Son cœur appartenait depuis longtemps au mystérieux sorcier, mais pas encore à Fred.

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Quelques jours étaient passés depuis le renvoi des jumeaux et Weasley et seul Merlin peut affirmer que ce fut la plus belle de leur réussite.

Ils jouissaient désormais de ce qu'ils aimaient tant : réussite ; amusement ; liberté ; folies ; rires. Voilà que Fred et George se sentirent complets, ayant affirmés leurs rêves et désirs au grand jour. Et pour couronner le tout : tout fonctionnait à merveille.

La boutique était la seule qui ressortait dans le Chemin de Traverse, celle qui fait qu'on ne passe pas à côté sans y entrer. Après être passés par toutes les émotions possibles, après s'être fait remonter par Dumbledore qui a fini par comprendre que libérer ces jeunes Weasley au monde sorcier était le plus beau cadeau qu'il pouvait leur faire, après s'être fait enguirlander par Molly et s'être tapé le regard suffisant de leur père, ils s'étaient lancés. Ce rêve. Leur rêve.

On leur a dit de croire en leur rêve.

Ils l'ont fait.

Et puis on leur a dit d'oser.

Et ils l'ont fait.

Désormais, ils sont libres et heureux. Ils ont accompli leurs rêves ; bien que des nouveaux inondes leurs têtes sans arrêt. Mais la simple vision d'une boutique pleine à craquer de sorciers est suffisante à leurs yeux. Fred et George ne peuvent pas être plus comblés que maintenant.

Slalomant dans les rayons ou discutant avec des sorciers des dernières inventions en vente, les jumeaux étaient tellement occupés. Ils ne savaient pas où donner de la tête tant la sonnette annonçant l'ouverture de la porte claquait comme un doux bruit dans leurs oreilles. Mais c'est lorsqu'un instant, George vit deux têtes rousses devant lui qu'un large sourire arbora son visage.

-        Ron ! Ginny ! S'écria ce dernier en leur faisant des gestes incontrôlés.

Et puis il aperçut également Harry et Hermione qu'il salua tendrement au même moment où Fred apparut comme par magie derrière eux.

-        Ça fonctionne encore mieux qu'il y a trois jours, s'exclama Ron des étoiles pleins les yeux.

-        Il y a du monde partout, grimaça même Ginny dont la foule l'angoissa tout aussi vite.

-        C'est dingue, dirent Fred et George en même temps ce qui leur valut un regard complice.

Hermione qui n'avait pas quitté le regard de Fred depuis le début aperçut l'ombre d'une tristesse derrière son sourire angélique. Une petite peine que Liliane avait surement causée et au regard qu'il lança à cette dernière ; ils se comprirent.

-        Vous avez des filtres d'amour ? Demanda soudainement Hermione.

-        Des filtres d'amour ? s'étrangla Ron. Mais Hermione !

Hermione tenta de croiser l'attention du rouquin, tout en ignorant la remarque indignée de son meilleur ami. Et pour une fois, elle remercia silencieusement Fred d'avoir compris le message.

-        Suis-moi ma chère Hermione, lança-t-il joyeusement pour camoufler tout soupçons.

Alors les deux partirent sans le moindre regard pour les amis vers le fond de la boutique. Et lorsque Fred planta son regard dans celui d'Hermione, loin de tout le monde, elle ne vit pas que de la peine. Oh non. C'était bien plus que ça. C'était du désarroi. De la colère. Du chagrin.

Si elle ne connaissait pas Fred Weasley, elle aurait pu penser qu'il était tombé aussi raide dingue de Liliane – mais c'est impossible. Ils ne se sont jamais vus. À moindre que le simple pouvoir des mots ait eu raison de lui.

White book // Fred WeasleyWhere stories live. Discover now