Pourtant, la perdre a été l'épreuve la plus difficile à vivre. Même si je m'en sors, que je rentre saine et sauve chez moi, cela en vaudra-t-il la peine ? Pourrais-je continuer à vivre en sachant que ma place et celle de Prunelle auraient facilement pu être inversées ? La ligne entre la vie et la mort est si fine et hasardeuse. Aurais-je pu changer son destin en agissant différemment ?

— C'est de ma faute, soupire Amaury, l'air sérieux comme jamais. J'aurais dû la protéger...

Séchant mes larmes, je m'éloigne avec agacement. La colère rend à mes propos un ton terriblement froid.

— Arrête. Prunelle est morte. Rien ne la ramènera. Et je m'en contrefiche de ce qu'untel ou untel aurait dû faire ! Ou de savoir à qui la faute ! Ce qui est fait est fait ! Nous ne sommes plus que deux maintenant alors, si tu m'aimes, si tu m'aimes vraiment, fais-nous sortir de cet enfer.

Il y a un temps de silence étrange avant qu'Amaury ne réagisse. Il hausse le ton, visiblement vexé.

— Et tu crois que ce n'est pas ce que j'essaie de faire depuis le début ? Je fais de mon mieux mais je ne suis pas un superhéros qui peut sauver tout le monde en un claquement de doigts. Je n'ai pas de super pouvoirs et je peux mourir aussi facilement que n'importe qui. Ce n'est pas si facile, tu sais, d'être l'homme fort du groupe. Tu peux critiquer autant que tu veux mais est-ce que, toi, tu serais prête à te sacrifier pour sauver quelqu'un ? Pour me sauver ?

Irritée et incapable de répondre, je serre la mâchoire. J'ai l'habitude de me disputer avec Amaury mais c'est généralement moi qui mène le combat et qui lui balance des reproches à la figure, pas l'inverse. Et je dois avouer que, pour une fois, ses arguments ne sont pas insensés.

— J'ai risqué ma vie à plusieurs reprises pour te sauver et, si j'en avais eu l'occasion, j'aurais fait de même pour Prunelle, me rappelle-t-il. Tu le sais, pas vrai ?

Je hoche la tête doucement, honteuse. Amaury, lui, n'a pas l'air prêt de finir.

— Tu trouves toujours quelque chose à me reprocher, clame-t-il. C'est dingue, non ? J'ai l'impression de passer mon temps à te prouver mes sentiments. Mais peut-être que, finalement, c'est TES sentiments que tu devrais remettre en question.

Mais qu'est-ce qu'il raconte ? Pourquoi je devrais, moi, prouver quoi que ce soit ? C'est lui qui est toujours en vadrouille avec ses potes, lui qui ne m'accorde pas assez de temps, lui qui me rabaisse tout le temps avec ses commentaires machistes.

— Est-ce que tu m'aimes, Constance ? Est-ce que tu m'aimes vraiment ? Parce que moi je t'aime. Je t'aime et je ferais tout pour te protéger, quoi qu'il en coûte.

La tristesse et la passion qui dansent dans son regard m'obligent à détourner les yeux. La vérité est que je ne sais pas. Jusqu'ici je n'ai eu affaire qu'à des histoires courtes et sans prises de têtes. Je n'ai pas été préparée à ce qu'un garçon comme Amaury me parlent de sentiments. De vrais sentiments. C'est ce que je désirais pourtant, mais tout est allé si vite. Ou c'est moi qui suis trop lente, je ne sais pas trop. Tout ce que je sais c'est que là, maintenant, je ne suis pas prête à prononcer ces mots en retour.

Et c'est donc en silence que nous reprenons notre progression, évitant soigneusement de se regarder, jusqu'à enfin apercevoir le phare en ligne de mire.

Et c'est donc en silence que nous reprenons notre progression, évitant soigneusement de se regarder, jusqu'à enfin apercevoir le phare en ligne de mire

Ops! Esta imagem não segue nossas diretrizes de conteúdo. Para continuar a publicação, tente removê-la ou carregar outra.

■:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::■

C'est l'heure de récolter les conséquences de vos choix...

■:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::■


[Tom et Claudia sont morts ou éliminés]

Allez en 70.


OU


[Tom est mort ou éliminé]

Rendez-vous en 178.


OU


[Claudia est morte ou éliminée]

On se retrouve en 70.


OU


[Tom et Claudia sont probablement en vie]

Direction le 177.

LE CUBE | Livre interactifOnde histórias criam vida. Descubra agora