Patchwork #2

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Cet amalgame de textes, comme pour le Patchwork #1, sont tous écrits à des moment différents de ma vie. J'ai essayé de garder ce qui collait le mieux, tous n'ont pas le même niveau de maturité, mais encore une fois, c'est l'expression de la folie qui fait plaise. Ils sont mis dans ce livre car ils font partie de l'écosystème de l'étang, au même titre que les bestioles plus grosses.

Disclaimer : veuillez me pardonner pour le caractère graphique de quelques passages, si vous êtes sensibles vous pouvez skipper la partie "Trigger warning". J'espère que ça touchera. Que ça plaise ou que ça dégoûte, vive les longues transes à contempler l'abîme ou recueillir des rêves.

Encore une journée.

Je me lève. Comme d'habitude la solitude couplé au manque saisissant d'activité me laisse le temps pour une énième grasse matinée. Un réveil à huit heures, je me rendors jusqu'à midi, et pendant ce temps mes rêves sont déments, colorés et fous, mais aussi pas du tout marqués. Je me dis souvent qu'il faudrait que je reprenne cette habitude de les noter au réveil, mais je repousse sans cesse l'échéance. C'est simple pourtant, un carnet suffirait, un carnet et un crayon posé à côté sur le chevet. Comme d'habitude, parmi ces six millions de chômeurs, j'occupe mes journées en prenant le plus de temps possible pour réfléchir à quoi faire pour manger. Je profite de ce moment trop long de rêverie pour me demander ce que j'aurai à faire dans ma vie. Il est treize heure, c'est le moment de prendre le petit déjeuner, mais comme il est trop tard, alors j'envisage de manger. Coupé de l'élan, je décide finalement de ne rien faire de cela. Je mangerai ce soir, me dis-je.

Le soir tombe. Il est bientôt l'heure de faire autre chose que ne rien faire, alors pour nous donner du courage, allons au supermarché. C'est cool, il est juste à côté dans la rue. Donc je me prépare, tranquillement. Une heure après avoir pris ces décisions, j'ai enfin mes vêtements et mes chaussures au pied, je tourne en rond cinq minutes pour retrouver mes clés ; une fois fait j'entame enfin la traversée vers l'extérieur. Dehors le soleil se couche, mais j'ai l'énergie de quelqu'un qui entame son après-midi.

Penis champêtre scarabé justice

On veut qu'on arrête de l'appeler maitre Gims, maintenant c'est Gims, les albums à la fnac où il s'appelle maître Gims sont moins chers, tout simplement pour écouler les stocks.

La rhétorique de la syntaxe se bat contre les ennemis, lol random, c'est l'histoire d'un pingouin qui respire par l'anus, étonnamment il ne s'assied jamais, c'est normal car c'est l'évolution.

Où est la répartie, est-ce un truc qu'on cultive à partir de ses propres connaissances, des réactions des autres et de celles qu'on se forge ? la répartie est un domaine complexe où il faut être à la fois spontané, rapide et percutant. Comme un match de boxe, c'est le muscle qui transmet le punch, mais c'est le cerveau qui active les décisions.

Je suis presque sûr que je ne sais rien, mais en toute sécurité, je me promène dans le vide métaphysique comme un poisson nage dans une marre qui croupit. Autour de moi le sable, la terre et les arbres métaphysiques. Dans ce jardin métaphysique, il y a des gamins qui jouent au foot métaphysique, leur maman débarque avec un goûter, des tartines beurrées avec du miel et de la confiture, sur un plateau qui porte aussi plusieurs verres de lait, métaphysiques.

Un gamin s'est écorché le méta-genou, et il est en pleur, mais sa mère, qui n'est douce qu'en apparence, est froide et sèche dans ses actes. Un pansement industriel, et dégage le petit merdeux qui chiale.

Je rêve d'écrire des grandes épopées qui explorent les profondeurs du cerveau, de la philosophie et produisent des mouvements de pensée cosidérables. Mais il me manque la matière, la méthode et les actes. Il manque au total plusieurs années de pratique, plusieurs centaines de pages, l'expérience d'une vie entière, et l'aperçu de l'infini en entier. L'étude du rythme, de la prose, des mots et du vocabulaire, il me manque la répartie, l'analyse, l'enthousiasme, et sûrement un champ de connaissances si vaste que mon imagination n'est pas encore prêt à percevoir. Je suis comme ce champ de caméra dans un logiciel 3D, qui représente le champ de vision de la caméra mais vu d'un angle extérieur, qui éclaire la méta, qui sur le carré de l'écran détecte exactement ce qui est visible, pour faire simple, c'est le trapèze sur la minimap de Warcraft 3. Si vous avez l'image en tête, alors vous avez une partie de mon champ de vision. Le reste existe, mais il est invisible depuis mon angle de vue. D'ailleurs, celui-ci est-il fixe ou bien mobile ? Mobile sûrement.

L'étang aux grenouillesWhere stories live. Discover now