Chapitre 38

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Liliane ne tenait plus en place. Il lui restait que quelques minutes – quelques minutes et elle pourra enfin rencontrer celui qui occupait toutes ses pensées.

Fred Weasley.

Elle était stressée et ses mains moites ne savait pas choisir une tenue. Et puis elle s'arrêta, se demandant pourquoi elle essayait de paraitre un tant soit peu... Jolie ?

Pourquoi ? pourquoi faisait-elle ça ? Pourquoi se faire belle si finalement, elle ne lui plaise pas. Pourquoi ? Dans quoi s'embarquait-elle ? Elle sentit son cœur battre anormalement, prêt à foutre le camp de sa cage thoracique.

-        Liliane, tu m'écoutes ?

Évidemment que non. Non, elle n'écoutait pas Astoria, derrière elle, qui lui parlait de ce rendez-vous qui approchait. Un rendez-vous. Quelle idée avait-elle eut là ?

-        Qu'est-ce que j'ai fait ? chuchota-t-elle doucement en se tournant tétanisée vers sa meilleure amie.

-        Je connais cette tête. Liliane, arrête ça.

La rouquine recula de ses placards et tomba assise sur son lit ; le regard paniqué. Et le cœur d'Astoria cria face à cette vision : le désarroi de son amie, sa panique habituelle, ses angoisses perpétuelles et son stress la grignotant de tout son être.

Alors elle s'accroupit face à son amie et lui prit tendrement les mains.

-        Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda-t-elle calmement.

-        Je ne sais pas. Je crois que j'angoisse, un petit rire incontrôlé sorti de ses lèvres. Étonnant, non ?

Et puis ce fut au tour d'Astoria de rire et leurs yeux se croisèrent et malgré la différence qui existe entre ces deux amies ; elle se comprirent. Liliane y trouva réconfort, force et assurance qui caractérisait tant sa meilleure amie. Et Astoria lui donna sa hargne, son courage et sa volonté.

-        Tu oublies parfois qui tu es, Liliane.

Son amie se redressa et s'avança vers les placards de la rouquine, un regard passant sur chaque tenue.

-        Qui je suis ?

-        Oui, souffla Astoria dos à elle. Tu es Liliane Rogue. Et malgré ce qu'on a pu penser de toi, ce que tu t'es mise dans la tête, ton nom inspire au respect, Liliane. Tu es puissante, drôle, élégante et magnifique.

Liliane sentit ses joues rougir – jamais Astoria ne lui avait dit de telles choses.

-        Et avec ce garçon, j'ai l'impression que tu es pleinement toi-même. Il a réussi à te sortir de ta torpeur, de ton trou alors que ça fait des années que j'essaye. Alors je le jalouse un peu, je t'avoue.

Les deux amies ne purent retenir un rire.

-        Mais seul Merlin sait à quel point je ne le remercierai jamais assez d'avoir redonné la brillance que ma meilleure amie avait perdu, lâcha-t-elle en se tournant vers Liliane.

Astoria déposa un pull en laine aux couleurs de leur maison dans les mains de son amie, le sourire aux lèvres. Et puis Liliane se dit qu'elle n'avait pas pu mieux choisir : élégant et simple. Tout ce qu'elle représentait. C'était ça. L'élégance que ce pull reflète inspire presque au respect et sa simplicité dégage une sensation de bien-être qui fit sourire Liliane.

Elle se prenait la tête pour des détails subtiles alors qui lui suffisait de rester elle-même. C'était ainsi que Fred l'avait connue à travers ce livre et elle se mordit la lèvre intérieurement, regrettant presque d'avoir voulu, quelques minutes auparavant, lui en mettre plein la vue avec des artifices qu'elle n'était pas.

White book // Fred WeasleyWhere stories live. Discover now