Psycopath love [TERMINÉE]

•You are my fate

Je reste sur place à ne pas bouger. Mes yeux sont plantés dans les siens. Il soutient mon regard et moi je suis juste encore paralysée de la situation.

Il se décolle soudainement du mur et décroise ses bras. Il s'approche d'un pas lent vers moi.

-Je t'ai posé une question il me semble. Pourquoi je te gâcherais la vie ?

Je ne bouge pas et déglutis. Les quelques mètres
qui nous séparaient disparurent en un éclat quand je sens son souffle chaud m'effleurer la peau.

-Tu n'est pas une bonne personne. Déclarais je à ma plus grande surprise.

Je me sens totalement bête à ce moment précis. Pourquoi est je ouvris ma bouche ?! Cette sorte de personnage peut vite vous le faire regretter et moi je m'y jette à plein ventre les yeux fermés...

Il me fixe de ses yeux chocolat noisette ce qui me fais fondre à contre cœur.

-Comment peux tu le savoir ? Tu ne me connais pas.

-J'en connais assez sur toi pour l'affirmer.

-Les apparences sont trompeuses parfois.

-Pas pour toi.

Décidément ma bouche ne se contrôle pas. C'est comme si mes mots sortent tout seuls sans que je puisse m'en rendre compte.

Il se décale de moi et part en direction du salon en passant ses doigts sur le mur ou les meubles qui s'offrent à lui.

-Pourquoi restes tu ici ? Tu n'a pas une vie comme tout le monde ? Demandais je en le regardant
s'éloigner vers mon canapé.

-J'en est une... et je la vie en ce moment même. Fit il en ébauchant un sourire doux ce qui me déstabilise fortement.

Je le rejoins mais en restant debout contrairement à lui qui s'est assis à son aise comme s'il était chez lui.

-Tu vie seule ? Demande t'il en regardant autour de lui.

-Oui.

-Tu a encore tes parents ?

-Oui.

-Tu a des frères et sœurs ?

-Non.

-Tu a quelqu'un dans ta vie ? Continue t'il mais cette fois ci en me regardant attentivement.

Je secoue la tête comme pour me réveiller.

-Ça suffit tes questions. S'il te plais pars de chez moi.

Il se lève du canapé et pendant un instant j'y crois.
J'y croyais vraiment. Mais non. Il part en direction de la cuisine cette fois ci. Ou plutôt vers le frigo qu'il ouvre pour en sortir une bouteille de jus d'orange.

-C'est pas fameux mais je m'en contenterais. Déclare t'il en regardant la bouteille avec jugement.

-Mais je t'en pris fais comme chez toi. Dis je sur le ton de l'ironie. Il n'en tire pas profit et s'installe sur un de mes tabourets.

-Bon écoute. Commençais je.

Il me lance un regard interrogateur.

-Quand tu partiras d'ici, de chez moi, on arrêtera de se voir, ou plutôt tu arrêteras de venir me voir. J'ai pas envie d'apprendre à te connaître. Et tu sais pourquoi ? Car j'en sais déjà assez sur toi pour que ça me déplaise déjà. Alors cette fois ci tu vas vraiment m'écouter. Toi et moi, même si c'est jamais arrivé, c'est terminé.

Son regard ne me lâche pas. Il a gobé mes mots sans m'interrompre. Il m'a laissé m'exprimer.

Il finit sa gorgée de jus d'orange et se lève. Il reste d'abord debout à regarder par terre. Et quand il relève sa tête, son visage a changé. Il n'est plus aussi neutre. Il est étrange. Et je reconnais un soupçon d'agacement.

En une seconde tous a basculé...

Il n'est plus là à me regarder.

Il se contente de plus...de beaucoup plus...

Il les a lié... et je ne peux m'empêcher d'y prendre plaisir.