Chapitre 34

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— Jordan... Calme-toi...
— Comment tu veux que je me calme quand l'un des miens est dans une cage, prêt à être vendu comme esclave Dieu sait où !

Parrish tournait en rond dans une des cellules du commissariat. Les murs de béton nu ne craignaient rien des flammes qui enveloppaient le jeune homme et Garrissa, sa compagne humaine depuis trois ans, se contentait de l'observer de loin, incapable de l'approcher sous peine de souffrir.

— Jordan...

Assise sur le bureau de l'officier en charge de surveiller les cellules en temps normal, Garrissa posa une main sur son ventre.

— Jordan, il bouge...

Parrish s'immobilisa et souffla. Soudain, ses flammes disparurent, ne laissant que des lambeaux de vêtements carbonisés sur son corps. Il ouvrit la porte de la cellule et s'approcha. Garrissa lui prit la main et la posa sur son ventre. Enceinte de six mois, elle avait très peur de l'enfant qu'elle portait, mais Parrish lui avait assuré que le bébé n'allait pas la brûler à la naissance. Ses dons ne se déclencheront que bien après, à la puberté, et que d'ici là, il serait un petit d'humain tout à fait normal comme tous les petits de créatures surnaturelles.

— Des esclaves, Garrissa... Tu te rends compte ? souffla Parrish. Des gens, pire que des Chasseurs, qui enlèvent des créatures surnaturelles pour en faire des esclaves ! Mais on va où ?! La ségrégation n'existe plus, c'est fini tout ça maintenant...
— Il semblerait que non, et ce n'est pas ce que je veux pour notre enfant... Tu m'avais dit que vous n'étiez pas en danger ici, que l'Alpha nous protégerait... C'est son frère qui a été capturé, sous son nez !

Parrish baissa le nez et grimaça. Il appuya son front contre celui de sa compagne ; la porte de la pièce s'ouvrit brusquement et un officier déboula.

— On l'a trouvé ! s'exclama-t-il. On a trouvé le loup capturé.
— Où ça ?
— Los Angeles...

Parrish montra les dents et ses yeux flamboyèrent.

— C'est hors de votre juridiction, n'est-ce pas ? demanda alors Garrissa.
— Oui... On n'a pas le droit d'intervenir en notre nom, c'est à la police de L.A de le faire.
— Stiles, dit alors Parrish.

Il s'embrasa soudain et Garrissa poussa un cri de surprise en reculant. Le policier fit aussitôt signe à Parrish de retourner dans la cellule et celui-ci obéit.

— Qu'est-ce que vous disiez ? demanda-t-il ensuite.
— Le DPCS, dit-il. Appelez Stiles et donnez-lui toutes les informations, il fait partie du FBI, il peut intervenir partout sans autorisation.
— Il n'est pas convalescent ? demanda Garrissa.
— Il arrive à la fin de son congé maladie d'ici à la fin de la semaine, mais il est déjà au boulot pour créer un bureau du Département de Protection, ici, à Beacon Hills, pour ne pas avoir à vivre loin de Derek. Mettez-le sur l'affaire, s'il a besoin de nous, on l'aidera volontiers.
— Entendu, Shérif. Et calmez vous, ok ? J'ai pas envie de faire encore repeindre le bureau...
— Je vais essayer...
— Je baisse la clim ? demanda alors Garrissa.

Elle quitta le bureau et s'approcha du panneau de contrôle de la climatisation quand son compagnon eut hoché la tête. En général, il se calmait bien plus vite quand il faisait froid dans la pièce où il se trouvait...

.

— Mon chef ne va pas apprécier.
— Je me fiche de ton chef, Stiles. La vie d'Isaac est en danger et peut-être celle de dizaines de créatures. Imagine, ce serait l'apothéose pour vous que de démanteler un réseau de trafic de créatures surnaturelles destinées au plaisir personnel d'humains fortunés !

Stiles grimaça à l'idée et Scott renifla. Il s'ébroua puis serra les mâchoires. La porte du hangar s'ouvrit alors et Derek apparut, suivit d'Anise.

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