Chapitre 2 :Griffon ou les aléas du shopping magique

Comenzar desde el principio
                                    

Mayzel elle, profitait du contact des vieux livres sous ces doigts. Elle en aurait pris des dizaines si elle avait pu. La librairie était belle : remplie de plantes, de lumières et de bois sculpté. Les titres offraient leur plus bel atout aux enfants, entre lettre dorée, argentée ou gravée. Elle avait tellement lu cet été. Elle ne perdait pas cette habitude. Elle avait dévoré une dizaine de romans sorcier. Elle avait appris tant sur leur monde et leur mode de vie. Sans compter ces manuels de botanique, d'histoire et de sort défensif. Elle maitrisait très bien la magie usuelle, et évitait si bien ses tâches ménagères qu'elle profitait du reste du temps pour lire. Armée de quatre livres, elle rejoignit ses amis en guettant les ouvrages sur son chemin.

« Vous êtes à Soralen ? »

Mayzel se figea. D'un geste discret, elle porta sa main à sa maquette et l'attrapa par le bout. Ce n'était pas le plus pratique, mais son autre bras était pris.

« Oui. Pourquoi ? »

La pointe sur sa paume, elle murmura rapidement une formule. Une lumière irradia. En un instant, ces amis furent à ces côtés, la paume illuminée de couleurs. Ils n'avaient pas oublié leur sort. Essoufflés, ils lui jetèrent un regard inquiet. Son interlocuteur était un homme. Elle n'aurait sur dire son âge. Le squelette la fixait. Il était accompagné d'un fantôme. Ces amis se placèrent près d'elle. Le deux arrivant ne semblait pas avoir remarqué leurs petits tours, les bras chargés et visiblement préoccupés.

« Notre fille s'y rend. Pour sa première année, commença l'homme. Mon ami est inquiet. Vous savez après les évènements de l'année dernière...

— Je voulais envoyer Marrioussia à l'école de Coelbedian. Certes c'est un institut privé, mais de quel renom. Mais l'entrée y est si compliquée... Soralen ce sera. Je veux, dire... Ne vous y trompé pas, je respecte Soralen et son histoire, mais son heure de gloire est passée.

— Soralen est très bien attaqua Frigga, suivit de Corwynn et Henuie.

— La directrice fait du bon travail. Ce sont des choses qui arrivent. »

Mayzel ne nomma pas l'incident, mais elle n'en avait pas besoin. Elle rajouta, fière.

« De plus, l'école à gagner la compétition interécole l'année, contre de nombreuses autres institutions du monde sorciers.

— Tu vois, mon chéri. Et il parait même qu'une première année était sur le podium.

— C'est Mayzel, pointa Camille. Elle a même battu le record de la meilleure moyenne de France.

— Ouais. Entre la compétition et ça. Elle est une humaine en plus. »

Les deux nouveaux arrivants fixèrent le groupe incrédule. Mayzel rougissait. Elle ne planifiait pas de se donner en spectacle de la sorte, mais si cela permettait de redorer l'image de l'école. Elle se contentant d'ajouter :

« Les cours sont très bien et les professeurs aussi. J'ai beaucoup appris. »

Ceci parut convaincre le couple, qui devait avoir vu sa tête quelque part. Ils discutèrent encore un moment. Les élèves firent une très bonne publicité pour l'école. Si bien que le reste fut oublié. Une tête joufflue traversa le fantôme. Une jeune fille aux cheveux bruns désordonnée.

« Papa, Papa.

— Marroussia. Ma chérie. On ne traverse pas papa en public, c'est impoli.

— Désolé, mais viens voir !

— Attends ma grande on parle avec ses élèves.

— Ils seront à Soralen comme toi.

— Oh enchanté. On sera peut-être dans le même dortoir.

Soralen - École de magie : Deuxième AnnéeDonde viven las historias. Descúbrelo ahora