1.4 || chapitre quatre

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KATSUKI CLAMAIT SOUVENT qu'il n'avait peur de rien devant Deku et ses amis

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KATSUKI CLAMAIT SOUVENT qu'il n'avait peur de rien devant Deku et ses amis. Il se tenait droit, fier, bombait le torse. Il affirmait tout haut, avec une conviction indéniable, qu'il était le plus fort, que les autres n'étaient que des extras qui se tenaient sur son chemin : celui d'une réussite certaine.

C'était faux.

Le blond était effrayé par beaucoup de choses. Ce n'était juste pas les mêmes peurs que ses pairs.

Il ne criait pas lorsqu'il voyait une araignée, n'avait besoin d'être réconforté pendant un orage.

Non.

Katsuki tremblait plutôt lorsqu'il imaginait rentrer de l'école et retrouver sa mère dans une mare de sang sur le sol ; quand il devait passer plusieurs heures enfermé dans le placard.

Ou quand il se réveillait dans un lit humide.

Il était au courant que ce n'était pas normal d'avoir des accidents dans son sommeil. Merde ! Même Izuku ne faisait plus ce genre de chose ! Et lui devait encore changer ses draps certains jours, supporter le tissu imbibé qui collait sur sa peau, ressentir la honte d'une telle perte de contrôle. Il voulait arrêter ça, mais n'avait aucune idée de comment faire. Masaru lui répétait chaque fois qu'il était écœurant, qu'il avait le comportement d'un môme, qu'il n'était même pas assez mature pour contrôler sa propre vessie.

Et il ne pouvait qu'être d'accord avec ça.

Personne à l'école ne parlait de ce genre d'incident. Personne ne se plaignait d'encore uriner la nuit.

Des larmes noyèrent son regard ; il les essuya d'un geste rageur.

Comme tous les matins, Masaru ouvrit brusquement la porte, entra dans la chambre, un air sévère peint sur son visage anguleux. Ses traits s'assombrirent davantage lorsqu'il posa les yeux sur l'adolescent.

— Sérieusement, Katsuki ? gronda-t-il. Tu te fous de ma gueule ? Il faut te mettre une couche comme quand tu étais bébé ? Tu veux un biberon aussi, peut-être ? Une tétine ?

— Non, monsieur, répondit-il d'une voix tremblante.

Le bout de ses oreilles rougies brûlait autant que sa poitrine comprimée.

— Ça te plaît d'être aussi sale ? Comment tu peux prétendre vouloir devenir un héros quand tu te comportes comme ça ? Tu crois que tes camarades mouillent encore leur lit ?

— Non, monsieur...

— Je ne sais plus quoi faire de toi, Katsuki. Tu me déçois sans cesse. Tu mérites que je te laisse comme ça toute la journée, mais je n'ai aucune envie que tu ternisses mon image à l'agence, alors va prendre une douche.

Masaru secoua la tête, quitta la pièce tandis qu'il grommelait toujours.

— On n'a pas idée d'être un incapable comme ça.

Et un jour, je vivrai | Katsuki : les origines |Where stories live. Discover now