JohnLock - One-shot

Cher John

Juste imagine Sherlock qui porte toujours une lettre avec lui, qu'il avait écrite quand il était 'mort', mais qu'il n'a jamais eut le courage de lui envoyer. Après être 'revenu à la vie' il a écrit son testament, dans lequel il dit que John doit recevoir cette lettre.

Bonne lecture !

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Cher John,

Aujourd'hui, ça fait un an. Il y a un an, je plongeais vers mon destin. A ce moment-là, je n'ai pas pu voir ton visage. Mais j'ai entendu tes cris. Parfois, quand les nuits sont trop courtes, je t'entend encore hurler mon nom.

Si tu savais à quel point je suis désolé. Je suis désolé d'avoir dû faire ça devant toi. Je suis désolé d'avoir laissé Moriarty détruire ma réputation. Je suis désolé d'être partit sans dire au revoir. Je suis désolé de t'avoir laissé de cette façon.

Je ne sais pas ce que tu fais, Mycroft refuse de me donner de tes nouvelles. Si je savais de quel pays je venais de passer la frontière, j'aurai pu passer à Londres, juste devant le 221B, pour voir les lumières allumées.

Cet appartement me manque. Ses deux fauteuils, son canapé si propice à la réflexion, les cris de Mme Hudson quand je tire dans les murs.

Et toi.

John, tu me manques terriblement.

Il n'y a pas un jour qui passe sans que tu occupes mes pensées. Je vois ton visage, chaque détail de tes habitudes dans mon palais mental. Quand je suis attrapé c'est ce qui me permet de tenir. Je pense à nos retrouvailles aussi.

Dès que le travail sur le terrain est finit, je reviendrais te voir John. Je viendrais au 221B Baker Street, pour te retrouver sur ton fauteuil, avec une tasse de thé à la main.

On retournera enquêter ensemble. On pourra de nouveau parcourir les rues de Londres en courant, et rentrer à bout de souffle pour manger le repas de Mme Hudson. On pourra faire des recherches jusqu'aux petites lueurs de l'aube.

Même tes lessons de morales me manquent. J'ai envie de sauter des repas, juste pour entendre ta voix me le reprocher. Ou laisser des morceaux de cadavres quelque part dans la cuisine pour que tu les retrouves à ton réveil.

Je me rend compte que je n'ai pas été un très bon colocataire.

Mais tu as été le meilleur. Je ne sais pas comment tu as fait pour me supporter aussi longtemps John. Si j'y croyais, je dirais que ça tient du miracle. Mais vu que je suis plutôt scientifique, je dirai que ça tient plutôt du masochisme.

Est-ce que les meurtres te manque, John ? Ta jambe te fait-elle de nouveau souffrir ?

Ou est-ce que tu m'as déjà oublié ? Es-tu partit de notre appartement ? Es-tu toujours en vie John, occupant ton fauteuil, attendant que je revienne ?

Je ne sais plus ce que je dis, ce que j'écris. Mon coeur me fait souffrir en écrivant ces mots. Et il veut en crier tellement d'autres.

Je ne te l'ai jamais dit John.

Et je ne sais pas si je pourrai un jour le faire. Alors permet moi d'être égoïste, de le faire entre les lignes de cette lettre, que tu liras peut-être un jour.

Je t'aime John Watson.

Je suis tombé amoureux de toi, parce que tu es toi. Parce que tu es resté à mes côtés, quelques soit les épreuves, et mon mauvais caractères. Parce que tu as courut avec moi, à travers tout Londres sans jamais te plaindre. Parce que tu as été prêt à sacrifier ta vie pour moi, sans te poser la moindre question. Parce qu'on ne se connaissait pas depuis plus de 24h, que tu avais déjà tué un homme pour moi. Parce que j'ai entendu tes pleures, alors que j'étais étendu sur le trottoir, devant l'hôpital.

Parce que, John Watson, si j'y croyais, je dirais que tu es mon âme sœur.

J'espère que l'on se reverra vite, mon ami, et que tu sauras me pardonner cette folie de plus.

A bientôt, je l'espère.

SH