Chapitre 1

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La clochette de la porte d'entrée carillonna joyeusement lorsque Adèle entra dans la boulangerie. La jeune femme essuya négligemment ses bottes sur le tapis bienvenu de l'entrée, alors que l'odeur alléchante et douce des croissants chauds lui mettait déjà l'eau à la bouche. Comme tous les matins, elle s'avança vers le comptoir, un sourire aux lèvres en pensant au délicieux déjeuner qu'elle allait prendre. Comme toux les matins, elle prit un croissant, accompagné d'une tasse de chocolat chaud, puis, comme tous les matins, elle alla s'assoir à la table, au fond à droite, près de la fenêtre. Puis, la jeune fille ouvrit son ordinateur. Le jeune boulanger lui apporta sa tasse, Adèle le remerciât avec un sourire, puis se plongea dans ses pensées.

Adèle venait ici depuis bientôt un an. Alors que, ayant grandi et vécu toute sa vie à la campagne, l'arrivée dans une grande ville lui avait fait un choc. Entre son appartement en collocation et son université, Adèle avait eu besoin de se forger des habitudes, de trouver des points de repère, des balises pour ne pas se perdre dans la grande ville, pleine de monde, de boutiques, d'activités. La jeune fille esquissa un sourire en avalant une gorgée de chocolat chaud. Le breuvage chaud avait un délicieux goût de cacao dans sa bouche, et elle sentit tout son corps se réchauffer légèrement. Même après un an, Adèle appréciait toujours autant le goût délicieux du chocolat chaud, et du croissant moelleux au beurre, encore chaud du four. Finalement, Adèle se mit vraiment au travail, et passa ainsi près d'une heure et demie à taper furieusement sur les touches de son ordinateur, s'arrêtant parfois pour boire une gorgée de chocolat ou manger son croissant. Vers 7 h 30, la clochette se faisait de plus en plus bruyante, mais cela ne dérangeait pas la jeune fille. De temps à autre, un habitué la saluait, et Adèle répondait poliment, d'un sourire et d'un bonjour. Elle se doutait bien que certaines personnes devaient se demander ce que faisait cette jeune femme de 20 ans, assise dans la boulangerie, à écrire ainsi sur son ordinateur, tous les matins, de toute l'année, depuis un an. Cette pensée faisait rire la jeune femme, et ça ne la dérangeait pas d'être le sujet d'hypothèses fantaisistes.

Ce n'était qu'à 8 h, alors que la boulangerie était pleine de clients, qu'Adèle rangeait son ordinateur dans son sac, enfilait son manteau et allait déposer sa tasse vide à la caisse. Alors que le jeune boulanger la remerciait, la jeune fille disait au revoir, souhaitait une bonne journée, puis s'en allait. Au travers de la vitre de la boulangerie, on la voyait partir vers l'université.

Dans la boulangerie, la tasse de chocolat chaud vide à la main, le jeune boulanger en oubliait presque de servir les clients, tant il était perdu dans ses pensées, son cœur battant encore la chamade du sourire qu'Adèle lui avait adressé.

Chocolat chaud & CaféOù les histoires vivent. Découvrez maintenant