Chapitre 7: "Les couteaux de bouchers peuvent s'avérer utiles."

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Quand le serveur dit ces mots, je me sens littéralement fondre sur ma chaise. Pas encore. Par pitié, pas encore. Mais bon, il va falloir s'y faire, surtout si ce que m'ont révélé Percy et Grover m'ont révélé s'avère ne pas être un véritable cauchemar éveillé. Je reprends mon sang froid et me redresse sur ma chaise en essayant de récupérer cette confiance et ce courage qui m'ont été utiles pour flanquer une chaise sur le crâne du manticore quelques heures plus tôt. Percy est déjà debout, son épée à la main, prêt à mettre une raclée à cet énergumène. Je me surprends à me demander lequel d'entre le serveur et nous est le plus énergumène de tous, au fond... Je sais que ce n'est pas le moment, ni la situation idéale pour penser à ce genre de chose, mais je ne peux m'empêcher de remarquer qu'il a carrément la classe dans cette position d'attaque.

Je me met debout et observe le serveur avec une pointe de panique inévitable dans le regard mais aussi avec une fureur sans tabou. Comme précédemment, une répugnante transformation s'effectue; ses yeux deviennent jaunes et son corps se disloque au sens du terme. Ses jambes se transforment lentement en deux queues de serpent en me faisant grimacer de dégoût. Il arbore une bouche trois fois trop grande pour son visage et munie de dents acérées.

Je commence à paniquer, me disant que tout cela est logiquement ou encore -même si je n'ai jamais été une scientifique- scientifiquement impossible. Pourtant ça parait on ne peut plus réel. Ça se passe là, devant moi, devant mes yeux et c'est malheureusement la pure réalité. Reprenant mes esprit j'attrape mes couverts dans un geste de désespoir. L'homme-serpent se jette sur moi sans perdre une minute et je l'esquive de justesse en poussant un cri de terreur. Malheureusement, une de ses griffes traverse fermement mon t-shirt et me lacère le bras. Je me faisant me replier sur moi-même, prise d'un douleur fulgurante. Ça m'apprendra à essayer de jouer les héros comme Percy.

Il allait se jeter sur moi à nouveau et me transformer en goûter pour serpent quand Percy lui assène violemment un coup d'épée et lui griffe le visage de sa lame. Il lui saute dessus en se transformant à nouveau en machine de guerre et je peux à nouveau me relever. Du coin de l'œil je vois Grover ôter son pantalon, dévoilant ses jambes de chèvres. J'hésite entre rire et grimacer, c'est la première fois que je le vois ainsi et je pense qu'il va me falloir un temps d'adaptation. Profitant de la diversion des garçon, je cherche désespérément un plan. Je ne peux pas rester là et les regarder faire le travail, ils ont déjà trop fait pour moi pour que je les laisse à nouveau me sauver comme une princesse en attente de son prince, enfermée dans sa tour gardée par un dragon. Soudain, une idée germa dans mon esprit; la cuisine, il doit surement y avoir des ustensiles qui me permettront de tuer la bête, ou du moins, essayer. Je me faufile à l'intérieur et aie juste le temps de voire Grover lui envoyer un coup de sabot à la tête. Percy est à terre, le visage déformé par la douleur et un filet de sang lui coulant sur la joue mon cœur se sert à cette vue et je manque à nouveau de verser une larme en abandonnant la mission que je m'étais donnée mais suis soulagée en le voyant se relever.

Je fouille les tiroirs de la cuisine, la respiration saccadée et difficile, n'y trouvant rien d'intéressant. Bon, ce n'est pas comme si j'allais trouver un pistolet dans ces stupides tiroirs J'attrape alors un couteau de boucher qui pend entre spatules et autres babioles utiles à la cuisine en le regardant d'un œil suspicieux. Je ne suis pas réjouie par la perspective d'essayer d'assassiner la créature à l'aide d'une arme blanche mais c'est pas seule solution. Il va falloir que j'apprenne à gérer ce genre de situations, ce qui me semble carrément impossible. Enfin, je me dirige vers le combat, laissant mes doutes derrière moi.
Le serpent résiste et Percy a de plus en plus de plaies ouvertes, semblant ne plus tenir longtemps. Je me sens bouillonner de rage; c'est ma faute. Ils me traquent.

Je ne vais certainement pas les laisser faire du mal à mes amis.

Percy tombe violemment au sol, perdant la prise sur le manche de son épée. Le serpent rampe alors avidement jusqu'à lui, certainement dans l'espoir d'en finir.

-Alors, petit et misérable demi-dieu... Ne me dis pas que c'est déjà fini? il siffle de plus belle et Percy grogne.

J'accoure silencieusement vers lui et cri à plein poumons, libérant la rage qui me donne de l'élan dans ma course.

-Non, ce n'est pas fini, sale enfoiré!

Je lui plante  mon couteau dans le dos sans réfléchir, le regard fou et un filet de sang doré se met à couler de la plaie. Le serpent se désintègre et je tombe délibérément à genoux, le couteau toujours en suspend dans l'air. Percy se relève et s'époussette en toussant avec frénésie.

-Shay!

Il s'agenouille près de moi.

-Shay, c'étais spectaculaire! Tu m'as sauvé! il prend ma main entre la mienne en me faisant lâcher le couteau qui retombe au sol dans un bruit métallique qui tinte encore longtemps dans mes oreilles.

Ma tête tourne à m'en retourner l'estomac par la même occasion et je dois me faire violence pour ne pas recracher mes tripes dans cette substance dorée et arrive seulement à articuler;

-C'était... Rien.

Puis le noir complet.

***

Corrigé et réécrit le 18

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Corrigé et réécrit le 18.11.16

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