Chapitre 38

389 36 4
                                    

— Vous allez devoir être le plus silencieux possible. Personne ne doit savoir que vous êtes à bord.
— Nous sommes des loups, répondit Scott. Nous savons être silencieux.
— Oui, mais je connais ta réputation, Alpha, la tienne aussi, Hale. Mais ici vous êtes sur mon territoire, c'est moi qui donne les ordres. D'ailleurs, les deux humains restent à l'abri.
— On avait pas l'intention d'y aller, répondit Stiles en croisant le regard d'Anise. On vous rejoindra demain matin pour l'arrestation.

Sabine opina. Elle donna ensuite quelques consignes supplémentaires puis tout le monde quitta les environs du local où Scott et sa bande avaient passé la nuit.
Se tournant vers Anise, le jeune homme tendit le bras et elle se serra contre lui avec un sourire. Elle leva ensuite la tête et il l'embrassa sur le front.

— Ne sortez pas d'ici avant qu'on vienne vous chercher, dit-il. On ne sait jamais ce qui peut se passer.
— J'ai mon arme, répondit Stiles. Si jamais on doit partir, Derek nous retrouvera.

Le loup hocha la tête puis, après un baiser pour son compagnon, Scott et lui quittèrent  le local et rejoignirent Sabine un peu plus loin.

.

— C'est compris pour tout le monde ? Pas un seul bruit. Vous montez à bord en utilisant les échelles ou les élingues puis vous vous rendez dans les cabines et vous effrayez l'équipage.
— On est seuls ? demanda une louve.
— Non, le FBI est sur le quai, ils savent ce que nous allons faire, ils nous laissent proceder et ceuilleront les matelots sur le quai dès qu'ils auront fui.
— Et les prisonniers ?
— Si vous pouvez, vous les libérez et vous leur dites d'aller au soixante-dix rue de Saint Sauveur, ils sauront où c'est.

Scott plissa les yeux mais ne répondit rien. Un coup d'œil à Derek lui confirma que le loup n'avait pas plus compris, mais ils ne releva pas non plus et Sabine ordonna ensuite que tout le monde se disperse.

S'ensuivit alors le cauchemar de toute personne craignant les ombres. Sur le pont du navire, assis sur le sol humide avec une couverture sur le dos, les futurs esclaves somnolaient. Ce fut les loups qui sentirent en premier la présence de la meure de Sabine et quand Isaac leva la tête vers le bord du bateau, ne comprenant pas pourquoi il sentait l'odeur de Scott, une main griffue saisit le rebord. La seconde suivante, un loup atterrissait sur le pont dans un bruit sourd et se baissait. Lorsque ses yeux rougirent, Isaac éprouva un étrange frisson dans ses entrailles, comme si elles se liquéfiaient et les larmes dévalèrent ses joues.

— Scott... haleta-t-il.

Autour de lui, des murmures se firent alors entendre et d'autres loups montèrent à bord de la même manière que Scott. Celui-ci s'approcha ensuite de son Lieutenant et se baissa devant lui.

— Tu vas bien ? demanda-t-il à voix basse.
— J'ai froid, j'ai faim et j'ai mal partout... Je suis tellement content de voir... Qui est avec toi, Liam ?
— Non, Derek, et Stiles et Anise. Nous avons rejoint la meute du coin pour vous sortir de là et faire coffrer ces salopards.

Il regarda le groupe de prisonniers.

— Il y a des loups de Sabine, parmi vous ? demanda-t-il.
— Moi... répondit un homme.
— Soixante-dix rue de Saint Sauveur, tu connais ?
— Oui. Oui, je connais, je conduirai tout le monde là-bas !

Scott opina. Il regarda ensuite Isaac, posa une main sur son épaule puis se glissa dans son dos pour briser ses chaînes. Il en fit autant avec les autres autour de lui et, une fois qu'ils furent tous libres, le loup de Sabine les fit descendre sur le quai.

— Alpha...
— Va avec eux, répondit Scott. Tu n'es pas en état. Je vous retrouve demain matin et on rentrera.

Isaac hésita une seconde puis tourna les talons et quitta le navire.

⏳ MeuteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant