2.10 || chapitre quinze

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Les histoires qui commencent par «il était une fois»

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Les histoires qui commencent par «il était une fois»

finissent souvent par des «et ils vécurent heureux»

ici, l'histoire n'est pas un conte de fée, loin de là,

et comme dans la vie réelle, il n'y a pas de merveilleux.


KATSUKI REPRIT CONSCIENCE PAR ÉTAPE.

D'abord il se réveilla, sans pouvoir ouvrir les paupières.

Puis le silence des alentours créa des bourdonnements dans ses oreilles.

Puis son odorat fut assailli par l'odeur de sang.

Et enfin, son cerveau se mit en fonctionnement.

Il se souvint de cette attaque chez papi ronchon, de cette femme à la force inhumaine. Avec les réminiscences arriva la douleur.

Une brûlure naissante dans sa jambe montait jusqu'à sa hanche et il ne parvenait même pas à bouger un orteil. Son flanc le faisait également souffrir, comme un tiraillement qui suivait les bords d'une plaie ouverte.

Il tenta de se redresser, fut retenu par des chaînes qui cliquetèrent à son mouvement. Sa respiration se coupa dans sa poitrine, la panique suivit l'état amorphe dans lequel il était précédemment.

Il ne se heurta qu'à une vision noircie par un tissu quand il ouvrit les yeux.

Putain, je suis où ?

Il sursauta quand le bruit d'une porte qui s'ouvrit avec brutalité lui transperça les tympans. Il grimaça, arqua le dos quand un courant électrique courut dans son corps à cause de son mouvement. Des pas lourds sur du parquet suivirent et bientôt, Katsuki sentit une présence près de lui.

— Elle est où ?

Masaru.

Son ton tranchant lui arracha un frisson violent, il trembla contre les liens qui le maintenaient prisonnier. Il ne put cacher sa peur, s'insulta mentalement de se montrer aussi faible. Mais plus que son mental d'acier, son corps avait mémorisé la prestance de son géniteur, ne se gênait pas pour frémir sous son regard inquisiteur qu'il devinait derrière le bandeau.

Heureusement, il avait encore le contrôle sur ses paroles.

— Tu la trouveras pas, cracha-t-il.

Il sentit une poigne sur sa jambe blessée, écarquilla les yeux avant de hurler.

Et un jour, je vivrai | Katsuki : les origines |Where stories live. Discover now