1.2 || chapitre deux

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merci retrowsss pour tes commentaires et tes encouragements sur les chapitres précédents

KATSUKI VEILLAIT À RESTER immobile sur la chaise, le dos droit, les poings sur les cuisses

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KATSUKI VEILLAIT À RESTER immobile sur la chaise, le dos droit, les poings sur les cuisses. Il fixait les bords de la table et tentait de contrôler son cœur qui cognait dans sa poitrine. Avec toute la volonté dont il était capable, il se forçait à ne pas regarder sa mère, agenouillée au milieu du salon depuis plusieurs heures déjà. Masaru, debout à côté d'elle, un martinet dans une main et le cahier d'exercices de l'adolescent dans l'autre, lisait les réponses avec un air neutre.

Un sifflement suivi d'un claquement le fit sursauter ; il ferma les paupières, s'excusa silencieusement auprès de Mitsuki.

— Page vingt-trois, énoncé deux, grogna son géniteur d'une voix grave et dure.

C'était déjà le troisième coup que sa mère devait supporter à cause de lui. et L'adolescent se noyait dans la culpabilité. Il savait qu'il pouvait faire mieux, que s'il ne s'était pas laissé distraire par Deku la veille, ses résultats auraient été meilleurs. Il s'en voulait de ne jamais faire un score parfait, se flagellait d'une inattention qui coûtait une punition à Mitsuki.

Est-ce qu'elle aurait moins de cicatrices si je n'étais pas là ?

Ses doigts se crispèrent sur le tissu de son pantalon, des larmes bordèrent le coin de ses yeux.

Il les retint avec une volonté infaillible.

Il connaissait très bien les conséquences que chaque sanglot avait sur Mitsuki, ne souhaitait pour rien au monde revivre cette expérience.

Une autre blessure infligée à sa mère le fit serrer les dents.

— Page vingt-cinq, énoncé huit.

Katsuki avisa les bracelets qui annihilaient son alter, pesta mentalement. Il détestait se sentir impuissant, haïssait cette petite voix qui lui répétait qu'il n'était qu'un bon à rien, qu'il n'était même pas capable de sauver sa mère, et de lui offrir la vie rêvée qu'elle méritait.

Il en avait des projets pour elle, pour la rendre heureuse, mais encore fallait-il qu'il parvienne à élaborer un plan parfait pour s'enfuir.

Son regard se perdit sur la plaie encore violacée qui surplombait une veine de son avant-bras.

Le souvenir du cutter qui s'enfonçait dans sa peau le fit frissonner.

Et maintenant, tout le monde allait croire qu'il était suicidaire à cause de cette cicatrice.

Quelle blague.

Les pages du cahier se refermèrent dans un bruit sec et Katsuki refréna un soubresaut. Il ignora la manière dont son estomac se tordit quand Masaru s'approcha de lui et se força à rester impassible, les membres tendus.

Et un jour, je vivrai | Katsuki : les origines |Where stories live. Discover now