4.7 || chapitre trente-quatre

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CE N'ÉTAIT PAS UNE BONNE IDÉE

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CE N'ÉTAIT PAS UNE BONNE IDÉE.

Pourtant, Katsuki se trouvait devant cette maison abandonnée, reculée de la ville, des souvenirs qu'il ne voulait pas revoir plein la tête.

Il observa attentivement la façade, qu'il voyait en réalité pour la première fois. La maison d'enfance de Masaru n'était pas extrêmement grande, juste un plain-pied un peu délabré par le temps. Le bois rongé qui formait la toiture et qu'on voyait à travers des tuiles manquantes lui donnait un côté sinistre, couplé par une vitre brisée et les hautes herbes du jardin. L'allée aux pavés irréguliers menait à une porte scellée par des rubans jaunes interdisant son accès à quiconque ne faisait pas partie des forces de l'ordre.

Katsuki les ignora, pénétra dans la demeure par la fenêtre cassée qu'il ouvrit sans mal.

Il arriva directement dans la cuisine, – du moins la gazinière présente contre un mur détruit par l'humidité le suggérait – frissonna quand il aperçut le sceau dans lequel il avait failli être noyé quelques mois plus tôt.

Il fronça les sourcils, la bouche tordue dans une grimace.

— Va au diable, marmonna-t-il alors qu'il donnait un coup de pied dedans, le fit valser à l'autre bout de la pièce.

L'adolescent se traîna rapidement dans le couloir sombre et exigu, entra dans la chambre où il s'était réveillé attaché au lit.

Avec la porte couverte d'insultes, de dates et de mots en tout genre, Katsuki n'eut pas de mal à deviner qu'il s'agissait de celle de son géniteur.

Il fit de son mieux pour faire abstraction des flash-back, mais l'odeur nauséabonde qui régnait autour de lui l'obligea à ouvrir la fenêtre pour éviter de vomir. La puanteur lui piqua les narines, le fit tousser, le gorge sèche et douloureuse.

— Te dégonfle pas, grogna-t-il pour lui-même. T'es là pour fouiller, c'est pas la mort.

Il chercha le plus rapidement possible dans la pièce pour trouver quelque chose qui pourrait lui apporter un minimum d'indication sur pourquoi Masaru était l'homme qu'il était aujourd'hui.

Et peut-être aussi parce qu'il voulait une preuve que lui-même ne deviendrait pas comme ça.

C'était une peur qui le prenait aux tripes la nuit, quand ses cauchemars lui faisaient revivre la tentative de meurtre qu'il avait vécue. Les paroles de son géniteur tournaient alors en boucle pendant des heures, parvenaient à le convaincre qu'il n'était pas fait pour avoir une famille, pour être quelqu'un de bien.

C'est une malédiction, quelque chose qu'on a dans nos veines. Mon grand-père, mon père, moi, toi. Je te sauve, Katsuki. C'est un fléau duquel il faut se débarrasser.

Parfois, croire ce qu'il lui avait dit lui paraissait absurde.

D'autre fois, – souvent – Katsuki se demandait s'il n'avait pas raison.

Et un jour, je vivrai | Katsuki : les origines |Where stories live. Discover now