Chapitre 21

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Cela devait faire deux heures, peut-être plus que nous cherchions dans l'appartement de notre père n'importe quel document qui puisse l'empêcher de me légitimer.

Mon frère, comme prévu, était venu me chercher à quinze heures. Par chance lorsque nous nous dirigeâmes en direction des appartements de mon géniteur, presque personne ne se trouvait dans les couloirs, ainsi nous ne paraissions pas suspects.

Tout comme je le pensais, mon frère se révéla être un fin stratège car il s'était arrangé pour que le carrosse de notre père se fasse attaquer sur le chemin du retour afin de nous laisser le plus de temps possible. Il voulait à tout prix s'approprier tout l'héritage.

"Il n'y a rien ici allons chercher dans son cabinet" J'hochai la tête et le suivi.

Nous avions songé qu'il serait plus intelligent de commencer la recherche par la chambre, car nous pensions que ce serait un bon endroit pour dissimuler des documents compromettants, mais finalement ce ne fut pas le cas.

Il vida les tiroirs du secrétaire et me donna un tas de feuilles.

"Occupez-vous de ces documents-ci, moi je m'occuperai du reste" Il se plongea tout de suite dans sa recherche

Contrairement à ce dont je m'attendais je trouvais seulement des documents inintéressants tels que les comptes de son domaine, ou encore ses achats de terre. J'étais concentrée sur ma tâche lorsque j'entendis le bruit d'un livre qui tombe à terre. Je me retournai alors vers mon frère

"Que se passe-t-il ?" Il paraissait secoué.

"Tenez, lisez !"

Je récupérai le petit carnet et lu avec attention.

Je n'en revenais pas.

Il nous avait toujours menti. Celui avec qui je pensais seulement avoir un père en commun avait aussi la même mère que moi. La lueur dans ses yeux que je n'arrivais pas à reconnaître était en réalité le regard de ma mère, ce fut aussi pour cela qu'il avait des cheveux très bouclés, trop bouclés.

En lisant ce carnet nous avions appris que notre père avait falsifié des documents afin de faire passer mon frère pour l'enfant de sa femme. Apparemment cette dernière n'était jamais parvenus à tomber enceinte et en voyant que son fils illégitime était assez clair de peau, il mit en place cette supercherie.

Nous nous regardâmes, ni l'un ni l'autre ne savais quoi dire.

"Cherchez ces fameux documents falsifiés, ainsi nous pourrons faire du chantage à notre père et pendant ce temps-là je vais continuer de lire ce carnet, peut-être allons-nous trouver des éléments supplémentaires " Nous ne pouvions pas nous permettre de ne rien faire lorsque nous étions si près du but. Nous nous devions d'avancer dans la douleur, même si j'aurais préféré m'apporter sur le sort de ma mère qui s'est vu enlever un enfant.

Cet homme m'horrifiait de plus en plus. Savoir que je partageais le même sang que lui me dégoutait.

*** 

Ce fut vidé de toutes mes forces que je me rendis dans mes appartements. Cette journée avait été horriblement forte en émotion. En une seule après-midi j'avais appris que non seulement mon demi-frère était en réalité mon frère mais qu'en plus ma mère avait été une princesse kidnappée sur les côtés du royaume du Kongo par un navire portugais dans lequel mon père se trouvait. Ma mère était la fille du Roi Garcia II, souverain du royaume Kongo. J'étais donc une princesse. Cela signifiait que quelque part en Afrique j'avais une famille qui ne connaissait pas mon existence. Est-ce que mes grands-parents avaient essayés de retrouver ma mère ou avaient-ils perdu espoir. Allais-je un jour les rencontrer ? Tant de question qui restaient sans réponse.

En une journée j'en avais plus appris sur moi-même qu'en 10 ans.

Perdue dans mes pensées je m'étais dirigée dans ma chambre et couchée sur mon lit, je ne m'étais même pas rendue compte que je pleurais jusqu'à que je me réveillai et vis sur mon oreiller une tâche d'eau.

Cette journée avait été éprouvante et je devais absolument me reposer. Cependant en me redressant je vis posé sur ma table de chevet le petit flacon de pommade que j'avais commandé. J'en profitai alors pour me déshabiller et appliquer la pommade sur ma cicatrice puis enfilai de nouveau ma chemise, satisfaite du rendu.

J'étais sur le point de me coucher lorsque j'entendis une porte se claquer dans mes appartements avant de voir le Roi apparaître dans ma chambre. Il semblait crispé et inquiet, mais en voyant mon état il se précipita vers moi.

"Nephtys que c'est-il passé ?" Il me prit la main et me l'embrassa

"Rien" j'essuyai mes larmes et tentai de trouver un mensonge, je ne pouvais pas encore lui dire toute la vérité, je ne savais pas comment il réagirait.

"Je me sentais seule" j'essuyai une nouvelle fois mes larmes du revers de la main "je pensais à ma mère"

Contre toute attente il me prit dans ses bras.

Je m'y senti en sécurité et sentir son parfum me rassura. Sans m'en rendre compte je mis fin à notre étreinte afin de l'embrasser avec passion. Je crois que je commençai à tomber amoureuse. Savoir qu'il prenait en compte mes états d'âmes et qu'il était prêt à m'écouter m'émouvais bien plus que je le pensais.

Contre toute attente il mit fin à notre baiser et me regardai dans les yeux. Dans son regard je pouvais y lire une lueur de désir

"Nephtys si vous continuez de m'embrasser ainsi je ne pense pas trouver la force de m'arrêter "

Sans réfléchir je me laissai aller dans ses bras et lui répondis

"Alors ne vous arrêtez pas

                                                                                     ***

Coucou je viens enfin de poster ! Désolé pour ce retard mais entre les études, les voyages, les stages je n'ai plus vraiment le temps d'écrire. Mais ne vous inquiétez pas je finirai cette histoire. Je crois pas qu'il me reste beaucoup de chapitre à écrire de toute façon.

En tout cas, comme d'habitude j'espère que ce chapitre vous as plus et n'hésitez pas à commenter et à voter, ça me fait vraiment plaisir!!!

Gros bisous!!!

La Favorite du RoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant