Chap. 6

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Fin du chapitre précédent :

- Tu es vraiment jolie Taissa, me dit-il d'une façon si sérieuse que pendant un moment j'ai l'impression qu'il est sincère.

Sincère ? Et puis quoi encore. Il ne me parle simplement que pour la liste.

Quelque part, ce fait m'attriste car j'aime bien le caractère de Douglas.

- Euh.. merci, dis-je les joues rouges.

- Est-ce que ça t'embêtes de parler avec moi ? me demande t-il.

- Quoi ? Non.. Pourquoi ?

- Tu rougis quand je te parle, je sais bien que ce n'est pas à cause de moi, mais je me demandais si cela ne t'embêtais pas de parler avec moi à cause de ça, j'imagine que rougir n'est pas une partie de plaisir, m'explique t-il.

Je ne m'attendais pas à quelque chose comme ça. De toutes les personnes au monde, je ne m'attendais pas à ce que ce soit Douglas qui me comprenne, sans que je n'ai à lui expliquer.

- Ce n'est pas parler avec toi qui m'embête, c'est la manière dont je parle qui me dérange, dis-je en baissant la tête, le visage toujours rouge.

- Tu n'as pas à baisser la tête, me dit-il et je relève la tête pour le regarder.

- C'est juste... humiliant, dis-je en regardant la route, je sens que quelques larmes me montent aux yeux, comme à chaque fois que j'évoque tout ça.

Je ne laisse pas ces larmes s'échapper, la dernière chose dont j'ai besoin c'est de passer pour une gamine qui pleure pour un rien.

- Humiliant ? dit-il en me regardant.

Je soupire, puis je dis :

- J'ai ce sentiment d'infériorité qui m'envahit, l'impression que j'autorise les gens à voir toutes mes émotions, à se moquer de moi, sans pouvoir y remédier, c'est humiliant et frustrant.

- Je ne me moquerai jamais de toi pour ça, dit-il.

Ses paroles me font sortir de ma bulle et je me rends compte que je viens de balancer tout ce que je ressentais à un presque inconnu.

Encore une fois, je passe pour une fille pathétique. Peut-être que je le suis après tout, avec ce que je viens de dire, c'était ridicule.

- Merci, dis-je.

- Tu as envie d'aller en cours ? me demande t-il.

- Euh... non.. enfin.. je suis obligée.. mais c'est pas ce que.. j'ai envie, dis-je de façon très maladroite.

- Alors n'y allons pas, me dit-il sans porter attention à mes légers bégaiements.

- Sécher les cours ? Je ne suis pas sur que mes parents seraient..
Je fais une pause en plein milieu de ma phrase, réfléchissant à mon but final. Les populaires font des choses comme ça n'est-ce pas ? Mais mes parents ne laisseront pas passer ça, ils vont me punir de tout, et je ne peux pas me permettre de ne pas pouvoir sortir jusqu'à la fin de la semaine, sinon tout est foutu. Je n'ai qu'à intercepter le courrier que le lycée envoie avant mes parents, oui je devrai faire ça.

- C'est d'accord, repris-je.

- Cool ! Tu aimes le vélo ? me demande t-il.

- Oui, pourquoi ?

- J'ai mon vélo dans le coffre, on peut passer chez moi t'en prendre un, si tu veux, m'explique t-il.

- D'accord, mais pour quoi faire ? demande-je confuse.

La (fausse) listeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant