The game is on

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Imagine juste Sherlock dire "Le jeu est en marche mon cher Watson" juste après leur premier baiser.

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Le client venait de tourner le dos, pour sortir de la pièce, des larmes mouillant ses yeux, son esprit tentant de comprendre ce qu'il venait de se passer dans cette pièce. Le 221B Baker Street était comme entrer dans une thérapie forcée avec Hulk. Il détruit tout sur son passage, sans faire attention aux dégâts. 

Sherlock Holmes n'avait pas attendu que la porte se ferme pour afficher un grand sourire. L'affaire pouvait sembler être assez simple au premier abord, mais il espérait qu'elle s'avère plus complexe que prévu. Son esprit se mit immédiatement en marche, cherchant déjà les premiers indices dans la conversation qu'il venait d'avoir.

John Watson, de son côté, n'avait même pas essayé d'ouvrir la bouche. Il connaissait son colocataire par cœur depuis le temps. Au lieu de ça, il se contenta de se lever, pour faire deux tasses de thé. Il doutait que l'homme aux cheveux noirs n'y touche, mais l'hiver s'annonçait rude, et si ils devaient vraiment sortir, ils méritaient de se réchauffer un peu avant. 

Ses fesses enveloppées dans un pantalon marron se posèrent sur son fauteuil. L'homme en face de lui avait remonté ses jambes, puis posé ses mains et son menton dessus. Pour être honnête, le médecin n'était pas certain de savoir sur quoi il devait réfléchir, il n'avait pas l'impression d'avoir eu beaucoup d'information. Mais bon, peut-être qu'il avait manqué un détail. Peut-être. Il avait fait ce que font toutes personnes normales, et s'était contenté d'écouter ce que le client avait à dire. 

Des vols à répétition dans une nouvelle banlieue chic, juste à l'extérieur de Londres, surveillée par gardien et caméra, sans aucune faille de sécurité détectée. Un crime à huit clos.

Le coupable ne pouvait être qu'un des propriétaires. Et quoi de mieux pour étudier la désuétude de la pensée humaine qu'un rassemblement de nouveaux riches prétentieux ? 

Sherlock était déjà loin sur son petit nuage, alors que John attendait patiemment en buvant son thé. Pour tout autre personne, cette situation aurait pu paraître insupportable. Et il faut avouer, que les premiers temps, il était très difficile pour le docteur de garder son calme, et de rester patient. Et même de ne pas se vexer quand il était traité - pas si subtilement que ça - de crétin à longueur de temps.

Mais rien de mieux que les années pour assagir un homme. Bon, John n'était pas certain qu'il soit vraiment devenu si sage que ça. Cependant, il avait apprit à prendre du recul, et tout prendre avec humour. Souvent, cela était plus simple pour gérer les excentricités de son colocataire. 

Au bout d'une heure, Sherlock déplia sa grande carcasse, se leva, et s'exclama avec un grand sourire :

- Allons-y, mon cher Watson. The game is on !

Les deux compères prirent manteaux et écharpes, alors que le docteur constatait, qu'en effet, la tasse de thé était restée parfaitement intacte. 

Dans le taxi, John ne dit pas grand chose de plus, laissant son ami lui expliquer toutes les déductions qu'il avait déjà faite, sans même être allé sur la scène de crime. 

- Nous risquons d'avoir un problème cependant, dit Sherlock au milieu de son monologue.

- Lequel ? demanda John de façon lasse.

- Eh bien, de ce qu'on nous a décrit, cela semble être une petite communauté, et ils ne doivent pas faire facilement confiance aux étrangers. Vu l'accent de notre client, je dirais que ce sont des bourgeois américains, qui ont voulu changer d'air. Nous n'arriverons à rien avec nos manières d'anglais.

JohnLock - One-shotWhere stories live. Discover now