Soralen - École de magie : Deuxième Année

Chapitre 13 :Détective Nadine ou l'hydre aux milles têtes

Mayzel se tournait et se retournait. Si elle avait retrouvé le sommeil depuis quelques jours, désormais son épaule meurtrie l'empêchait de dormir. Du moins, c'est ce dont elle aurait aimé pouvoir se convaincre... Elle avait réussi à oublier cette vision, se disant que ceci n'était qu'un rêve. L'incident avait éveille quelques choses en elle. Quelque chose qu'elle avait enfouie au fond d'elle. Oublié. Laissé dans un coin, loin des regards.

Quelque chose proche de ces insomnies de première année entre le manque de sa famille et l'incertitude de l'identité de Madame Coutaz. Tout ceci lui semblait désormais bien futile. Cette enquête - cette bêtise - les avait tenues en haleine et soudé...Tout ceci était si loin.

Cette peur-là était née après l'incident. Après le « burn out » de monsieur Pourprebraise. Il avait trahi sa confiance. Pire il avait voulu la kidnapper. Cette peur avait germé d'ici sur le terreux d'une année trop mouvementé. Elle l'avait enfouie. Elle avait dit que tout allait bien. Tout n'allait pas bien. On avait voulu la kidnapper au sein de son école. Son propre professeur. Depuis, elle ne se sentait que rarement en sécurité, d'autant plus la nuit...

Elle avait réussi à l'enterrer cet été, la cacher sous des jeux, des rires et des moments doux, mais elle était toujours la. Et l'incident l'avait faire ressortir. Elle avait peur. Peur qu'on lui fasse du mal. Et ce cheval qu'elle avait cru voir... Allait-elle mourir ?

La sorcière tenta de contrôler sa respiration. Tout allait bien. Elle était à l'école. La directrice avait doublé la sécurité. Les idées saugrenues de Corwyn lui montaient à la tête. Demain, ils iraient voir Nadine. La chaise saurait les aider.

Elle avait hâte de lui parler. Et de reprendre une année normale. Elle devrait s'inquiéter pour sa dissertation de sortilège, ou la plante qu'elle proposerait aux examens de botanique. Bien sûr, tout ceci était déjà prêt. Son esprit était trop libre. Demain, elle rédigerait une dissertation optionnelle. Cela calmerait son esprit rebelle. Voila. Déjà, elle réfléchissait à un sujet. Les études occuperaient sont esprit de la meilleure de manière.

*

Le groupe connaissait le chemin par cœur. Ils ne l'avaient que trop emprunter. Sur le chemin, ils croisèrent Madame Coutez qui s'était coupe les cheveux court cet été, elle était méconnaissable. Elle leur fit un signe de la tête avant de demander :

« Pas encore en train d'inventer des histoires les enfants ?

— Non, on va dire coucou à Nadine.

— Na qui ?

— La chaise, en haut de l'escalier.

— Notre guide, notre prophète, notre dieu, ajouta Corwyn tout sourire.

— Elle nous à bien aidé en premier année, expliqua Frigga en levant les yeux au ciel, un sourire en coin.

— Ah. Eh bien, ne trainez pas trop. Et pas de vague. »

Elle laissa le groupe qui monta les marches quatre à quatre. Il trouvera Nadine à sa place habituelle, tressautant de joie à leur vue.

« Salut Nadine ! lança Frigga en souriant.

— Bonjour, bonjour, comment allez-vous ? Mayzel, j'ai appris pour ton incident. Je suis heureuse de voir que tu n'as rien.

— Rien, rien, s'est vite dit, grogna Corwynn... »

Mayzel soupira. Malgré les soins magiques, elle devait encore garder son bras en écharpe aujourd'hui. Sorën restait près d'elle, et l'aidait si besoin. Et l'aidait même quand elle n'en n'avait pas besoin.