20. Scarlett

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Voilà la suite et bien sûr une petite playlist à écouter avec, une playlist spéciale car c'est exotique ahah. Étant d'origine ivoirienne je vais vous faire partager de la musique africaine, vous écoutez si vous voulez hein. C'est juste pour vous mettre dans l'ambiance du chapitre et vous faire découvrir de nouveaux genres aussi mdr ! Bref merci pour vos votes et vos commentaires. Je vous aimes ! <3 

Ps: en média une tenue africaine. :)

Playlist: D-Prince- Oga Titus; Serge Beynaud- Loko Loko; Dj Jacob-Réconciliation; Selebobo- Oroma baby; Mavins- Adaobi; Iyanya- Kukere; P square- MMS; Timaya- Lai Lai..

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"It brings big tears into my eyes

When I begin, when I begin to realize

That I've cried so much, oh, since you've been gone;

I guess I'll drown in, drown in my own tears...

I've been crying, just like a child;

These tears of mine, these tears are runnin' wild...

And if you don't think... if you don't think that you'll be home soon,

Baby, I'm gonna drown... oh, yeah... in my own tears..."

-Aretha Franklin, "Drown In My Own Tears"

La musique me donnent des frissons mais aussi le vent frais de cette soirée. Je regarde autour de moi et essaie de me souvenir ce qui c'est passé, surtout pourquoi je me suis rendu chez ma mère en vitesse. Ah oui Jaden. Jaden ce type sans coeur qui m'a prise pour un vulgaire plan cul. Oh ben bien sûr monsieur peut tout se permettre, il a tout pour lui et moi ? Moi je ne suis rien. Je n'ai jamais été quelque chose pour lui et de m'en rendre compte que maintenant après m'être donnée à lui.. J'ai envie de vomir, mourir. 

Je m'approche près de la porte de la petite maison de ma mère. Elle vit seule et sa maison lui convient même si je trouve qu'elle devrait se mettre en appartement. Elle se sentirait moins seule et elle paierait moins cher surtout. La maison fait partie d'une petite résidence et le quartier n'est pas réputé pour être le meilleur de la ville mais ma mère heureusement reste dans son coin. Beaucoup de nationalités se trouvent ici, une sorte de melting pot et c'est pour ça que j'ai adoré vivre ici jusqu'à l'année dernière. J'adorais aussi bien siroté un thé chez les voisins marocains que de manger un poulet biryani chez mes voisins indiens tout en regardant des films bollywoodiens. Un mélange de saveurs, de personnes, de mentalités voilà pourquoi j'adoré mon quartier résidentiel. 

Je sonne et j'entends du bruit derrière la porte. Ma mère ouvre la porte et me prends dans ses bras directement. Je fonds en larmes immédiatement. Elle me serre fort dans ses bras et me fait entrer ne me lâchant pas. Elle sait que quelque ne va pas, pas seulement parce que je me suis effondré dans ses bras mais parce que je suis venue chez elle en pleine semaine et que d'habitude je la préviens et ne viens que les week-ends. Elle me fait asseoir sur le canapé en cuir brun qui tombe légèrement en ruine mais il a un certain charme. Je me laisse faire et ma mère part s'activer en cuisine. Je regarde l'endroit où je me sens le mieux au monde, l'odeur des fleurs et de quelques épices est toujours présente ainsi que de nombreux portrait de ma personne et de photos de vacances sont accrochés au mur. Je m'enroule dans le plaid et reste ainsi laissant les larmes roulés sur mes joues silencieusement. Elle pose un thé devant moi et une part de tarte aux pommes avec une boule de glace. Elle saura toujours avec quoi me remonter le moral. Je la remercie par un faible sourire et commence à manger. La nourriture me réconforte en quelque sorte, je me sens toujours aussi vide de l'intérieur mais me retrouvé ici me fait un peu de bien. Ma mère m'observe du coin de l'oeil et me laisse finir de manger pour le moment. Elle ne veut certainement pas me brusquer et je lui en suis reconnaissante. Elle portait un grand boubou africain qui est très coloré et que je trouve magnifique. Les tissus africains sont toujours colorés, ils brillent et on est tellement à l'aise dedans. On est pas serrés comme dans un top ou un jeans. J'en avais moi aussi mais je les avait laissé ici car je ne voulais pas les abîmer. 

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