Chapitre 14.3. Rendez-vous au bar - Giyu, Shinobu, Sanemi

307 39 17
                                    

(j'aime ce chapitre)

(Mais je préfère Zhongli)

(Et ce que je préfère chez Zhongli c'est son "fils")

- Encore un ? Je ne te raccompagne pas si tu finis bourrée.

Sanemi nettoyait les verres, Shinobu était sur l'un des tabourets du comptoir, étendue dessus.

- Oh, assez. Ne vois-tu pas tous ces braves gens armés de leurs belles robes et ô combien chers costumes, qui ont bu bien plus que moi toutes leurs mondainités et sont tout de même parfaitement sobres d'intelligence derrière leur faciès masqué pour cacher les vipères qu'ils sont ?

- Tu as compris la moitié de ce que tu as dit ?

- Non, pas vraiment. Et toi ?

- J'ai compris que tu critiquais les riches dans un bar de riches pour détourner le sujet, jeune femme.

- Oh Sanemi, encore un, s'il-te-plaît ! Je veux boire jusqu'à oublier ces maudites pensées.

- Quelles pensées ?

Il arrêta son fin nettoyage pour la regarder avec curiosité.

- La chanson, ma sœur, 2022, Giyu.

- Si c'est pas rapport à hier je comprends... Moi aussi j'y pense.

- Il a fini en pleurs dans tes bras. Ok, ok, il peut avoir l'alcool triste, super ! Mais tu t'attendais vraiment à ça ? J'arrête pas d'y penser ! Je n'ai pas cessé de l'enfoncer sur ses problèmes de communication, de l'emmerder quand on avait une mission... J'ai pas cherché à comprendre, Sanemi. Alors même que j'étais de tous les piliers, la plus proche de lui. Et pourtant, c'est dans tes bras qu'il a fini, pas les miens. Et ce matin il ne se souvenait de rien.

- Ah, ce n'est pas son passé qui t'embête. Ni sa sœur, ni Sabito, ni son stupidissime complexe d'infériorité. En fait, c'est qu'il ait fini dans mes bras plutôt que les tiens alors que tu es amoureuse de lui.

- Je cherche à me rapprocher de lui depuis qu'on est là... Et même avant. Et je pensais qu'il faisait exprès d'ignorer ça ! Mais hier j'ai réalisé que j'avais fait fausse route. Sanemi, Giyu n'a pas comprit qu'il pouvait être aimé. Il croit que je me moque de lui.

- Ce n'est pas ce que tu as fait depuis que vous vous connaissez ? Tu prends tout le monde de haut avec ton sourire malsain. Non, pardon, ton sourire tellement innocent qu'il hante mes pires cauchemars.

- Merci, je suis flattée du rang auquel me met ton subconscient.

- Tout le plaisir me revient.

- Qu'est-ce que je fous là à minuit à discuter avec toi alors que je travaille demain ?

- C'est même pas un travail qui te plaît.

- On doit subvenir à nos besoins.

- Tu trouveras mieux.

- Mais pas dans l'immédiat.

Elle soupira.

Il soupira aussi.

- Il y avait autre chose que ce crétin, non ?

- Je l'ai dit, la chanson, ma sœur, 2022.

- Mal du pays ?

- Pas vraiment, je ne me sens bien nulle part. À croire que c'est moi le problème.

- Tu devrais te trouver un endroit rien qu'à toi dans la nature ou alors faire une promenade dans le vide de la ville, quelque chose qui te laisse seule à tes pensées.

- Ça ne changera rien.

- Tu es défaitiste.

- Réaliste.

Ils échangèrent un regard, elle retourna à son verre, il retourna à son nettoyage précis. Il faut dire qu'il tenait le même depuis près d'une dizaine de minutes, il devait être très propre.

- Quelle chanson ? Demanda-t-il sans grand intérêt.

- The cult of Dionysus.

- Pourquoi ?

- Écoute la.

- Et la dernière chose... Ta sœur reviendra. Elle est avec un pilier, et elle ne se laisse pas faire.

- Pas celle là. L'autre.

- Ah.

- Oui, celle-ci. La morte.

- Ah.

- Exactement, ah.

- Ah.

- B, c, il y a 26 lettres, tu sais ?

- Mmh.

- Tu aimais Kanae, non ? Enchantée, je suis la sœur de ta défunte bien-aimée. Je vous voyais vous câliner tout le temps, à vomir. Mais tu m'as évité après sa mort.

- Hein ?

- Bah quoi ?

- J'aimais pas Kanae, Shinobu.

- Hein ?

- Bah quoi ?

- Mais- vos rendez-vous !

- Amicaux. Ta soeur était ma meilleure amie, elle m'a beaucoup aidé. Mais j'ai le regret de t'avouer que je suis attiré par les hommes.

- HEIN ?!

- MAIS QUOI ?

- C'EST UNE CHANSON SUR LE POLYAMOUR !

- HEIN ?

Elle lâcha un petit cri aigu, récupéra son manteau, retira ses talons, et parti en courant avant de revenir sur ses pas, finir son verre d'une traite, et repartir.

- Oh le con, fit une collègue de Sanemi en pouffant de rire.

Transportés au XXIe siècle !! - Demon Slayer/KNY fanfictionTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon