𝙋𝙚𝙩𝙞𝙩 𝙟𝙚𝙪

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- aye, Toshinori, il faut vraiment que tu arrêtes de faire ça.

Cela fait un mois que les héros recherchent activement le pauvre petit Toshinori Midoriya. Cette disparition a fait beaucoup polémique pour le réputé lycée Yuei, les journalistes ont fait le rapprochement avec ce qui était arrivé à l'époque de mes parents. C'est assez ironique comme parallèle.

Toshinori: aïe !

- ça t'apprendra à monter sur l'armoire.

Cet idiot s'est encore blessé, je vais finir par le tuer et rendre son cadavre à ses parents. Je ne sais vraiment pas ce qui me retient de le faire. Il est monté sur l'armoire, est ensuite tombée en me voyant arriver, puis s'est ouvert l'arcade sourcilière gauche en atterrissant sur le coin du bureau à côté. Il s'est aussi tordu le poignet et mordu la langue.

- quand est-ce que tu comprendras que ce n'est pas en te tuant que tu retrouveras tes parents ?

Il regarde là où sont censé être mes yeux ; j'ai mon masque ; puis détourne le regard. J'attrape son menton et l'oblige à me faire face.

- bien que je me sente supérieure à toi quand tu ne me regardes pas dans les yeux, là j'ai besoin de finir de soigner ton arcade. Crétin.

Toshinori: t'es toujours obligé m'insulter ?

- oui.

Il râle silencieusement et patiente. Ca se voit à sa tête qu'il réfléchit à quelque chose, mais je ne sais pas quoi. Enfin j'ai bien une petite hypothèse mais je prie pour me tromper. La pièce reste silencieuse jusqu'à ce que je range le matériel dans la trousse de secours. Toshinori ouvre la bouche plusieurs fois mais ne dit rien. Je regarde la chambre en me disant que je devrais enlever tous les meubles, mais j'ai un peu la flemme, il finira par se lasser de se blesser. 

- si tu as quelque chose à me dire, c'est maintenant ou jamais.

Il ne répond rien. Je soupire puis me dirige vers la porte. Il se lève précipitamment et m'attrape le bras, je ne recule pas et patiente.

Toshinori: Natsuki ! Elle n'est pas morte, hein ? Je suis sûr qu'elle n'est pas morte !

Son visage montre de la détresse, je ne peux empêcher un sourire mauvais et sournois d'apparaitre sur mon visage.

- "Natsuki". "Natsuki". Tu n'as que ce nom à la bouche. Tu sais que tu parles quand tu dors ? "Oh Natsuki, comme je t'aime. Oh Natsuki, où es-tu ?" Blablablha. C'en est épuisant.

Son expression se décompose et ses joues se tintent légèrement de rose. Il lâche doucement mon bras tout en reculant d'un petit pas. Je décide de m'amuser un peu avec lui. Je ne ressens rien pour lui, depuis notre plus tendre enfance, notre relation a été platonique, et elle le restera. Je ne suis pas à la recherche du quelconque relation amoureuse, cela ne m'intéresse pas. Mais pour m'amuser avec lui, pour ruiner son esprit, je vais m'intéresser à lui, ou lui faire croire cela. On peut voir ce jeu monstrueux comme une compensation pour ce mois où je me suis cassée le cul à le soigner et à m'en occuper. Je vais enfin lui trouver une utilité. 

J'avance lentement tandis qu'il recule. Son dos finit par rencontrer le mur, il panique et me demande ce que je fais. Je caresse sa joue avec une certaine gentillesse, il me regarde surpris et avec incompréhension. Je me rapproche encore de lui, assez pour que nos corps soient collés. Il semble gêné, ce qui est compréhensible. J'approche mon visage de son oreille et lui chuchote :

- je vais finir par être jalouse. Moi aussi j'aimerais entendre mon nom sortir de ta bouche durant la nuit...

Il se tend. Il bégaie des choses idiotes. Je relève mon masque jusqu'au haut de ma bouche et souffle sur son oreille. Il pousse un petit son de surprise et s'écarte en plaçant sa main sur son oreille, ses joues sont toutes rouges.

𝙻𝚎𝚜 𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎𝚜 𝚍𝚎𝚜 𝚑𝚎́𝚛𝚘𝚜 (Tome II) [ABANDONEE]Kde žijí příběhy. Začni objevovat