KATSUKI MARTELA DE COUPS LA PORTE de l'appartement 42B pour annoncer sa présence. Un colis sous le bras, il soupira, tapa du pied, maltraita sa lèvre inférieure jusqu'à ce que du sang se répande dans sa bouche.
Et enfin, quelqu'un daigna récupérer la commande.
Le drogué que l'adolescent livrait souvent – bien trop selon lui – se tenait dans l'embrasure avec son éternel sourire bancal.
Il se voulait charmeur, n'avait l'allure que d'un mec pathétique.
Et qui draguait alors qu'il n'avait pas enlevé le garrot qui facilitait l'injection de drogue ?
— Salut, Rookie, susurra-t-il.
Katsuki retint une grimace de dégoût quand son haleine alcoolisée frappa son sens olfactif.
— J'ai une bonne nouvelle, petit cœur, continua-t-il alors qu'il le reluquait d'un œil vitreux. J'ai discuté un peu avec ton patron. Je lui ai dit que le courant passait bien entre nous. Et il m'a répondu que t'étais un gigolo plutôt coincé, que c'était compliqué de t'avoir, tout ça. Et surtout que t'étais putain d'obsédé par l'argent, du coup j'ai un plan à te proposer. J'ai réfléchi genre...
Il imita une explosion avec ses mains, tangua dans son mouvement.
— Toute la nuit, mec ! J'ai pas dormi, tu te rends compte ? Tu m'fais chavirer ! En même temps, t'as vu comment ton cul roule quand tu marches ? Un bonheur pour les yeux, je t'assure ! Et j'me suis dit que je pouvais pas laisser une occasion pareille me passer sous le pied, tu comprends ? Bien sûr que tu comprends, t'es une tête, nan ? Alors voilà ce que je te propose. Tu passes un bon moment avec moi et j'te paye un extra.
Katsuki plissa les yeux, prit un temps de réflexion pour considérer son offre. L'envie n'y était pas, loin de là, mais les économies qu'il devait faire, elles, le narguaient de leur omniprésence.
Est-ce que ça valait vraiment le coup ?
Est-ce qu'il était prêt à aller jusque là pour offrir un avenir meilleur...
Il repensa aux menaces de mort, à la vie condamnée de Mitsuki si elle rentrait au domicile.
— On parle de combien ? se décida-t-il.
La lueur lubrique dans le regard de son interlocuteur le fit frissonner.
— 13 700 yens.
Bordel.
— Et je dois faire quoi exactement en échange ?
— Rien de bien particulier, juste me permettre de m'envoyer en l'air avec toi. On couche ensemble, si tu veux un shot avant on peut se faire ça, tu prends la thune et on passe à autre chose. Ou alors si tu veux une suite... y a pas de problème, petit cœur.
Si tant d'argent n'était pas en jeu, Katsuki ne se serait pas privé pour vomir sur ses pieds nus tant il le dégoûtait.
À la place, il déglutit, acquiesça.
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Et un jour, je vivrai | Katsuki : les origines |
Fanfiction[ᴛᴇʀᴍɪɴᴇ́ᴇ] 𝙇𝙚𝙨 𝙝𝙞𝙨𝙩𝙤𝙞𝙧𝙚𝙨 𝙦𝙪𝙞 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙚𝙣𝙘𝙚𝙣𝙩 𝙥𝙖𝙧 "𝙄𝙡 𝙚́𝙩𝙖𝙞𝙩 𝙪𝙣𝙚 𝙛𝙤𝙞𝙨" 𝙛𝙞𝙣𝙞𝙨𝙨𝙚𝙣𝙩 𝙨𝙤𝙪𝙫𝙚𝙣𝙩 𝙥𝙖𝙧 𝙙𝙚𝙨 "𝙚𝙩 𝙞𝙡𝙨 𝙫𝙚́𝙘𝙪𝙧𝙚𝙣𝙩 𝙝𝙚𝙪𝙧𝙚𝙪𝙭." 𝙄𝙘𝙞, 𝙡'𝙝𝙞𝙨𝙩𝙤𝙞𝙧𝙚 𝙣'𝙚𝙨𝙩 𝙥𝙖𝙨...