Chapitre 5 : Juillet 2286.

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 Je ne sais pas quel jour on est, je ne ne sais pas où je me trouve.

Je suis allée à la porte et j'y ai trouvé un téléphone avec un bouton. J'ai appuyé dessus et j'ai mis le téléphone à mon oreille. Je n'ai pu entendre qu'une seule phrase :

"Vous communiquez avec L'Abri 22, veuillez nous indiquer vos intentions."

Avant que je ne puisse répondre une explosion a détoné tout près de moi, depuis plus rien. Je me suis réveillée dans une sorte de cellule, en face de moi deux pillards sont eux aussi enfermés. Ils sont encore inconscients et il vaut mieux pour moi qu'ils le restent.

J'ai peur. Maman avait raison, j'aurais dû poursuivre mon chemin sans broncher. Je ne sais pas ce que je vais devenir, une esclave ? Un exemple pour tous les autres nomades de mon genre ? Je ne veux pas y penser, je vais me contenter de dormir en attendant d'en savoir plus.

Des bruits de pas m'ont réveillée environ une heure après mes derniers écrits. J'ai fait semblant de dormir, espérant échapper à l'inévitable et aussi pour en découvrir plus sur l'endroit où je suis retenue.

Deux hommes arrivèrent au niveau de ma cellule, l'un d'eux était vieux et portait un uniforme noir, une sorte de gardien peut-être ? L'autre marchait légèrement derrière lui, il portait un long manteau clair et une sorte de chapeau de cow-boy. J'ai réussi à entendre leur discussion ou plutôt leur dispute :

" Je sais ou vous voulez en venir Houston, et c'est hors de question.

- Mais ce n'est qu'une jeune nomade perdue, je suis sûr que c'est elle que Bryan a entendu. De plus les principes de notre communauté sont clairs, nous accueillons tous ceux qui cherchent de l'aide.

- Et si elle était de mèche avec les pillards ?! Vous imaginez les répercussions ?!

- Je les connais aussi bien que vous mais regardez là donc, même Rothschild en viendrait à bout. Écoutez, on a tous été comme cette gamine et nous avons tous eu quelque chose ou quelqu'un pour nous faire devenir ce que nous sommes."

Le vieil homme me fixa longuement puis marmonna :

" Bon, très bien mais uniquement si vous vous chargez de la surveillance personnellement.

- Pourquoi moi ?! Vous ne surestimez pas la fougue de cette petite par hasard ?

- Non, je sous-estime celle de Rothschild."

Journal de ServiceWhere stories live. Discover now