Chapitre 10 : 3 Août 2286.

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J'ai enfin pu dormir dans une chambre sans y être enfermée. Houston m'a réveillé au petit matin pour commencer la visite, il avait l'air de bonne humeur. Il doit penser que mon admission est déjà actée et que le Superviseur me fait juste mariner.

C'est donc après un petit-déjeuner séché que nous avons commencé l'excursion et petit à petit j'ai réalisé la taille de l'endroit où je suis tombé. Cette Abri est immense !

D'après mon guide il y a plus de trente étages ! Ils auraient un réacteur nucléaire pour faire fonctionner tout ça, des infirmeries, des réfectoires, des quartiers de résidences individuelles comme communs. Il y a aussi des armureries possédant des armes et des outils dont le monde extérieur ne doit même pas avoir connaissance !

Le nombre de résidents est à la hauteur de l'endroit : pas moins de 200 personnes vivent ici, j'ai pu en croiser la plupart pendant ma visite. Enfin surtout ceux qui ne travaillent pas donc en majorité des personnes âgés et des enfants. A ma vue les réactions étaient mitigées entre la méfiance, la curiosité et la gentillesse. Effectivement je suis facilement reconnaissable avec mes habits déchirés.

Houston en a profité pour faire une remarque sur ma tenue, j'ai préféré l'ignorer pour éviter de le vexer avec une remarque sur son chapeau tordu de cowboy discount. Il m'a aussi parlé de très anciennes parties de l'Abri qu'ils avaient abandonnées par sécurité.

"Je les ai condamnés il y a longtemps, qui sait quelle saloperie se cache dans ces couloirs !"

Son intervention aurait été impressionnante si une vieille dame ne l'avait pas frappé à la tête avec sa canne pour lui dire de surveiller son langage.

Ma visite se terminait mais je savais que Houston avait volontairement esquivé une aile de l'Abri tout au long de notre balade. Je lui ai donc posé la question, c'est alors qu'il me répondit froidement que cette aile était interdite à presque tous les résidents et qu'il me donnerait sa fonction une fois que je serais accepté. J'ai hoché la tête à contre-cœur avant de rejoindre ma chambre.

Demain est un grand jour, j'ai une réunion avec le Superviseur pour connaître son verdict.

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