Chapitre 3

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Le roi n'eut pas besoin d'attendre bien longtemps avant de voir revenir sa jeune prisonnière. Sans la saleté qui la recouvrait autrefois, il découvrit une autre jeune fille. Sa chevelure d'un roux clair retombait en boucle légère sur ses fines épaules encadrant un visage assez rond et faisant ressortir ses grands yeux d'émeraude. Elle était vêtue d'une simple tunique blanche et de tous ces colliers elle n'en avait gardé qu'un seul, une chainette dorée à laquelle pendait une petite pierre rouge.

Il attendit qu'elle se place devant lui et qu'elle se mette à lui raconter son histoire mais elle n'en fit rien, se contentant de fixer le sol

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Il attendit qu'elle se place devant lui et qu'elle se mette à lui raconter son histoire mais elle n'en fit rien, se contentant de fixer le sol.

- Eh bien ! s'exclama-t-il. Je vous attends.

- Que voulez-vous savoir ? demanda-t-elle d'une petite voix.

Il hésita quelques instants avant de poursuivre :

- Qu'avez-vous fait pour vous attirer les colères d'un village entier à vôtre jeune âge ?

Elle rigola sans retenu à sa phrase.

- Qu'y a-t-il de si drôle ? s'offusqua le roi

- Jeune ? Quel âge me donnez-vous ?

- Je ne sais pas, une quinzaine d'année.

Elle fut prise d'un nouveau fou rire.

- Dans ce cas vous ne devez pas avoir plus de vingt-cinq ans !

Le roi commençait à s'énerver de son insolence et la jeune femme le remarquant se calma instantanément.

- Veuillez m'excuser.

Elle se rassit à même le sol avant de poursuivre :

- J'ai en vérité trois cent cinquante ans.

- Vous êtes une elfe ? demanda-t-il surpris.

- Non, pas vraiment, c'est bien plus compliquer que ça. J'ai bien l'apparence d'une elfe ainsi que leur indifférence face au temps mais je fais en vérité parti d'une population presque éteinte. Il y a de là plusieurs centaines d'années, nous étions alors encore assez nombreux et vivions aux alentours des villages que nous aidions sans nous y mêler. Mais nous étions aussi très mal vu malgré l'aide que nous pouvions leur fournir. Et il est arrivé la même chose qu'il vient de m'arriver. Une maladie s'est répandue dans les villages, les touchant un à un. Les cadavres se sont entassés et la peur a commencé à gonfler les foules qui ont tenus mes ancêtres responsables de cette épidémie. Et pour cause ? Personne n'avait réussi à trouver de remède à cette crise. Ainsi nous avons été chassés, traqués et exécutés. Hommes, femmes, enfants, personnes n'a échappé à la rage de ces villageois apeurés. Finalement, les rares survivants de cette purge se sont terrés dans des grottes au fond de profonde forêt ou ont franchi les frontières de vos cartes pour trouver la paix dans un pays où personne ne les connaitrait et vivent dorénavant en ignorant le nature comme de simple homme ou elfe. Moi je suis née près de deux cents ans après ces évènements, mes parents vivaient dans une grotte au bord de la mer. Eux ont connu la « Grande Purge » et m'ont répété durant toute mon enfance qu'il fallait se méfier des autres et ne pas leur révélé notre vraie nature. Seulement je n'ai pas voulu les croire. Il me semblait impossible que les gens soient aussi mauvais j'ai donc désobéi et me suis installée loin d'eux et est continué ma vie. On me méprisait un peu mais jamais au degré d'agressivité que m'avait décrit ma famille. On me prenait la plupart du temps pour une simple elfe solitaire et on venait quémander mon aide en cas de crise. Et même si on ne m'évitait jamais personne n'a levé la main sur moi durant ces longues années où j'ai vécu là-bas. Et jusqu'au mois denier tout se passait pour le mieux.

Le roi resta silencieux un moment avant de lui demander :

- Et pourquoi vous traitait-on de sorcière ?

- Et bien, il semblait aux villageois que tous leurs problèmes se réglaient quand j'intervenais, il avait l'impression de pactiser avec le diable. De plus je manie les potions et cataplasmes en tout genre, ils leur suffisaient juste d'être assez superstitieux pour me relier à leur conte de grand-mère.

- Y-a-t-il réellement que cela ?

Elle hésita longuement ouvrant plusieurs fois la bouche sans oser se lancer.

- Avez-vous déjà entendu parler des élémentaires ? finit-elle par demander d'une voix incertaine.

- Non jamais.

- Et bien c'est de cette population dont je fais partie.

- Et ?

- Notre nom n'est donc pas suffisant ? Nous manions les éléments : l'air, le feu, l'eau et la terre.

Le roi fronça les sourcils faisant soupirer la jeune femme qui posa une main sur le bois de la racine et entre ses doigts poussa trois petites tiges avec quelques feuilles dessus. La surprise éclaira le visage du roi tandis qu'il descendait de son trône abandonna sa grande cape au passage. Il vint admirer les petits rameaux de plus en plus surpris par la jeune femme assise à côté de lui. Elle pourrait faire des merveilles pour lui. Imaginez avoir une femme comme celle-là dans son armée, elle pourrait dévaster l'ennemi d'un seul courant d'air. Cependant, il n'avait pour le moment pas confiance en elle. Il se redressa avant de revenir sur son siège.

- Bien je suppose que c'est à moi de répondre aux questions maintenant. Alors je vous en prie, demandez...

- Qui êtes-vous exactement ?

- Je suis le roi Thranduil de Vertbois-le-Grand fils d'Oropher... Que dire de plus ?

- Pourquoi ne pas avoir laissé les villageois me tuer ?

- Il était hors de question qu'un crime non justifié se déroule sur mes terres et sous mes yeux.

- Que leur est-il arrivé après notre départ ?

- Ils sont repartis chez eux.

- C'est la vérité ?

- Bien sûr !

La jeune femme n'en était toujours pas convaincue mais ne chercha pas plus d'explication.

- Qu'allez-vous me faire maintenant ? finit-elle par demander d'une voix tremblante.

- Soit je vous renvoie au village.

- Et je mourrais à coup sûr.

- Soit je vous renvoie auprès de votre famille.

- Qui me rejettera.

- Soit vous restez ici.

Elle n'omit aucune objection.

- Seulement il faut que j'y gagne quelque chose aussi.

- C'est compréhensible.

- Alors je vais vous proposer un deal. Travaillez pour moi et vous serez placée sous ma protection. Sinon vous être libre de choisir votre prochaine destination en espérant de pas mourir de faim ou dévoré par je ne sais quelle bête sauvage ou assassiné par un orc.

- La première solution me parait la meilleure.

- Bien dans ce cas je vous fournirais une chambre et vous reparlerai de vos services plus tard.

La jeune femme s'inclina et suivit les deux soldats qui la menèrent dans ses nouveaux apparts. Ils n'étaient ni très grande ni très luxueuse mais bien suffisante et bien mieux que la vieille chaumière dans laquelle elle vivait au visage. Elle était simplement composée d'une chambre pas très grande avec juste un lit et une petite armoire pour y ranger quelques affaires ainsi que d'une toute petite salle de bain.

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