Chapitre 19

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Merlin venait de se déshabiller quand la porte s'ouvrit sur Lancelot. Il se mit dos à lui et s'essuya avant de s'habiller de vêtements secs.

- Merlin, où étais-tu ces deux dernières nuits ? Je savais que tu n'avais pas quitté Camelot, mais tu ne venais pas te coucher ici.
- Je n'ai pas ma place ici, j'ai donc une nouvelle chambre.
- De quoi parles-tu ? Mon aimé...

Il recula quand le brun voulut le prendre dans ses bras.

- Qu'ai-je fait pour que tu réagisses ainsi ?
- Tu m'as rejeté.
- Quand ? Car là, c'est toi qui viens de le faire.
- Lors de l'annonce de la sentence de Gwen.

Il le vit se tendre et fuir son regard. Quelque chose se tordit en lui.

- Qu'avait-il réellement entre vous ?
- Merlin...
- Je t'ai demandé ce qu'il y avait réellement entre Gwen et toi ?
- Nous étions amants.

Il dut se retenir pour ne pas tomber sous la surprise et calmer sa magie qui bouillonnait dans ses veines.

- Comment as-tu pu me faire cela ?
- C'était avant nous deux. Jamais je ne t'aurai trahi mon aimé.

Il n'y croyait pas. Il recula une nouvelle fois quand il le vit s'avancer vers lui.

- Je quitte la chambre.

Il mit ses habits dans son sac en toile.

- Merlin.
- Non, pas un mot de plus. Tu peux dire que c'est du passé, mais j'ai bien vu comment tu étais lorsqu'elle a été condamné.

Il s'approcha de la porte.

- Nous deux, c'était une erreur.

Il sortit le coeur lourd, à bout de souffle sous la pression de sa magie.
Il retint ses larmes jusqu'à ce qu'il entre dans la chambre attenante à celle du Roi.

*****

Gwaine tenait le bras de Carys alors qu'elle marchait dans le laboratoire de Gaius.

- Tu n'as pas trop mal ? Tu veux t'asseoir ?
- Je vais bien. Ne t'en fais pas.
- Tu commences à trembler.
- Ne forcez pas Carys. Dit le médecin. Vous êtes encore faible.
- Je veux au moins rejoindre la chambre sans que tu me portes.

Il sourit devant la force de caractère de la jeune femme. C'était l'une des raisons qui l'avait fait l'aimer.

¤¤¤

Il venait de l'aider à se rallonger. Il alla chercher de quoi boire.

- Tiens.
- Merci.

Elle avait l'air si fragile le front et les joues humides, les cheveux collés dessus.

- Tenez Gwaine.

Il vit la bassine que lui tendait le médecin.

- Merci Gaius.
- Carys, votre médicament.
- Merci.
- Je vous laisse, je vais faire ma tournée.

Le médecin sortit de la chambre, puis de l'atelier.

Il s'assit aux côtés de sa douce aimée et lui essuya son front avec le chiffon mouillé qu'il venait d'essorer. Il glissa vers les joues puis vers le cou de sa belle.

- Tu n'as pas à faire cela.
- Je peux comprendre ta gêne, mais je ne fais que te rafraîchir. Tu ne peux pas rester ainsi après eu chaud pendant ta marche.
- Tu es vraiment un homme bien Gwaine. J'ai de la chance de te connaître.

Il rougit.

- C'est bien la première fois que l'on me dit cela.
- Pourtant je ne dis que la vérité.

Il se pencha et posa ses lèvres sur celles de sa douce pour un tendre baiser.

*****

Merlin nettoyait les bottes d'Arthur dans la chambre de ce dernier. Le blond lisait des manuscrits. Il l'entendit soupirer. Puis il entendit sa chaise racler le sol. Il allait lever la tête quand il sentit la main du Roi sur sa joue droite.

- Merlin, si tu vas mal, ne cache pas ta tristesse. Je sais que ce n'est pas ce que je t'avais dit il y a quelques années, mais je ne suis plus le même. Puis nous sommes amis, si quelque chose ne va pas, tu peux me le dire.

La douceur du blond le fit craquer, des larmes qu'il retenait glissèrent sur ses joues.

- Je n'ai jamais compté pour Lancelot.

Le blond l'attira dans ses bras. Entre deux sanglots, il lui raconta ce qu'il s'était passé plus tôt. Il sentait pas moment la prise sur son bras gauche se faire plus forte.

- Merlin, je suis vraiment désolé, mais saches que ta chambre est à présent à côté de la mienne. Si tu as besoin, je suis là. Et je punirai Lancelot pendant l'entraînement.

Il eut un petit sourire.

- Merci Arthur.

Trouble émotionnelWhere stories live. Discover now