Nous restions quelques minutes côte à côte, aucun de nous deux ne voulait bouger et rompre ce moment. Ce fut un des plus bels instants que j'ai pu partager avec lui, j'étais contente de savoir qu'il me fasse confiance au point de me dire ce qu'il avait sur le cœur.
Voyant que l'heure commençait à tourner, je me suis relevée, puis ai prévenu Mitsuya que je devais retourner au plus vite chez moi car ma mère m'attendait, et je ne voulais pas qu'elle me passe un savon lorsque je rentrerai.
Le jeune homme aux cheveux lavandes me ramena donc devant mon immeuble, avant que je ne le remercie pour cette soirée et que je ne le vois repartir sur sa moto.
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Pleine d'excitation, je me suis empressée de tout raconter à Draken le jour suivant, et sans grande surprise, il ne cessait de me taquiner sur le sujet.
« — Non mais t'as pas compris T/P ?! C'était une perche pour que tu lui proposes de l'aider à s'occuper de ses sœurs. Ensuite tu passes du temps avec lui, et c'est là que la magie opère ! Vous tombez amoureux et vous finissez heureux jusqu'à la fin des temps. »
Aussitôt qu'il eut fini sa phrase, Draken se retourna vers moi d'un air fier, tout en me faisant signe de la tête comme s'il me demandait d'approuver son histoire tirée par les cheveux.
« — Je crois que tu t'emballes un peu trop vite Draken », répondis-je en étouffant un rire.
« — Avoue quand même que l'idée de t'imaginer en couple avec le très cher président du club de couture ne te déplait pas ? »
Je ne pu m'empêcher de rougir à sa question, ce qui eu l'effet de lui décrocher un petit sourire mesquin. Au fond de moi, ça ne m'était pas si désagréable que Draken pense cela, car étant donné que Mitsuya est si attentionné envers ses petites sœurs, je ne doute pas qu'il puisse agir de la même façon à l'égard de sa copine.
Enfin bref, reprends tes esprits T/P ! Ce n'est pas le moment de penser au président de ton club, alors que tes notes sont en train de chuter à la vitesse de l'éclair.
C'est donc sur cette motivation soudaine, que j'ai décidé de me rendre à la bibliothèque et d'y passer le plus de temps possible, afin d'avoir des notes correctes d'ici la fin du trimestre. J'ai donc rassemblé toute la concentration possible en moi et me suis mise au travail plus sérieusement que jamais.
Cependant, après de longues minutes à chercher désespérément la solution à un foutu problème de mathématiques, j'allais me résoudre à l'idée de prendre une petite pause, jusqu'au moment où j'aperçus deux têtes qui m'étaient familières franchissant le pas de la porte de la bibliothèque.
Deux jeunes hommes blonds se sont alors approchés de moi, remarquant également ma présence.
« — Oh salut T/P, ça bosse dur ? » me lança le blond à la boucle d'oreille argentée.
« — Oui, je suis en train de réviser pour mon prochain contrôle de maths, mais j'y comprends vraiment rien.
— Ça nous fait un truc en commun, moi aussi je suis une brèle en maths ! » ajouta Takemichi d'un ton enjoué.
« — Dis pas ça comme si tu en étais fier sale crétin, répliqua Chifuyu en lui donnant une tape derrière la tête, je peux essayer de t'aider si tu veux. »
J'ai accepté volontiers sa proposition et nous nous sommes penchés sur mes révisions. Je n'aurais jamais imaginé que Chifuyu était un si bon professeur, il explique calmement les choses et va droit au but, sans passer par des démonstrations inutiles comme le fait si bien mon professeur respectif. Takemichi était toujours assis à proximité de nous, il essayait tant bien que mal de nous aider mais ses réflexions me faisaient plutôt rire à défaut d'être utiles.
Je passais vraiment un bon moment avec ces deux-là tout en avançant dans mes devoirs, si bien que je n'avais même pas remarqué que mon prochain cours allait bientôt débuter. J'ai alors prévenu Takemichi et Chifuyu que je devais filer et nous avons commencé à ranger nos affaires.
« — Tiens, il est passé où mon stylo ? » s'interrogea Takemichi balayant la table du regard.
Alors que j'étais sur le point de fermer ma trousse, j'ai réalisé qu'un petit pendentif bloquait la fermeture.
« — Ah T/P c'est toi qui l'avait ! J'ai cru que je l'avais perdu.
— Désolée, je te le rends » répliquais-je en lui tendant le fameux stylo.
« — T'inquiète tu peux le garder, je te dois bien ça pour mon pantalon de l'autre jour !
— T'es sérieux Takemichi ? Tu vas vraiment lui donner ton stylo avec ton pendentif dégueu ? » se moqua Chifuyu.
Voyant ce dernier se retenir de s'esclaffer, je ne pu me retenir de lâcher un petit rire, mais je pris tout de même l'initiative de ranger le stylo à l'intérieur de ma trousse.
Personnellement, je ne le trouve pas si laid ce pendentif en forme de trèfle, et si ça peut éviter à Takemichi de se sentir redevable envers moi, je l'accepte sans rechigner.
Avant de sortir de la bibliothèque, je me suis approchée d'une étagère afin de ranger le manuel que j'avais emprunté. Je n'eus pas beaucoup de mal à trouver son emplacement, étant donné qu'un trou au milieu des livres m'indiquait l'endroit où je devais le ranger de manière assez explicite. J'ai donc glissé ma main entre les autres manuels pour y insérer le mien, lorsque je vis une petite mèche lavande de l'autre côté de l'étagère. Étant intriguée par cette couleur, j'essayais d'écarter un peu plus ces gros bouquins, mais à ma plus grande déception la personne s'était déjà volatilisée. Je me suis alors empressée de ranger mon livre à sa place, et me suis dirigée vers la sortie toujours perplexe par ce qu'il venait d'arriver.
