🦋Chapitre 18 : Nous sommes deux

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— Ils ont dit que je faisais le tour de vos pieux.

Il s'arrête alors, mais ne se retourne pas pour autant.

— Avec le petit jeu que nous avons joué ce matin, qui n'a pas aidé, ils ont dit que j'avais réussi à aller dans celui du plus intouchable.

Cette fois, il se retourne pour fixer directement mes yeux.

— Qu'est-ce que tu leur as répondu ?

Je hausse les épaules soudainement plus nerveuses que je ne l'étais déjà.

— Que je devais venir te rejoindre sur ta moto pour... enfin, bref tu as compris le schéma...

— Pas vraiment non.

Je l'observe de nouveau, son petit sourire en coin pas discret me fait rouler les yeux.

— Ta gueule, tu as très bien compris.

Un rire guttural résonne et je ne peux pas m'empêcher de sourire.

— Tu dois en rêver tous les jours pour avoir eu cette idée.

— Je ne savais même pas que tu avais une moto. Et je ne rêve jamais.

Je fais des cauchemars, aurais-je aimé lui dire.
Il fait un demi-tour sur lui-même et nous marchons jusqu'à l'ascenseur. Une fois à l'intérieur, nous nous observons dans la glace.

— Quoi ?

— Rien, j'essaye d'imaginer ce qui s'est passé dans ta tête sur cette moto, pendant que tu étais contre moi.

Je lève les yeux au ciel, fatiguée de ses conneries.

— Pervers.

— Tu sais que je trouve ça hyper sexy quand tu lèves les yeux au ciel ?

J'ai envie de le faire de nouveau, mais je m'en empêche. Au lieu de ça, je lui tape encore une fois l'épaule. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent alors j'attends qu'il passe. Ce pervers serait capable de me mater, surtout après ce qu'il a dit.

Un sourire léger flotte sur mes lèvres. Ça s'est plutôt bien passé, j'aurais pu penser qu'il est un haut-le-cœur entendant ce que je lui disais du genre : moi ? Batifoler avec elle ? Eurk !

Il ne prend pas la peine d'annoncer notre arrivé, qu'il ouvre en fracas la porte.

— Ça vous a amusé bande de gosses ?! Lance-t-il.

Des éclats de voix ne lui répondent pas, Hayden fait trois pas dans l'appartement avant de se stopper, puis il reprend sa marche et enlace quelqu'un. Cette personne est plus petite que lui alors je ne vois pas qui c'est. Mes colocs sont tous assis sur les canapés alors ce ne sont pas eux. L'accolade se termine et ils s'éloignent tous les deux pour se regarder.

Mon sang se glace dans mes veines, est-ce que mon cœur fonctionne ?

Mes poumons refusent de recevoir leurs doses d'oxygène, est-ce que je respire ?

Je me sens trembler, est-ce que j'ai froid ?

Je vois trouble. Est-ce que je pleure ?

   Mon sac tombe au sol sans que je ne puisse le rattraper, bon, je ne l'aurais pas fait, mais ça attire l'attention sur moi.

— Kaylee grizzli ?

Sa voix résonne moins que mon surnom : une bombe explose à l'intérieur de moi. Faisant des ravages dans mon esprit. J'accours à la porte que je fais claquer derrière moi, ça le ralentira s'il veut me suivre. L'ascenseur est trop lent, je dois m'enfuir et vite. J'utilise alors les escaliers. Je détale aussi vite que je puisse le faire. À mi-chemin du deuxième étage, je m'écroule presque sur les marches.
Qu'est-ce que ce hijo de puta fait ici ?!

Eclat d'espoir : Le combat pour l'espoir, jusqu'à la dernière pageDonde viven las historias. Descúbrelo ahora