Chapitre 9

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La soirée arrive bien trop vite à mon gout. Lisa, débarrassée de son énorme rhume vient chez moi avec une valise. Elle déballe le tout sur mon lit et bientôt, mon petit studio est envahi de tissus de toutes les couleurs. Je n'en vois pas la fin.

- J'avais prévu cette petite robe rouge pour toi. Elle est super mignonne avec un petit décolleté. Je pense que tu devrais l'associer avec tes sandales noires. Pour tes cheveux, tu veux quoi ?

Je prends une de mes mèches dans mes mains, apeurée par ce qu'elle pourrait faire à ma chevelure. Mon amie commence déjà à me maquiller légèrement. Je la laisse me bichonner.

- Je verrais bien une queue haute avec un tissu qui fait office d'élastique. Très stylé cette année. Du coup, tu as rencontré la bande de mon frère ? Qui t'a fait forte impression ? Alec, je parie.

Elle a totalement raison sur ce dernier point. Alec avait l'air super sympathique.

- Affirmatif, il m'a d'ailleurs demander de ne pas mettre de jean.

- Hum hum. Ce mec est si sexy.

Je manque de lâcher mon verre tant elle m'a surprise. Lisa surprend mon regard et le soutient sans ciller.

- Ne me regarde pas comme ça, c'est vrai. Seulement c'est le pote de mon frère et y a ce putain de règlement qui interdit que le meilleur pote se tape la sœurette. Alors tu vois, c'est archi mort.

Je pense qu'elle ne devrait pas se soucier de ce "règlement". Si elle l'aime bien, qu'elle fonce seulement. La vie est bien trop courte pour se mettre une barrière juste à cause de ce code entre mecs. C'est absolument ridicule.

- Je ne vais pas te dire ce que j'en pense, je l'informe. Mais tu vas le faire tomber à tes pieds ce soir Lisa.

Je lui choisis une robe splendide qu'elle s'encourt d'essayer. J'avais raison, elle lui va comme un gant. Vu son corps de déesse, tout lui va. Même si elle prétend que nous avons la même morphologie, elle a un corps nettement plus beau que le mien. Je devrais me mettre un peu au sport, histoire de muscler quelques zones.

- Tu es magnifique, la complimenté-je tandis qu'elle s'admire devant le miroir de ma salle de bain.

- Merci ! A toi maintenant, ton maquillage est impeccable. Tiens la robe.

Je m'habille et mon amie m'aide avec la tirette dans mon dos. La robe épouse mes formes volumineuses mais sans trop mouler. Je ne montre pas souvent mes jambes, ça me fait tout drôle. Je me sens un peu nue mais j'imagine que je vais m'habituer.

- Superbe Raf. Elle te va à ravir. Bon la coiffure est ce qu'il restait.

Je suis toujours la même et c'est plutôt rassurant. En voyant que je ne suis pas spécialement à l'aise, mon amie décide de ne pas toucher à ma chevelure. Elle restera lâchée et libre.

Alors que j'enfile les chaussures, je constate l'heure sur mon four. Déjà vingt-trois heures passés, apparemment l'heure idéale pour aller à une fête. Je crois Lisa sur parole. On rejoint à pied la soirée. Ce n'est pas si loin, plus d'une dizaine de minutes environ. Pour le retour, Lisa espère qu'on nous reconduira. Elle non plus ne semble pas à l'aise à la tombée de la nuit, seules dans les rues sombres. Avec tout ce qui se passe en ce moment, se retrouver seule fait peur.

Nous rejoignons la fête assez rapidement. J'apprends que Lisa sait courir, même avec des talons. Nous arrivons enfin sur le lieu ou s'échappe une musique assourdissante. Les fenêtres de la maison sont grandes ouvertes et je vois des étudiants se trémousser. A l'étage, un mec est penché et dégobille dans les rosiers qui longent la façade. Je réprime une grimace. Etre déjà ivre à vingt-trois heures, c'est assez rare.

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