Chapitre 13 :

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« Tch, magne, Deku ! » lui cria Katsuki.

« Tu veux bien t'arrêter de crier et me rejoindre, et pourquoi tu fouilles dans mes affaires ? »

Le blond apparut dans le couloir.

« J'voudrais laver ce que je n'ai pas pu laver hier soir. Franchement, j'me demande comment un nerd cloîtré à la maison comme toi peut salir autant de fringues... tu n'as plus que des costumes dans ton vieux truc. Tu n'as plus rien à te mettre, et j'ai trouvé aucun jean propre ! »

Embarrassé, le tacheté se gratta le bout du nez.

« Va voir dans le troisième tiroir. »

« Il n'y a que des draps. »

« Ouais, eh bien, regarde entre les draps... »

Un sourire en coin, il tourna les talons et disparut dans le couloir en se passant une main dans les cheveux. Izuku se demanda soudain pourquoi ses joues lui faisaient mal. Il réalisa qu'il souriait tellement. Ils avaient déjà tout d'un vieux couple. Comme s'ils étaient amants de longue date. Songeur, il se mordilla la lèvre inférieure. C'est ce qu'il souhaite. Une semaine plus tôt, à genoux dans la douche, il avait découvert combien il désirait son ami, et combien l'intimité grandissait.

« Tu n'es pas sérieux ! »

Le vert se retourna pour voir Bakugo émerger du couloir, un jean se balançant au bout des doigts.

« C'est mon jean préféré ! »

« Il est pire que le mien, Deku ! »

Si jamais il osait sortir en ville comme ça, il serait arrêté illico pour attentat à la pudeur. Katsuki n'en doutait pas. Ou pire encore, il se ferait draguer.

« Pas du tout. Il est parfaitement décent. »

« Hum. Eh bien alors mets-le et montre-moi combien il est décent... » le défia le blond.

Lèvres pincées, le tacheté soutint son regard. Ce jean avait subi d'innombrables lavages au fil des ans, il est vrai... et il portait celui-là depuis ses années d'université... mais ça, il ne l'admettrait jamais devant du cendré. De plus, il était incroyablement fier de pouvoir encore rentrer dans ce jean. Il était hors de question qu'il le jeter.

« Deku ? »

S'arrachant à ses réminiscences, il posa sur le canapé la chatte mécontente afin de se lever. Il se déshabilla avant de prendre des mains de son amant le jean en question. Il l'enfila en douceur, sans gestes brusques, afin de ménager son épaule, et ferma le bouton. Les yeux écarquillés en admirant le jean qui moulait admirablement son corps, Bakugo se racla la gorge.

« Bordel... »

L'autre homme haussa un sourcil.

« Quoi ? »

Tout en tournant malicieusement autour de lui, il le dévisagea intensément en se passant une langue gourmande sur ses lèvres pulpeuses.

« Tu vas porter ce jean ce soir ? »

Il n'aimait pas cette idée. Si Kirishima n'était pas une menace pour son couple, il ne pouvait pas en dire autant de cet homme, l'autre soir.

« Bien sûr. »

Le blond empoigna le vert par la croupe, déployant la main sur le tissu élimé en épousant la courbure d'une fesse musclée, et il glissa les doigts dans la trame usée. Il en profita pour lui pincer les fesses.

Au-delà d'une révélationWhere stories live. Discover now