Sous La Pleine Lune [ 1D / Liam Payne - Non Connus ]

Chapitre 8

-Zayn-

        La porte de mon casier claque. Je pousse un soupire avant de me retourner pour faire face à Marley qui s'est accoudée contre la paroi en métale. Je l'avais sentie, mais j'avais espéré qu'elle passe son chemin. Mais non. Son jumeau et elle me font donc face.

- Tomlinson, je les salue, que puis-je pour vous?

        La lèvre supérieure de la jeune fille se retrousse, transformant l'expression de sa bouche en un rictus méprisant.

- Ne joue pas avec moi le loup!

        Je sens très bien la menace dans ces mots mais je choisis de jouer l'indifférent. J'imite donc sa position et plaque nonchalamment mon épaule contre la porte du casier. Puis je fixe Louis qui attend, son éternel sourire aux lèvres.

- Ta soeur n'a toujours pas compris ce qu'est la gentillesse? je lui demande.

        Le garçon hausse les épaules et son sourire s'agrandit. Il prend toujours tout avec amusement.

        Marley quant à elle perd patience, je le sais grâce aux battements de son coeur qui s'affolent. Et pour lui montrer mon avantage, je détourne le regard sur sa personne tout en silence. Son visage se crispe et son rythme cardiaque se ralentit. Elle a compris.

- Bon, qu'est-ce-que vous me voulez? je questionne de nouveau.

        La brunette jette un coup d'oeil circulaire autour de nous avant de se pencher vers moi.

- Je sais que mon imbécile de frère t'a parlé des meurtres. Et j'ai besoin de savoir si tu lui as dit la vérité.

        Je jette un coup d'oeil vers Louis avant de la regarder de nouveau.

- D'accord, comment?

        Marley ramène sa besace contre son ventre et se met à fouiller à l'intérieur avant d'en sortir un petit appareil. Elle me le tend et je l'attrape tout en l'interrogeant du regard.

- Tu peux entendre chacun de nos changements de comportement. A nous d'entendre les tiens. Passe ça sous ton t-shirt.

        Je m'éxecute tandis qu'elle sort son portable de sa poche.

- Très bien, souffle-t-elle, Louis, pose les questions s'il-te-plaît.

        Son frère me jette un coup d'oeil désolé avant de prendre une grande inspiration et de se lancer.

- Es-tu l'auteur des meurtres dont nous avons parlé?

- Non.

        Je vois Marley regarder son moniteur cardiaque et soupirer. Et oui, malheureusement pour elle je ne suis pas l'assassin. 

        Pensant qu'ils voulaient juste une certitude je commence à soulever mon t-shirt mais la main de la fille Tomlinson m'attrape le poignet.

- Si tu n'as rien à te reprocher tu ne verras pas d'inconvénient à ce qu'on te pose quelques petites questions en plus? demande-t-elle avec un sourire narquois.

        Je hoche la tête tandis que sa poigne se déserre. Elle tend son portable à son frère et croise les bras sur sa poitrine avant de me fixer de ses grands yeux bleus. C'est donc elle qui va prendre en main la suite de l'interrogatoire.

- Est-ce-qu'Albérie fait toujours partie de ta meute? questionne-t-elle.

- Oui.

- Y a-t-ils de nouveaux membres?

        Je grimace intérieurement. Qu'ils en savent autant sur nous n'est pas bon pour notre survie. Mais mon coeur ne peut pas mentir.

- Oui, je réponds avec résignation.

        Marley ouvre la bouche pour continuer à me poser ses questions mais je la devance.

- Je ne te dirai pas qui c'est. De toute façon ce n'est pas lui le meurtrier, je lâche.

        Elle s'apprete à répliquer mais son jumeau pose sa main sur son bras.

- Ne donne pas de noms, dit-il avant de braquer son regard si semblable à sa soeur sur moi, mais tu peux au moins nous assurer qu'il n'a rien à voir avec les meurtres?

- Oui.

        Marley dégage son bras de l'emprise de son frère.

- Est-ce-que tu as une idée de qui peut être derrière cette tuerie?

        Je hausse les épaules en un mouvement désolé.

- Je n'en ai pas la moindre idée...

        Ils ne répondent pas mais Louis semble satisfait car il quitte l'application et me fait un signe pour que j'enlève l'appareil. Marley range son matériel mais je vois à son expression qu'elle n'apprécie pas que son frère lui ait tenu tête, surtout devant moi, son pire ennemi. Après un au revoir les jumeaux Tomlinson passe à coté de moi et disparaissent dans le couloir. Mais au dernier regard que m'a jeté Marley, je sais qu'elle fera tout pour démasquer Liam.

-Albérie-

        J'aime les langues. C'est donc pour ça que j'avais pris Italien au début de mon cursus de lycéenne. Mais parfois, je regrettais d'avoir pris cette option car Zayn qui n'aime pas trop les études n'est pas en cours avec moi et que malgré ma " sociabilité " je n'ai jamais vraiment pris le temps de me faire des amis dans mon groupe.

        C'est donc avec surprise que j'ai entendu quelqu'un se poser sur la chaise à coté de la mienne. Je relève la tête de mon cahier où je gribouillais des petits dessins pour rencontrer une paire de prunelles vertes. Les yeux qui me regardent sont rieurs et je prends le temps d'observer la personne qui vient de prendre place à mes cotés. 

        La petite blonde continue de me sourire tout le long de mon inspection si bien que je me rends compte que je la dévisage d'une façon plutôt mal-élevée. Mais je n'y peux rien, je dois jauger les nouvelles venues - réflexe lupin.

- Bonjour, je souffle alors.

- Ça te dérange que je me sois assise là? me demande-t-elle, son sourire toujours accroché aux lèvres.

- Non, il n'y a pas de problèmes. Je m'appelle Albérie.

- C'est un prénom français? j'ouvre la bouche pour lui répondre mais elle ne m'en laisse pas le temps, moi c'est Annabel!

        Je souris face à l'énergie qui émane d'elle tandis qu'elle pose ses affaires sur la table avant de se tourner de nouveau vers moi.

- Je t'ai pas laissée me répondre, c'est français?

        Je hoche la tête alors que la prof entre dans la salle et demande le silence, empêchant tout début de conversation. Je me plonge alors dans mes cours pour me remémorer la dernière leçon et oublie ma voisine.

        Le temps passe tout comme ma capacité à tenir en place et en voulant changer de position car je commence à avoir des fourmis dans une jambe, je me penche un peu vers Annabel qui sursaute comme si je l'avais frappée. Je la regarde les yeux équarquillés tandis que les siens sont agrandis par une émotion que je ne reconnais pas. Je reprends ma position tout en jetant quelques regards en coin vers elle.

        Dès que la sonnerie retentit, Annabel range ses affaires et sans un regard dans ma direction, sort de la salle en quatrième vitesse sous mon regard ébahi.