BROKEN

2.

1 heure avant l'incendie

Ida

Il faut que je me dépêche...ils sont où...

Je sens mon cœur battre tellement fort que j'ai l'impression qu'il va sortir de ma cage thoracique, en plus cette boule toujours présente dans mon ventre qui ne fait rien d'autre qu'empirer mon état.

L'anxiété et moi, on est ensemble depuis...combien de temps...hum...ma naissance? Elle est très fidèle au point que je prie pour qu'elle me quitte.

Je pose une main sur mon front, je souffle et inspire en fermant les yeux essayant de me concentrer...déjà pourquoi je suis là?

Pour tes médicaments et ton chat espèce de conne.

Oh...oui...pardon.

Je déteste ce lieu. Chaque coin de cette maison me rappelle un souvenir, je ne sais pas exactement lequel pourtant je sais que c'est des choses qui sont restées gravées dans ma mémoire...j'ai la mémoire courte, ce n'est pas de ma faute. J'ai plein de choses en tête. Je n'ai pas la place pour me rappeler des choses...inutiles.

C'est de ta faute, tu fais aucun effort.

J'ai essayé...j'essaye même maintenant...je...j'y arrive pas!

Je me rappelle de certains événements que j'aimerais bien oublier comme qua-

- Ouf, enfin vous êtes là - souffle-je en chouchoutant en parlant aux médicaments que je viens de retrouver dans un placard de la cuisine. J'attrape les médicaments et les range soigneusement dans la poche de mon pull.

Quoi? Je suis contente de les avoir trouvé...c'est pas bizarre de parler aux objets.

Je te laisse y croire.

Toujours tu parles, ta gueule un peu.

Maintenant que j'ai trouvé mes médicaments...j'ai besoin de retrouver Minoù, mon chat.

Je suis au rez-de-chaussée. Sans surprise tout est propre, il n'y a même pas de poussière, cela veut dire qu'ils vont passer dans les jours suivants.

Cette pensée ne fait rien d'autre qu'augmenter mon stress à l'idée qu'ils puissent débarquer n'importe quand.

Je mets de côté cette pensée me focalisant à nouveau sur mon chat. Du regard, je cherche Minoù, j'ai besoin de lui...j'ai besoin de parler avec lui...je n'ai personne.

J'aime parler avec lui.

T'aimes parler à toi-même, tu l'utilises comme excuse idiote.

Non...j'aime vraiment lui parler.

Au fond, je sais que ma conscience dit vrai mais je préfère ne pas lui donner raison.

Purée Minoù t'es où. En plus, il n'y a pas d'électricité pour allumer les lumières. Je déteste rester dans le noir, je ne peux jamais savoir ce qu'il s'y cache.

Je pourrais activer le générateur mais eux, enfin ma famille, vont découvrir que je suis ici et ils vont envoyer leurs hommes pour me ramener à nouveau à la maison.

Flemme.

Je sors mon téléphone afin de me faire de la lumière et continuer ma recherche. Après avoir vérifié chaque millimètre du rez-de-chaussée sans aucun signe de Minoù, je décide de monter à l'étage.

Alors que j'avance vers les escaliers je m'arrête devant la première marche suite à mon inquiétude.

Et si quelqu'un était entré?