La chambre

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"Juste imagine, Mme Hudson qui ferme la chambre de John à clé pendant qu'il est au travail, pour qu'il soit obligé de dormir soit sur le canapé, soit dans la chambre de Sherlock"

Bonne lecture !

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La journée avait été longue. Très longue. Epuisante même. John avait passé la journée à soigner des enfants qui hurlaient, il avait manqué de se faire renverser, et il pleuvait. C'était une très longue journée, il voulait juste s'allonger, et dormir. Peut-être prendre une douche. Eventuellement, si il était capable de trouver l'énergie. Mais il en doutait très clairement.

Autant dire qu'il était de très mauvaise humeur, et comptait bien passer une soirée au calme. Il priait également pour que son colocataire soit compréhensif, et qu'il lui évite, pour une fois, les têtes coupées dans le frigo, les yeux dans le café, ou tout autre partie humaine dans l'appartement.

Quand il poussa la porte du 221B Baker Street, il fut accueillit par le silence. Il soupira de soulagement à l'idée d'avoir ne serait-ce que quelques minutes de calme. Peut-être même que Sherlock serait parti pour une enquête, et qu'il ne reviendrait pas avant des heures. Vu l'heure, Mme Hudson devrait être devant son feuilleton, donc pas de risque d'être dérangé non plus de ce côté là.

John laissa tomber toutes ses affaires directement sur son fauteuil, il rangerait plus tard. Les quelques marches qui menaient à sa chambre ne lui avaient jamais paru aussi longue, et difficile à monter. Tout son corps lui faisait mal, et protestait contre ce traitement. Heureusement que la récompense était son lit moelleux, sinon il n'aurait pas réussit à bouger le moindre muscle.

La main sur la poignée, ça devait faire bien cinq minutes qu'elle lui résistait. Pour une raison inconnue, cette fichue porte refusait strictement de s'ouvrir. Il avait beau forcer, tirer et pousser, elle restait obstinément fermée. John posa la tête contre le bois, et soupira longuement

- Je veux juste dormir...

Il n'était honnêtement pas certain de savoir si il allait se mettre à pleurer, ou tirer dans la porte pour l'ouvrir.

Puis, il se rappela que son arme était dans sa chambre.

- Merde...

Défaitiste, il redescendit les marches, une par une, le pas lourd, les yeux à moitié clos. Dans le salon, il considéra pendant quelques secondes le canapé. Il avait déjà vu Sherlock s'y reposer de nombreuses fois. Mais il voulait passer une nuit tranquille.

Il finit donc par se diriger vers la chambre de son colocataire. A la seconde où sa tête toucha l'oreiller, ses yeux se fermèrent, et il s'endormit.

Cela faisait déjà quelques heures que John dormait à poing fermé, quand une grande silhouette poussa à son tour la porte du 221B Baker Street. Il était couvert de sang, mais ce n'était pas vraiment ce qui le dérangeait pour le moment. Il avait l'habitude, et puis, quand on mène une enquête dans un abattoir, à la poursuite d'un géant, on ne s'attend pas à rentrer chez soit propre comme un sou neuf.

Non, pour le moment, ce que ne comprenait pas le détective c'était pourquoi il pouvait voir les affaires de son colocataire, mais qu'il n'y avait aucune trace de lui nul part. Et encore plus étrange, la porte de sa chambre était fermée à clé.

Le détective fronça les sourcils, perturbé. Ce comportement n'était clairement pas normal pour son docteur. Il l'aurait attendu sur son fauteuil, une tasse de thé à la main, en train de lire le journal. Ou alors dans la cuisine, un torchon sur son épaule, en train de préparer un quelconque repas.

JohnLock - One-shotWhere stories live. Discover now