chapitre 12

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Je relève la tête et lève les yeux au ciel en voyant qu'il s'agit de Dagon.

- Tu peux pas regarder où tu marches putain ?? lance-t-il.

- Et tu m'expliques comment j'étais censée savoir que t'étais derrière moi ??

- En faisant gaffe bordel !

- Mais c'est fou ça tu peux pas faire une phrase sans une insulte. Pour toi une phrase complète c'est sujet verbe insulte.

- Ferme ta gueule putain, dit-il en commençant à s'énerver.

Mais comme moi aussi je m'énerve, je lance :

- T'as vu ? Franchement tu deviens prévisible.

Il s'apprête à renchérir à l'aide de son regard noir, mais est stoppé par l'arrivée du groupe.

- Il se passe quoi de juteux ? demande Logan. Je veux être aux premières loges si y'a un fight.

Je le regarde en haussant un sourcil. Dagon s'en va en oubliant surtout pas de me bousculer à l'épaule au passage.

- Tu peux pas regarder où tu marches non ? je lance tandis qu'il s'en va, sachant pertinemment qu'il l'a fait exprès.

À la fin de la journée, Kim, Mariah et moi allons faire du shopping.

- Dites, je commence en prenant une gorgée de mon milkshake à la fraise, vous pensez que les autres filles du lycée nous détestent ?

- On est belle, sures de nous et on traîne avec les plus beaux mecs du lycée alors oui, dit Kim.

Mariah hoche la tête.

- Pourquoi ?

- À la soirée d'Eric, lundi dernier, j'ai essayé de faire connaissance avec un groupe de filles mais elles m'ont immédiatement catégorisée car je traîne avec vous.

- C'est des garces, laisses tomber. Elles en valent pas la peine quand tu as la possibilité de nous avoir, dit-elle.

Je souris.

- Vous avez raison.

Tandis qu'on entre dans un magasin Victoria's secret, les filles parlent de la pièce de théâtre. On a un mois entier pour la préparer, mais vu le binôme que j'ai, ça risque d'être compliqué. Les filles et moi décidons de s'acheter un ensemble de sous-vêtements identiques mais en couleurs différentes et nous amusons, une fois dans les cabines, à prendre pleins de photos. Ensuite, on part payer et sortons. En passant à côté d'un groupe de motards âgés d'au moins la quarantaine, ils nous sifflent. Ils auraient l'âge d'être nos pères, c'est répugnant. Mariah leur balance son milkshake dessus, sous mon regard étonné. Les types l'insultent jusqu'à ce que l'on entre dans une autre boutique.

*****

Le lendemain matin, je suis contente que ça soit le dernier jour avant le week-end. Je n'aime pas les cours, ce n'est pas vraiment mon truc. Hier, les filles m'ont dit que le groupe allait en boîte demain soir, et c'est naturellement qu'elles m'ont proposé de venir avec eux. Quand je leur ai parlé du fait qu'il fallait être majeur pour aller en boite, elles m'ont ris au nez en disant que les videurs laissaient toujours passer les filles aussi belles que nous. Alors évidemment, j'ai accepté. J'ai menti à ma mère en lui disant que j'irai dormir chez Kim.

La journée passe assez lentement, d'ailleurs Dagon ne pointe pas le bout de son nez, et ce n'est pas pour me déplaire. Même si il faut que je mette ma rancoeur envers lui de côté si je veux qu'on travaille la pièce ensemble. Et surtout, je dois réussir à le convaincre de la faire.

Le soir, chez moi, je suis en appel vidéo avec le groupe. On a décidé de se faire une soirée « connectée ». Vêtue d'un teeshirt trop large à l'effigie de la série peaky blinders et dun chignon bas, je suis en train de cuisiner des pâtes à la carbonara et leur montre comment faire. Eux ont des cuisiniers, moi je trouve ça meilleur lorsque c'est ma mère ou moi-même qui préparons. La soirée se passe dans la bonne humeur et pas une seule fois, je ne repense à mon binôme casse pied.

phénoménal LIVRE ÉDITÉWhere stories live. Discover now