𝚄𝚗 𝚍𝚎́𝚖𝚘𝚗 ? (TPN) [ABANDONEE]

𝐿𝑒 𝓇𝑒𝒻𝓊𝑔𝑒

Le Soleil s'est couché il y a maintenant un quart. J'ai quitté Grace Field à ce même moment pour aller voir le refuge dont grand-père Elven m'a parlé. Je zigzague entre les nombreux arbres et esquive les oiseaux nocturnes. J'écoute, j'observe et je sens. On ne sait jamais, il peut y avoir du danger, même si je ne risque pas grand chose puisque je vole en hauteur. Au bout d'un moment, je me pose sur une grosse branche d'arbre et sors la carte. Je me repère et repère aussi le refuge. J'ai déjà fait pas mal de chemin, il ne me reste plus qu'une vingtaine de kilomètres, à peu près. Je range soigneusement la carte et étire mes ailes, elles craquent mais je ne m'en préoccupe pas. Je m'envole et reprends ma route. J'arrive à la frontière de la forêt, une étendue de sable s'étend. Je regarde la carte et avance en même temps. Je dois continue tout droit sur trois kilomètres. Je range la carte et suis les indications. Il n'y a pas un brin d'herbe, c'est comme si tout était brûlé. J'arrive finalement à l'endroit où est censé être le refuge. Je suppose qu'il est sous le sol. Je cherche du regard là où pourrait être l'entrée mais je ne vois rien de particulier. Je soupire et regarde le ciel étoilé. Je ne dois pas perdre espoir, il y a forcément une entrée. Ou alors, grand-père s'est trompé. Ca serait embêtant...

- il faut que je trouve ce refuge pour pouvoir cacher Norman ! Je ne dois pas perde espoir ! 

Je me frappe gentiment les joues pour me remonter le moral. Je dois sauver Norman. Je baisse la tête et vois quelque chose de bizarre. Je me recule et m'accroupis, je frotte un peu sol et découvre une trappe. Sérieux ? C'était littéralement sous pieds ?! Je soupire et ouvre la trappe, je saute dans le trou et arrive dans un long couloir. Il y a des portes à gauche et à droite. J'avance lentement, réfléchissant à quelle porte je vais ouvrir en première. La première à droite me parait bien, et c'est assez logique dans un sens. Je prends la poignet de porte, sauf que j'entends du bruit à l'intérieur. Une respiration juste à gauche dans la pièce. J'entends la personne charger une arme. Mince, il va falloir que je fasse attention et vite. Si je lui explique la raison de ma venue, alors peut-être que je pourrai trouver une solution pour les autres. Je prends une grande inspiration et étire légèrement mes ailes. J'ouvre vite la porte et me déplace à toute vitesse dans la pièce. J'esquive les coups de feu jusqu'à ce que j'arrive derrière l'homme. Je bloque le bras tenant l'arme et lui cache les yeux avec ma main droite. 

- on se calme, je suis pas là en tant qu'ennemi !

L'homme se débat et arrive à se défaire de mon emprise, mais j'arrive quand même à garder son arme. Arme que je jette au sol et écrase avec mon pied. Elle part en morceaux, puis je relève la tête et regarde plus précisément l'homme. Il est grand, il doit faire environ 1,80 mètres, je suis plus petite de deux ou trois centimètres. Il est aussi très mince. Son regard est perçant voir intimidant avec des marques triangulaires sous les yeux. Il a les cheveux noirs et des mèches blanches qui sont glissées sur le côté droit de son visage et possède une petite barbe. Il porte une chemise à manches longues ainsi qu'un gilet laissé ouvert et un pantalon noir. Il porte également un gant noir sur sa main droite et des chaussures marrons qui semblent être usées par la course. La plupart de ses vêtements sont froissés et les boutons de sa blouse blanche ne sont pas correctement attachés. 

... : je hais la vermine comme toi... Même si je dois avouer que ton physique est assez différent de celui de tes compères !

Je le regarde sans bouger ni sans le contredire. Je souris gentillement et penche la tête sur le côté. Dire que les démons sont mes compères est assez vexant, je ne suis absolument pas comme eux. Je le vois sortir un couteau de sa poche et me charger avec. J'esquive et m'envole pour me mettre en haut dans le coin. 

- mais arrête, laisse-moi au moins t'expliquer la raison de ma venue !

Il s'arrête un peu et me regarde avec froideur. Il ne m'aime pas, je peux le sentir.