Introduction

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Tout d'abord considérées comme des curiosités universelles parmi tant d'autres puis comme les plus terribles ogres cosmiques, des monstres engloutissant le moindre élément passant à leur portée, les trous noirs se révéleraient aujourd'hui être à la base de la création de notre univers. Exit la théorie du « Gargantua interstellaire », les trous noirs, si longtemps craints, empêcheraient en réalité l'expansion anarchique et exagérée des galaxies. Joueraient-ils un rôle prépondérant dans l'existence de notre univers et de la matière qui le constitue, permettant un juste équilibre entre attraction et répulsion, assimilation et propagation, concession et intransigeance, anarchie et hiérarchie ? Seraient-ils à l'origine de notre être ?

La genèse de notre univers : voilà la clef permettant d'aller à la conquête de la vérité que nous offriraient les trous noirs. Épique, n'est-ce pas ? Le Big Bang vous dites ? Un trou noir primordial situé dans un autre univers d'où le nôtre aurait émergé. L'espace-temps ? Un tissage de micro-trous noirs reliés les uns aux autres par un phénomène quantique. Les étoiles et les galaxies ? La descendance mirifique de la matière expulsée par des trous noirs supermassifs. Vous en conviendrez, le début de l'ère des trous noirs a sonné ; et ce, plus fort qu'un « gros boum ». Alors levez vos yeux émerveillés vers les étoiles et tentez de les apercevoir, non pas des croquemitaines interastraux mais des bâtisseurs de génie. Les véritables « divinités » de notre univers.

Maintenant que nous avons une idée plus précise des origines de notre univers, qu'en est-il de la Terre, des créatures qui les peuplent, des êtres humains ? À cette question, de nombreuses théories se proposent de répondre.

Beaucoup estiment que les briques nécessaires à l'apparition de la vie sur notre planète proviennent de l'espace. Notre planète bleue n'a pas le monopole des molécules organiques composant les êtres vivants. Notre système solaire en possède, disséminées un peu partout à la surface des corps qui le composent comme Titan, satellite de Saturne, ou Mars, la planète rouge.

Cependant, elles sont aussi originellement présentes dans l'espace lointain. Elles composent les nuages interstellaires et les corps qui s'y forment : astéroïdes, comètes, satellites naturels, planètes et donc systèmes solaires. Encore plus sensass : les astéroïdes et les comètes jouent le rôle de taxis pour transporter ces molécules organiques entre les corps qui orbitent autour d'une étoile.

Parmi toutes celles qui ont proliféré depuis que l'Homme cherche à connaître les origines de l'univers et de sa propre existence, deux théories majeures à propos de l'apparition de la vie sur Terre se détachent.

La première, voulant que la vie ait été amenée telle quelle depuis un autre monde sans subir d'altération, se nomme la théorie de la panspermie. La vie pourrait être apparue sur notre voisine ocre, Mars, car elle a refroidi plus vite que les autres planètes et offrait des conditions plus accueillantes. Les bombardements interstellaires étant plus fréquents à l'époque, un choc particulièrement violent aurait arraché des fragments à la surface de Mars qui se seraient extirpés de sa gravité avant d'être happés par celle de notre planète, sur laquelle les éclats se seraient échoués, y apportant quelques procaryotes, êtres monocellulaires qui auraient évolué jusqu'à donner la foisonnante diversité que nous connaissons aujourd'hui.

Le seconde théorie voudrait que les météorites et les comètes aient dragué ces briques de la vie à force de frôler ou d'entrer en contact avec des corps interstellaires. Autrefois, de grandes pluies de météorites s'abattaient sur la Terre. Des analyses ont démontré que, d'une part, des météorites comme Murchison et Orgueil contiennent des composés carbonés indispensables à la création des protéines composant les êtres vivants tels que des acides aminés, et d'autre part, que les comètes, constituées de roche et de glace, ont elles aussi bombardé la Terre et déchargé leur matériel, qui est probablement à l'origine de l'essentiel de l'eau des océans.

Mais, mais, mais, mais, mais... Un voyage dans le vide interplanétaire ne semble pas être une promenade de santé. Ces taxis spatiaux naturels peuvent-ils vraiment transporter des organismes vivants à bon port ? Certains pourraient bien vous surprendre. Par exemple, les spores bactériennes peuvent se mettre en pause des milliers d'années durant avant de se répandre une fois les conditions d'éclosion réunies ; les lichens sont capables de résister à plus d'une année dans l'espace ; et que dire des tardigrades qui ont survécu à cinq extinctions de masse et qui peuvent tolérer un séjour dans le vide intersidéral en entrant en cryptobiose ?

Si ces animaux et ces végétaux sont capables de tels exploits de nos jours, pourquoi les briques du vivant n'auraient-elles pas été susceptibles d'en faire autant, il y a quelques milliards d'années, afin de coloniser notre planète si accueillante ? Et, qui sait, peut-être ces briques ont-elles fait de même sur quelques exo-systèmes lointains ?




[ NDA ]

Et là, vous vous demandez dans quoi vous vous embarquez... Rassurez-vous, il n'y aura pas de terribles mots éhontément scientifiques qui vous sauterons au visage toutes les trois lignes ! Je trouvais juste ce début original et divertissant (et au passage j'ai découvert à quel point écrire un article scientifique avec un ton décalé était difficile...)

Plus sérieusement, j'espère que cette petite introduction (qui n'est pas encore le prologue) vous questionne et vous a plu.

À Mercredi ! 
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TRINITY - Tome 1 : Les humains viennent des étoiles. Et nous ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant