Chapitre 1 (Jour 1)

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Alex était seul, dans le noir. Son esprit était vide, pourtant lucide. Il pouvait réfléchir.

Aucunes pensées positives n'aurait put atténuer sa peur. Cette peur primitive que l'on ressent dans un endroit inconnue. Cette peur également de ne plus réussir à se souvenir. Car il ne se rappelait de rien. Si, son prénom, maintenant, son âge et toutes ces choses primaires que l'on apprend en grandissant tel que marcher, courir, parler, ou bien reconnaître des objets et leur attribuer un nom et une utilité.

Mais étrangement, aucuns souvenirs ne faisaient surface. Que ce soit de son enfance, ou même comment il avait pu, par quelques moyens que ce soit, arriver dans l'espace ambiguë dans lequel il se trouvait. Recroquevillé sur lui même.

Tant de questions se bousculaient dans sa tête. Il y a dix-sept ans qu'il était né, mais ces dix-sept ans lui ont été repris. Pourquoi ? Pourquoi ne se rappelait-il de rien ? Durant sa jeunesse, avait-il déjà jouer avec d'autres enfants ? Avait-il déjà connu l'amour ? Autant de questions pour très peu de réponses. Il avait l'impression que sa tête allait exploser, malgré l'immense sensation de vide qu'il éprouvais. Ses yeux le piquaient, il avait envie de pleurer.

Mais comment avait-il pu oublier tout ça ? Et d'ailleurs, où était-il ? il ne voyait rien, tout était noir. Une larme roula le long de sa joue, il se sentait tellement seul. Il changea légèrement de position, car à force d'être assis, il commençait à s'engourdir. C'est à cet instant qu'il prit conscience de ce qui l'entourait. Il se trouvait, enveloppé dans des couvertures, du moins ça en avait l'air.

Il tenait également entre ses mains, un sac plastique. Il l'ouvris et fouilla. Il en sortit un petit emballage en carton. Qu'était-ce ? Il palpa l'objet. Il n'était pas plus grand que cinq centimètres. Ça ressemblait à un emballage. Il en arracha une extrémité et découvrit à tâtons des plaquettes de comprimés. Était-ce des médicaments ? Si oui, Pourquoi en avait-il avec lui ? Était-il fou ? La peur l'envahit. Peut-être était-il malade. Peut-être était-il mis en quarantaine, qui sait, après tout, il ne se souvenait de rien. Il commençait à avoir mal au dos, recroquevillé depuis... une heure ? Une journée ? Mais dans quoi était-il vraiment ? Il tâtonna à l'aveugle ce petit espace dans lequel il se trouvait. On aurais dit un cube, d'au moins un mètre carré sur chaque faces. Les parois était chaude et légèrement humide.

La boîte s'ébranla, même bousculé dans tout les sens, il n'osa dire un mot. Un bip sonore retentit, il sursauta. La sueur perlait sur son front. L'air devint moite et il fit soudainement très chaud. « Que ce passe-t-il ? » se demanda-t-il. Une terrible douleur lui assaillit l'intérieur du crâne. Puis le temps d'un instant, il décolla légèrement du sol, comme si il se trouvait en apesanteur.

Il se cogna subitement la tête sur le haut de la boite. À ce moment là il eut plutôt l'impression de tomber. Il ne put s'empêcher de hurler. En une fraction de seconde, tout redevint calme. Il essaya d'ouvrir la boîte, mais sans succès. Il avait très peur, tant de choses se passait. Un autre bip sonore retentit. Il s'accrocha comme il put aux parois de sa prison, mais rien ne se produisit.

Dans un bruit mécanique, le couvercle de la boîte s'ouvrit et une lumière artificielle l'éblouit. Instinctivement, il ferma les yeux. Ses pensées se bousculaient, encore et encore des questions, mais toujours aucuns souvenirs. Il cligna plusieurs fois des yeux afin de s'habituer à l'éclairage environnent. Il sortit la tête de la boîte et regarda furtivement dans tout les recoins de la pièce où il se trouvait. Personne. Il fit une rapide description du lieu : C'était une pièce carré de quinze mètres carré. Les murs étaient blanc, mise à part un liserais lumineux rouge dans la cloison à un mètre du sol, ce qui lui fit penser à une veine. Face à lui, se tenait une immense porte blindé de trois mètres de largeur avec à ses pieds un simple tapis vert de très mauvais goûts. Au milieu du plafond, se tenaient une dizaine de lampes carré.

Après avoir détaillé tout ce qui se trouvait dans cette pièce, il remarqua, sur l'angle gauche du plafonnier une petite caméra. Elle devait surveiller le moindre de ses faits et gestes. Malgré la peur qui lui nouait l'estomac, il éprouva un sentiment d'impatiente à l'idée de savoir ce qui se trouvait au delà de la porte ; du moment que rien de dangereux ne s'y cachait.

Il osa sortir un pied de la boîte. S'attendant à déclencher une alarme au moment où il le poserait par terre, il prit d'infimes précautions. Après une minute de réflexion, il s'obstina donc à poser la semelle de sa basquette sur le sol. À son grand étonnement, rien ne se produisit.

Il sortit entièrement de sa prison, en laissant les médicaments à leur place. Alex se retourna, et ce qu'il vit le surpris.

Comment avait-il pu ne rien voir ? Il s'était sentit seul jusque là, ce qui l'avait terrifié, mais ce qu'il vit lui fit plus peur encore. Cette vision ne lui plaisait pas. Était-il vraiment seul finalement ? Tant de questions se bousculaient encore dans sa tête. La pièce était si grande, mais il n'avait rien vu.

Face à lui se dressaient une vingtaine de boîte comme celle dans laquelle il s'était trouvé. Elles étaient toutes alignées en deux rangées, une dizaine de caisses sur chaque lignes. Mais elles se trouvaient toutes cinq mètres derrière lui. Pourquoi ? Y avait-il d'autres personnes dans ces boîtes ? Il s'avança et compta vingt-deux autres coffres. Tous étaient identiques à celui dans lequel il avait était prisonnié. Il avança de plus en plus, méfiant. Il se demanda même s'il faisait vraiment le bon choix. À deux mètres d'une de ces prisons, il s'arrêta. La caisse tremblait légèrement. Alex entendit des coups qui provenaient distinctement de cette caisse.

Ses émotions étaient contradictoire. D'un côté il éprouvait de la peur, mais de l'autre, curieux, il voulait savoir ce qui s'y trouvait. La boîte se balançait de plus en plus. L'intrigue prenant le dessus sur la méfiance, il s'approcha, encore et encore, jusqu'à pouvoir toucher ce gros cube métallique. Il fit le tour de l'objet, cherchant une poignée pour ouvrir le couvercle, mais rien. Il ne s'y trouvait qu'un petit bouton jaune lumineux en plastique. Il était légèrement plus gros qu'un petit pois, et se trouvait l'arrière de la caisse. Ne sachant que trop faire d'autre, il se risqua à appuyer dessus. L'interrupteur resta enfoncé. Le garçon entendit un doux ronronnement puis, le couvercle coulissa. Un jeune homme noir, terrifié, se tenait à l'intérieur de la boîte. Assis sur des couvertures. Ses yeux étaient bruns et ses cheveux coupés très court. Quand celui-ci vit Alex, l'expression de son visage changea littéralement. Les lèvres retroussés, il empoigna l'autre jeune homme par le col et lui cogna la tête contre le rebord de la caisse. Ainsi, profitant de ce moment de confusion, il sauta à l'extérieur de la boîte. Il envoya rouler sa victime sur le sol trois mètres plus loin.
Le sol était d'une froideur glacial.
Il se rapprocha rapidement, et le retourna pour se trouver face à lui. Alex avait le nez en sang et une entaille le long de sa joue droite. Son agresseur s'agenouilla sur ses bras, lui bloquant tout mouvements et commença à l'étrangler.

- Qu'est-ce que je fais ici ?! Hurla-t-il.

La seul réponse qu'il obtint de sa victime fut un grognement sourd.

- Qu'est ce qui m'arrive ? Continua-t-il.

Incapable de répondre, Alex se débattit comme il pu de l'emprise du jeune homme. Le teint de son visage tournait progressivement au violet. Il avait le goût du sang dans la bouche. Il n'avait plus vraiment les idées clair, si bien qu'il donnait des coups de pieds au hasard. Il entendit plusieurs personnes crier, mais cela lui semblait tellement lointain. Toutes ses voix qui avaient crié d'un coups ne semblaient pas réelles. Son agresseur, le regard empli de rage, ne lâchait pas prise. Alex éprouva une sensation étrange. Il n'avait pas l'impression de voir correctement. Ce qui le troubla encore plus, c'est qu'il fut incapable de ce concentrer sur sa vision. Il était également incapable d'analyser la situation. Il n'arrivait d'ailleurs même pas à réfléchir correctement. Mais seul une question lui restait dans la tête : « Que se passe-t-il? »

Il sentait le sang cogner contre ses tempes. Avant de fermer les paupières et avant de s'évanouir, il crut entrapercevoir deux garçons emporter l'inconnu qui s'en prenait à lui. Le sang manquait dans son cerveau. Celui-ci se déconnecta et tout devint noir.

Survival: In the City (FR)Where stories live. Discover now