Chapitre 6 :

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Katsuki conduisait sur la route sinueuse qui le ramenait en ville. Ils rentraient à la maison après avoir quitté le dernier restaurant de la soirée, un restaurant réputé, et cette fois, il n'était pas malade comme la nuit précédente, mais plutôt repu. Ils avaient dîné sur la terrasse. Porcelaine, argenterie, cristal, nappes en lin. L'atmosphère était décidément très romantique, et la nourriture fabuleuse. Les quatre étoiles très convoitées du restaurant étaient méritées. Ce dernier n'avait aucune vergogne à demander à Midoriya son avis sur ce qu'ils avaient consommé. Il l'observa.

« Alors, qu'as-tu pensé de ce resto ? »

Le vert tourna la tête vers l'autre homme.

« Que c'est parfaitement le genre d'endroit qu'on qualifie de valeur sûre, Kacchan. »

Un large sourire éclaira le visage du blond tandis qu'il se mordait la langue pour ravaler son commentaire, mais la tentation était trop forte et la perche que lui tendait le tacheté, trop facile.

« Tu penses que j'suis une valeur sûre ? »

« Kacchan, si je pensais que tu as ce genre d'inclination, je te laisserais me prendre de toutes les manières possibles... » murmura Deku d'une voix ensommeillée, les yeux déjà fermés, le vent soufflant dans ses cheveux, alors qu'il s'endormait, bercé par le bruit du moteur.

Les mains de Katsuki se crispèrent sur le volant, tandis qu'il regardait la route sans la voir. L'esprit en ébullition, assailli par toutes les visions torrides qu'il imagina aussitôt en entendant cela, il déglutit en cillant, tâchant de ne pas foncer dans le décor. Qu'est-ce que... il jeta un coup d'œil à son ami, et laissa échapper un petit souffle. Après leur repas, quand ils avaient rencontré le photographe, la soirée avait été chargée d'une tension qu'il n'avait encore jamais ressentie en sa compagnie.

Et ça lui avait plu. Il se tortilla sur son siège, et comprit soudain la cause de son agitation. Il était excité. Terriblement, indéniablement excité par les images torrides que l'aveu du vert venait de lui inspirer. Il se passa une main nerveuse dans les cheveux, une sorte de panique jaillissant du tréfonds de son être. Sa main vint couvrir sa bouche alors qu'il étouffait un rire effrayé. Quelques instants plus tard, il s'était calmé tandis qu'il s'engageait dans l'allée de la résidence.

Son bon sens avait repris le dessus. Ce dernier était épuisé et probablement un peu ivre. Le cendré soupira, ouvrit la portière, sortit une jambe et se pencha en arrière sur son siège pour admirer le ciel étoilé. Si cette idée le tracassait autant, il devrait y repenser sérieusement. Il ne s'était jamais voilé la face, pas plus qu'il ne s'était menti à lui-même. Après quelques instants passés à contempler le ciel, il se déplaça légèrement pour fixer Izuku, l'étudiant comme il ne l'avait encore jamais fait. Plus il y pensait, plus il se demandait s'il ne l'avait pas inconsciemment pris comme référence dans le jugement qu'il portait sur les autres mecs. Kacchan finit par tendre le bras avec l'intention de le secouer légèrement, mais au lieu de cela, ses doigts se posèrent sur sa touffe verdâtre, la caressant, juste pour savoir ce que cela faisait. Le cœur battant, il s'écarta, confus.

Deku n'apprécierait pas. La curiosité étant la plus forte, le blond repassa les doigts dans les cheveux ébouriffés, se demandant si ce geste sensuel allait le réveiller. Celui-ci tourna justement la tête, se pressant contre la main de Bakugo sans pour autant se réveiller. Il battit des paupières avant de replonger dans le sommeil, les lèvres entrouvertes. Le blond posa la joue contre le cuir de son siège et regarda sa main glisser entre les mèches vertes, souriant devant l'air détendu de son meilleur ami. Le voir si confiant était quelque chose de spécial pour lui. Il soupira, retirant sa main des cheveux pour la poser sur l'avant-bras de l'homme.

Au-delà d'une révélationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant