Imagines TBS [COMMANDES FERMÉES]

Commande Benny Watts

Voici ton imagine AudreyLightwood. Comme d'habitude, ça a été un plaisir de l'écrire pour toi et j'espère qu'il te plaira ;). Le personnage principal s'appelle Audrey. Bonne lecture !

Emmitouflée dans un des nombreux pulls à col roulé de Benny, j'observe ce dernier jouer aux échecs sur sa petite table placée dans la partie "cuisine" de son petit appartement. Il est très concentré, comme toujours. Mes cheveux noirs sont attachés en un chignon décoiffé, un crayon à dessin est coincé entre deux mèches. Demandez à Benny si vous voulez savoir ce qu'il fait là, c'est lui qui s'est amusé avec mes cheveux lorsque je lisais l'un de mes livres sur les échecs tout à l'heure.

Benny relève distraitement les yeux vers moi alors qu'il boit une gorgée de café, croisant ainsi mon regard. Il sourit.

-Tu veux jouer ?

-Contre toi ? Je ne pense pas pouvoir avoir un assez bon niveau pour jouer contre le grand Benny Watts, je ricane. Tu me battras en deux temps trois mouvements.

-Essaie, tu verras bien.

Je soupire, faussement ennuyée, mais il sait bien que rien ne me fait plus plaisir que jouer contre lui, au chaud dans son appartement tandis que la pluie heurte la vitre froide et que le vent souffle. Toujours enveloppée dans son pull, je m'installe face à lui, les pièces blanches devant moi.

-Je le rajoute une facilité : tu as les blancs, m'annonce Benny en haussant les sourcils, un sourire moqueur sur le visage. Ça ira ou tu veux que je retire mes pièces du plateau pour qu'il ne te reste que le roi à éliminer ?

Je lui assène une petite tape sur l'épaule.

-Tais-toi, si ça se trouve je vais te battre à plate couture sans que tu ne comprennes ce qui t'arrive !

Le blond face à moi ne peut s'empêcher d'éclater de rire. Bien sûr, il est bien plus doué que moi, mais je tente toujours le coup. Cela le fait toujours rire et moi ça m'entraîne.

Nous commençons à jouer. Je tente la technique sicilienne, mais il me rattrape rapidement en prenant l'un des pions sur lequel je comptais le plus. J'essaie de contrer son attaque, mais c'est peine perdue. Je m'en rends compte quand il réussit à me prendre ma reine, m'obligeant à coucher mon roi, sous peine de me faire démonter par ses techniques toujours plus étonnantes les unes que les autres.

Boudeuse, je me réinstalle sur le canapé, ma tasse de chocolat chaud entre les doigts afin de réchauffer mes phalanges glacées par les pièces de jeu froides. Après avoir soigneusement rangé le plateau et les pions, Benny vient s'asseoir à mes côtés. Voyant que je suis toujours un peu ennuyée de ma défaite, il sourit et lève un bras afin que je puisse me blottir contre lui. La douce odeur de son parfum enivre mes narines, je me sens bien.

Alors que je suis en train d'observer les goûtes de pluie s'écraser contre les vitres secouées par les bourrasques du vent, je me sens sombrer petit à petit dans une sorte de douce somnolence, bercée par les doigts de Benny qui me caressent lentement le dos de la main. Je laisse tomber ma tête sur son épaule et il dépose un petit baiser sur mon front.

-Benny ? je murmure.

-Oui ?

-Tu préfères jouer aux échecs ou rester avec moi ?

Il ne répond pas et je n'arrive pas à tordre mon cou suffisamment pour le voir. Finalement, je m'endors avant d'avoir pu entendre sa réponse.

***

Lorsque je me réveille, je suis blottie contre Benny dans notre lit. Ce dernier ne dort pas. Je m'étire pour me remettre rapidement sous la couette, contre le célèbre joueur d'échecs qui détient mon cœur.

-Quelle heure est-il ? dis-je en relevant la tête vers lui.

Il jette un coup d'œil absent vers moi, puis vers sa montre posée sur sa table de chevet.

-Sept heure et demi.

-J'ai dormi longtemps ?

-Je ne sais pas... Un peu plus de neuf heures. Il était vers 22h quand tu t'es endormie.

Je hoche la tête. Un long moment de silence passe. Je ne m'inquiète pas au début car cela ne change pas trop de d'habitude, mais au bout d'un temps, je me redresse pour le dévisager.

-Quelque chose ne va pas ?

Il ne semble pas être dans la pièce avec moi, comme si l'homme à côté de moi n'était qu'une statue à son effigie.

-Benny ?

Il finit par tourner les yeux vers moi.

-Mmmh ?

-Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu as l'air soucieux.

Il hésite à me répondre. Enfin, il déclare :

-Je repense à la question que tu m'as posée hier soir.

-Laquelle ?

-Quand tu me demandais ce que je préférais entre jouer aux échecs et rester avec toi.

-Oh. Ça. Et bien, qu'est-ce qui te tracasse ?

-Je ne sais pas... Je me rends compte que parfois je préfère troquer ma partie contre un moment avec toi.

-Et ça t'inquiète ? je demande en remarquant que son regard s'assombrit.

-Non, en soit. Je me demande juste si ça ne va pas m'empêcher de rester quelqu'un d'important dans le monde des échecs. Si, au final, je ne vais pas me ranger du côté des gens... normaux. Pour rester avec toi.

Il semble très préoccupé. Je passe l'une de mes jambes par-dessus les siennes afin d'être à califourchon sur ses jambes, face à lui. Je pose ensuite une main sur sa joue.

-Benny, regarde-moi.

Il plonge ses yeux dans les miens.

-Tu es et tu resteras le Grand Benny Watts, le champion d'échecs international que rien ni personne ne peut arrêter. Si tu perds certains matchs, tu fais tout pour corriger tes erreurs même si cela doit te prendre des heures et des heures. Rien ni personne n'enlèvera ta passion pour les échecs, pas même moi. Si parfois tu te sens las, ou simplement perdu, ce n'est pas un drame ; cela signifie simplement que tu es humain. Tu ne peux pas tout contrôler Benny, pas même tes ressentiments.

Durant tout mon discours il n'a cessé de me fixer droit dans les yeux. J'appuie mon front contre le sien, les paupières fermées.

-Je t'aime Benny Watts, peu importe qui tu es ou ce que tu fais. Tu es mon roi.

Lorsque je rouvre les yeux, il me regarde en souriant. Il pose à son tour sa main sur ma joue, puis m'embrasse longuement.

-Et toi tu es ma reine Audrey.

***

Et voilààà AudreyLightwood j'ai juste adoré l'écrire ! Gros bisous, j'espère qu'il t'a plu ;)