Chapitre 48

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Dix. Dix hommes qui avaient été aux services de son père pensaient comme Linckt. Arthur les avait congédié avec une belle bourse car ils n'avaient pas été aussi méprisant que l'autre chevalier.

- Tout va bien Arthur ?

Il regarda sa femme médecin.

- Désolée, d'être entrée ainsi, mais la porte était mal fermée.

- Ce n'est rien. Et oui, je vais bien. Je pensais qu'il y aurait plus de chevaliers qui quitteraient mon service.

- Vous êtes un Roi bon et juste. Vous avez l'esprit ouvert. Les gens sont obligés d'être de votre côté.

- Merci de croire autant en moi.

- Je ne suis qu'une pâle copie d'une personne qui sacrifierait sa vie pour vous.

- Je ne pense pas être un bon Roi, s'il n'était pas à mes côtés. Je ne suis pas un homme qui sait manier les mots. Mais penses-tu que je lui montre assez ?

- Vous avez abrogé une loi pour qu'il soit lui-même. Et surtout, vous acceptez qui il est. C'est le plus grand cadeau que vous pouviez lui faire.

Il sourit avant de froncer les sourcils.

- Carys. Même si je suis heureux que tu sois là, car tu as été à mon écoute, venais-tu pour une chose en particulier ?

- Gaius a dû aller voir l'un des villageois. Un ancien qui n'a confiance qu'en un homme médecin. Alors je fais sa tournée à sa place. Tenez votre potion. Vous dormez mal ?

- Oui. Je dors un peu, puis je vois le jour se lever.

- La potion vous aide ?

- Honnêtement, non.

- Même si j'ai confiance en Gaius, voudriez-vous essayer autre chose ?

- Je suis prêt à tout pour dormir un peu.

- Je reviens.

Il profita du départ de Carys pour se mettre en tenue pour la nuit.

¤¤¤

Il regardait par la fenêtre la lune briller quand on frappa à sa porte.

- Tenez Arthur. Buvez cette fiole en entier.

- Merci.

- Je vous laisse.

- Carys.

- Oui ?

- Demain, j'ai une réunion du conseil. Je vais parler de Morgana. Merlin sera à mes côtés et acquiescera au fait qu'elle a été envoûté et qu'elle n'était pas elle-même quand elle a attaqué Camelot. Je suis désolé de faire ceci, mais c'est la seule façon pour que le peuple et les autres chevaliers accepte son retour.

- Je suis heureuse que vous ayez accepté ses excuses et que vous l'ayez pardonné. Alors peu importe le moyen, tant que je retrouve mon amie.

- Je te tiendrais personnellement au courant.

- Merci. Bonne nuit, Arthur.

- Bonne nuit, Carys.

La jeune femme quitta sa chambre.

Il alla s'allonger dans son lit puis après être bien couvert, il but la fiole.

*****

Gwaine faisait son tour de ronde avec Lancelot.

- Pourquoi tu soupires ainsi ? Lui demanda son ami.

- Je ne verrai pas ma douce ce soir. Toi, tu as la chance de dormir dans la même chambre que Merlin, mais moi, je ne peux le faire. Même si elle et moi... Mais...

- Mais quoi ?

- J'ai aimé notre nuit. Mais je regrette de l'avoir fait avant le mariage. Carys mérite bien mieux.

Il buta contra Lancelot qui s'était placé d'un seul coup face à lui. Ce dernier posa sa main droite sur son front.

- Non. Tu n'es pas fiévreux. Tu viens de me parler de regrets et de mariage ? Toi ? Gwaine ?

- Oui. Tu as bien entendu, mon ami. J'aime Carys comme je n'ai jamais aimé aucune femme. Je veux m'installer avec elle. Être un homme bien pour et avec elle. D'ailleurs, je vais la demander en épousailles demain après-midi, lors de notre promenade pour aller cueillir ses plantes.

Trouble émotionnelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant