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— ET CETTE TENUE, elle me va bien ?
Katsuki releva ses yeux carmins, tomba dans ceux émeraudes de son ami d'enfance. Il posa le cahier de vacances sur lequel il travaillait depuis plus d'une heure et soupira.
— J'en sais rien Deku ! s'exaspéra-t-il. J'ai vraiment l'air d'un conseiller de mode ?
Izuku amena son pouce tremblant jusqu'à sa bouche, se rongea l'ongle. Son regard brillant n'arrangea rien à la frustration du plus jeune.
— Mais tu sais à quel point c'est important pour moi, protesta-t-il faiblement. J'ai aucune envie qu'il se moque de moi... c'est mon premier rendez-vous, je ne veux pas tout gâcher ! J'ai besoin de ton aide, s'il te plaît Kacchan !
Katsuki se laissa tomber en arrière sur le matelas, les bras écartés. Il ferma les yeux pour calmer la migraine qui commençait à taper contre ses tempes, grogna.
— T'es vraiment une plaie, ma parole ! Déjà évite le costume, ça fait beaucoup trop habillé et sérieux. Oublie aussi tes t-shirts ringards, personne voudra de toi si tu mets ces trucs.
Il se leva dans un soupir, se dirigea jusqu'à l'armoire de son ami, fouilla rapidement dans les différentes étagères. Il récupéra un pull en laine légère sans manches et un jean boyfriend délavé, décrocha une simple chemise blanche d'un cintre et posa le tout sur le lit.
— Essaye ça.
Izuku retrouva sa joie de vivre en quelques secondes, bondit jusque dans la salle de bain, sa tenue dans les bras.
Katsuki en profita pour aller prendre du paracétamol dans la cuisine, l'avala avec un grand verre d'eau, grimaça à cause du goût âpre.
Sa mère et sa tante discutaient dans le salon, une tasse de thé dans les mains. Il enlaça Mitsuki par derrière, enfouit son visage dans le creux de son cou.
— Tout va bien ? demanda-t-elle alors qu'elle caressait l'avant-bras de son fils.
— Si Izuku continue ses essayages, je vais exploser ! se plaignit-il. Maman, ça fait quinze fois qu'il se change, tu te rends compte ?
Les deux femmes échangèrent un regard complice avant de sourire.
— Tu sais, tu passeras aussi par cette étape quand tu tomberas amoureux.
Le blond tourna la tête si vite vers Inko que son cou craqua.
— Pas moyen ! s'indigna-t-il.
— Ne t'en fais pas, s'amusa Mitsuki. Maman sera là quand tu glousseras et que tu deviendras stupide d'amour.
— Tu ne mérites même pas que je continue ce câlin, marmonna l'adolescent.
— Je t'aime aussi, mon cœur.
— Eurk, tu deviens beaucoup trop fleur bleue avec l'âge.
