Chapitre 2 :

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Izuku reprit doucement conscience et songea un instant à laisser les médicaments l'entraîner de nouveau dans un sommeil réparateur. Il s'était réveillé quelques heures plus tôt, sous l'aiguillon de la douleur. Katsuki lui avait donné une nouvelle dose et l'avait soutenu pendant qu'il buvait pour faire passer le cachet. La deuxième dose l'avait assommé. Dressant un rapide inventaire de ses misères, il découvrit que cette fois, son épaule le faisait plus souffrir que sa tête. Il se déplaça afin de soulager la pression sur son épaule et...

Soudain réveillé, il frotta sa joue contre un tissu recouvrant quelque chose de ferme qui... n'était pas son oreiller. Il ouvrit les yeux. La jambe de Kacchan. Il était en train de réfléchir à une manière élégante de se dégager des jambes de son ami quand il réalisa qu'il avait les yeux rivés à lui.

« Oï. Tu te reprends enfin ? »

Sa voix était un peu sèche et rauque,

« Je me suis servi de toi comme oreiller... »

Il se redressa lentement.

« Tu sembles en meilleure forme. »

« C'est le cas. J'ai même un peu faim. »

« Autre chose, mon cul aussi ? » lança-t-il, les sourcils froncés par la moquerie alors qu'il partait.

Izuku se retourna, une réplique arrogante sur le bout des lèvres, en vain. Les pans de sa chemise étaient sortis de son pantalon et les deux derniers boutons, défaits, révélaient un triangle de peau bronzée délimité par une ligne de poils blondes. Le vert déglutit. Il avait de nouveau la bouche sèche, mais pour une raison très différente cette fois. Ce même homme bâilla, et grogna quand ses vertèbres cervicales craquèrent. Il laissa retomber ses bras le long de ses flancs, avant de relever une main pour se masser la nuque.

« Dormir assis, ça craint. » murmura-t-il.

Il ôta ses chaussettes en se dandinant d'un pied sur l'autre pour tirer dessus. Il récupéra son ordinateur portable et sortit de la chambre pieds nus. Tétanisé par la vision qu'il venait d'avoir, le vert suivit son ami des yeux. Ces huit dernières heures, il n'aurait jamais pu s'en sortir sans son aide, mais apparemment, la proximité inhabituelle à laquelle ils avaient été soumis jouait des tours à son imagination. Balançant ses jambes hors du lit avec une grimace, il attendit que la douleur s'estompe puis enfila avec précaution un boxer. Même s'il tenait encore mal debout, il entreprit de rejoindre son meilleur ami dans la cuisine.

Katsuki avait commencé par rincer la casserole et la reposer sur le feu avant de se mettre à la recherche d'une autre boîte. Il en avait trouvé plusieurs, nouilles au poulet, soupe à la tomate, bœuf aux légumes. Il examinait la sélection, penché sur l'étagère du bas. Deku entra dans la cuisine et se sentait très fier d'être arrivé jusque-là.

« Kacchan... »

Ses mots se bloquèrent. Penché en avant, le blond avait un pied surélevé pour maintenir son équilibre, et sa chemise remontait sur son dos musclé comme il fouillait dans le placard, sous le plan de travail. Le vert aurait dû être un saint hétérosexuel pour résister à cette vision, et ça, c'était quelque chose qu'il n'était pas. Il sentit sa verge durcir.

« Tch. Accouche, le nerd ? » grogna le blond.

Midoriya avala la boule dans sa gorge, ne sachant si l'idée de manger ou bien la découverte brutale de l'attirance qu'il éprouvait pour son ami en était la cause. Il s'attabla presqu'aussitôt, bien plus soucieux de lui dissimuler son excitation sexuelle.

« Cette boîte est là depuis que ma mère est venue. Elle s'en servait pour faire une sauce. »

« Bien. Tu mourras empoissonné au moins. »

Au-delà d'une révélationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant