Chapitre 1

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A un peu plus d'une cinquantaine de miles (environ 80km) d'une vaste forêt se trouvait un petit village comptant un peu plus d'une centaine d'habitant. Un vielle chaumière se tenait légèrement à l'écart de cette bourgade. C'était une très ancienne bâtisse très mal entretenue, si bien que l'herbe avait même envahie le toit et que chaque mur menaçait de s'effondrer au moindre courant d'air.

Les habitants évitaient ce lieu le plus possible

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Les habitants évitaient ce lieu le plus possible. Les rumeurs voulaient qu'une sorcière y habitait. En vérité, cette légende n'était pas sans fondement. Vivait là une jeune femme qui semblait capable du pire comme du meilleur. Les villageois venaient la voir en cas de blessure ou d'un quelconque problème, pour eux, pour leur famille, pour leur bétail, leur terre... Et à chaque fois leur problème se réglait dans les semaines qui suivait leur visite, leur maladie était guérie en quelques jours. Cependant, malgré l'aide qu'elle leur fournissait, ils reliaient tous ces exploits à la sorcellerie. Ainsi, on ne se ventait jamais de rendre visite à cette femme, et dans son dos, on la critiquait, la traitant de sorcière, on la voyait comme un présage de mauvais augure et on la rejetait. Si elle en venait à s'aventurer dans les ruelles du bourg, celles-ci se vidaient instantanément, les magasins fermaient leur portes, les maisons leurs volets, les gens se précitaient à l'abri de son regard. Aussi, on la prenait pour bouc émissaire, si un enfant en venait à mourir on criait au maléfice et venait importuner voir temporairement chasser mais on était toujours heureux de la retrouver dés qu'un nouvel ennui arrivait.



Voilà maintenant quelques mois qu'une maladie se répandait rapidement parmi les habitants du village. Les morts s'accumulaient tandis que le temps et les survivants désespéraient. Bientôt on vient toquer à la porte de la sorcière fourche et torche en main. Ils voulaient sa mort, persuadé qu'elle leur avait envoyé cette épidémie pour se venger et que son sacrifice réglerait leur problème. Cependant, quand ils arrivèrent, ils retrouvèrent la chaumière vide de toute vie. La harpie avait pris son envol et s'était enfui avant leur arrivée. Sans aucune hésitation ils la prirent en chasse.


Cela faisait maintenant une journée qu'elle avait fui, et moins d'un mile (-600m) la séparait de ses chasseurs. Elle courait pour sauver sa vie, elle savait que cette fois ils ne l'épargneraient pas, ils la tenaient pour responsable de leurs propres erreurs. Elle trébucha dans une racine et tomba à terre, arrachant ses vêtements et sa peau dans l'enchevêtrement de ronce qui l'entourait. Malgré la brulure des griffures, elle se redressa vite et repris sa route à la même allure, il lui fallait atteindre une forêt au plus vite, là elle pourrait plus facilement se cacher. Mais avant cela elle devait traverser les Terres Sauvages qui entourait le village, endroit découvert dans lequel il sera aisé de la voir de loin. Elle n'avait donc pas le droit au repos et courait temps qu'elle le pouvait.
Une autre journée passa ainsi, elle se sentait de plus en plus épuisé et les maigres vivres qu'elle avait pu emporter avant sa fuite précipitée étaient arrivés à l'épuisement. Elle n'aurait bientôt ni eau ni nourriture. Elle sentait aussi ses poursuivants se rapprocher. Mais malgré ces mauvaises nouvelles, elle continuait de garder ce rythme le mieux qu'elle le pouvait. La frontière avec la forêt approchait, elle le sentait. Cet espoir lui fournissait assez d'énergie pour continuer malgré la faim qui lui tordait l'estomac.
Malheureusement, quand elle atteint son objectif, une mauvaise surprise l'attendait : le sol était gorgé d'eau, et chacun de ses pas y laissait une marque qui permettrait au villageois de la suivre sans problème. De plus, les arbres n'avaient pas de branches assez basses pour qu'elle puisse y grimper. Mais elle n'avait pas d'autre option, elle entendait presque les voix de ses poursuivants derrière elle, elle devait s'enfoncer dans les bois en espérant qu'ils n'aillent pas plus loin ou qu'elle puisse trouver une cachette qui lui sauverait la vie. Mais elle n'avait pas encore parcouru cinq miles qu'elle se retrouva prise au piège d'une combe. Il lui était impossible d'escalader la paroi qui lui faisait face et les habitants du village étaient dorénavant trop proche pour qu'elle opère un demi-tour. Elle aperçut bientôt la lueur de leur torche et l'écho de leur voix. S'en était fini, elle allait mourir ici abattu par ceux qu'elle avait jadis aidé.

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