Je suivis donc son conseil et me suis agrippée à lui, tel une sangsue. Je n'étais encore jamais monté sur un truc pareil, alors j'étais totalement flippée, ce qu'il avait sans doute remarqué.
« — Je vais finir par mourir si tu me serres comme ça », marmonna-t-il.
J'ai donc desserré un peu mon étreinte afin de ne pas le laisser s'étouffer. Je tiens quand même à ce qu'il reste en vie avec moi.
« — Ne t'inquiète pas, je ne vais pas rouler trop vite », me rassura le jeune homme aux cheveux violetsavant de démarrer.
Durant le trajet, je sentais le vent caresser mes cheveux et l'air frais du soir mélangé au doux parfum de Mitsuya qui chatouillait mes narines.
C'était tellement agréable.
Malgré ma crainte au départ, je ne pensais pas autant apprécier cette balade en moto, et ma peur se dissipa petit à petit laissant place à un sentiment de liberté profonde.
« — Et voilà Madame, nous voici arrivés à destination », m'informa mon conducteur d'un ton ironique.
« — Merci beaucoup Monsieur », répliquais-je d'un sourire radieux en descendant de sa bécane après lui avoir rendu son casque.
« — Tu vois bien que ce n'était pas si terrible ?
— J'ai vu plusieurs fois ma vie défiler devant mes yeux, mais sinon oui ça va », plaisantais-je.
Il rigola à l'entente de ma réponse puis ajouta :
« — Dépêche-toi de rentrer tu vas prendre froid.
— Ne t'inquiète pas pour moi,poursuivais-je tout en avançant vers la large porte de mon immeuble, faudrait qu'on se refasse ça un de ces quatre c'était plutôt cool.
— Avec plaisir T/P ! » dit-il avant de redémarrer le moteur de sa moto, dont la carrosserie luisait à la lumière du soir.
Je le vis disparaître dans la pénombre suivi des phares de son engin qui éclairaient la route, puis je me suis décidée à enfin rentrer chez moi.
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╰╮✾╭╯
Le jour suivant, j'attendais Draken au bout de notre rue afin d'aller au collège. Lorsque je le vis arriver, il accouru vers moi et je sentais que je n'allais pas pouvoir lui cacher plus longtemps ce qu'il c'était passer hier soir, puisqu'il se précipita de me demander :
« — Alors T/P le parapluie est bien arrivé à destination j'imagine ?
— Oui, et en parfait état ! » lui répondis-je pendant que nous nous éloignons petit à petit de mon immeuble.
« — Avec une petite balade en moto en supplément ?
— Comment tu sais ça ?! »
Moi qui pensais pouvoir lui raconter ce qu'il m'était arrivé, visiblement il en connait déjà assez sur le sujet. Je me demande comment il a pu avoir ces informations-la, il m'espionne ou quoi ?
« — J'ai mes contacts, on ne peut rien me cacher, encore moins quand une fille en pince pour un mec n'est-ce pas ?
— Tu insinues quoi là ?
— Rien rien, seulement qu'une certaine T/P ne serait pas insensible au charme du parfait président du club de couture », me taquina-t-il.
« — Arrête de dire n'importe quoi Draken.
— Tu sais que tu peux tout me dire, alors accouche.
— Écoute, je le connais trop peu pour m'avancer sur le sujet, mais c'est vrai qu'il est très gentil.
— « Gentil » c'est tout ?
— Oui arrête d'insister.
— On verra ça... Affaire à suivre », conclu-t-il d'un air malicieux.
Après cette discussion, Draken et moi sommes rentrés dans notre établissement et avons repris nos cours habituels.
Durant la journée, j'essayais tant bien que mal de me concentrer sur mon travail, mais j'avais beau essayer, je n'y arrivais pas. Mes pensées étaient tournées vers la soirée que j'avais passée hier, je ne parvenais pas à me sortir de la tête la sensation indescriptible que j'avais ressenti lorsque j'étais montée derrière Mitsuya. Rien que sa présence suffisait à me rassurer, rien que ses vêtements enrobés d'une légère senteur de lavande suffisaient à m'apaiser.
Lorsque la sonnerie indiquant la fin des cours me ramena à la réalité, je sortis précipitamment de ma salle afin de rejoindre Draken à la sortie du collège.
« — Yo T/P, alors ta journée ? » me lança-t-il joyeusement en mettant son sac par-dessus son épaule.
« — J'ai encore eu un 9/20 en maths...
— Pas étonnant, tu ferrais mieux de réviser plus souvent au lieu de coudre jusqu'à pas d'heure.
— Je sais, mais j'y comprends rien à cette matière de toute façon ! »
Il étouffa un petit rire moqueur, puis reprit son sérieux et de me demanda :
« — Ça te dit de passer au fast-food d'à côté avant de rentrer ?
— Oui ! Ça tombe bien j'ai hyper faim ! » acceptais-je en suivant Draken qui se dirigea vers la rue d'en face où se situait l'endroit auquel nous nous rendions.
L'odeur de friture émanant des cuisines m'indiqua tout de suite que nous étions bien arrivés. J'avais déjà en tête ce que j'allais commander lorsque je vis Draken marcher en direction d'un groupe de garçons assez bruyants.
