Trouble émotionnel

Chapitre 42

Carys caressait les écailles d'Aithusa alors que Morgana était à ses côtés en train de trier des plantes quand la dragonne dressa les oreilles et cracha un petit feu.

- Il y a quelqu'un. Lui dit la brune.

Elle posa la dragonne puis elle se leva à la suite de son amie.

Des coups se firent entendre contre la porte.

- J'y vais. Dit-elle. Caches-toi.

Elle savait que son amie était connue comme une ennemie dans le coin.

Elle ouvrit la porte. Elle se figea en voyant les hommes face à elle.

- Gwaine... Lancelot. Que faîtes-vous ici ?

Elle fixa Lancelot.

- Merlin va bien ?

- Oui. Rassurez-vous. Vous lui manquez par contre.

- Il me manque aussi.

- Nous te cherchions mon aimée.

Elle regarda Gwaine.

- Je suis tellement désolé de ne pas t'avoir suivi ce jour-là au repas.

- Laryanna a des attributs pouvant troubler tous les hommes.

- Ce n'est pas pour ses attributs ! Par tous les Dieux anciens. Tu es la plus belle des femmes que j'ai pu connaître. Je t'aime. J'espérais juste que vous pourriez redevenir une famille. Je ne pensais pas te perdre.

- Vu que vous me cherchiez, j'avais donc raison sur elle. Enfin, vous m'avez toujours soutenu Lancelot.

- Car vous l'avez fait pour moi.

Elle sourit au brun.

- Mon aimée. Pardonnes-moi.

- Tu es pardonné étant donné que tu es parti à ma rechercher. Mais je ne peux retourner à Camelot.

- Est-ce par rapport à la personne avec vous ? Demanda Lancelot.

- Vous savez.

Elle ne le demandait pas. Elle l'affirmait.

- Oui. Mais n'ayez crainte. Nous ne dirons rien. Mais puis-je voir ce petit dragon que j'ai aperçu ?

- Bien sûr. Mais c'est une fille. Aithusa.

La petite dragonne vint contre sa jambe droite. Elle se pencha pour la prendre dans ses bras.

- Qu'elle est belle. Puis-je la caresser ?

- Demandez-lui en tendant doucement votre main vers elle.

Lancelot le fit. Elle sourit en voyant Aithusa tendre la tête vers le chevalier.

- Mon aimée. Pourquoi ne reviens-tu pas ?

- Même si tu es revenu vers moi, j'ai été bafoué par le Roi devant ses amis chevaliers. Dont vous deux. Il m'a nommé médecin puis traité d'enfant. Je ne peux lui faire face.

- Alors je vais quitter les chevaliers de Camelot et ...

- Mon aimé, non. Ne fais pas cela.

Elle le vit sourire.

- Tu m'as appelé mon aimé et plus Gwaine.

Elle rougit en baissant la tête vers Aithusa qui vint caresser de sa tête sa joue droite.

- Le Roi s'en veut. Dit Lancelot.

- Peu importe. Ses mots ne peuvent être effacés.

- Je ne veux pas vivre sans toi à mes côtés, mon aimée.

- Rentres à Camelot.

Elle se tourna pour faire face à son amie brune qui s'était montrée.

- Morgana. Pourquoi tu t'es montrée ?

- Ils savent que je suis là.

- Mais...

- Rentres avec l'homme que tu aimes. Si Arthur s'en veut, il s'excusera dès qu'il te verra. Ainsi, tu pourras redevenir médecin de la cours.

- Je ne vais pas te laisser. Je te l'ai promis.

- Mais tu ignorais que Gwaine viendrait te chercher.

- Vous n'êtes plus la même, Morgana. Dit Lancelot.

- Arthur n'est pas le seul qui doit s'excuser de ses actes. Je le devrais aussi. Mais il m'est impossible de le faire sans risquer d'être tuée avant de le faire. Par contre, vu que vous savez que je suis là, rentrez. Il ne fait pas chaud dehors.

Ils s'installèrent tous à la table. Aithusa vint sur ses genoux.

Son amie servit à boire.

- Le plus problématique si tu rentres à Camelot, c'est cette petite chipie. Elle ne veut être qu'avec toi. Lui dit son amie sorcière.

- Je suis certaine que si elle devait être séparée de toi, elle n'hésiterait pas et resterait avec toi. Tu es sa maîtresse.

- Vous vous entendez bien. Dit Gwaine.

- Sans Morgana, je serai morte aujourd'hui. Elle m'a sauvé la vie.

Elle lui prit sa main gauche dans sa main droite en lui souriant.

Un petit cri la fit rire.

- Ne soit pas jalouse ma belle. Dit-elle en caressant la tête de la petite dragonne sous le sourire de tous.