Liberty | OH SEHUN

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2 ans plus tard.

L'eau froide coule le long de mon dos. Elle m'aide à effacer toutes mes craintes de ce qui pourrait advenir. Cela fait maintenant deux ans que SeHun s'est échappé, et je n'ai pas eu la moindre nouvelle de lui depuis. Mes yeux se posèrent sur mes bras abîmés par les bleus et les blessures avant de se fermer par la tristesse et la colère. Ces images me reviennent encore et encore. Après l'évasion de SeHun, on m'a interrogé très longuement dans l'espoir que je révèle l'endroit où il se cache, jusqu'à user de moyens violents tel que ce qui s'apparenterait à de la torture. Ce n'est pas très légal me direz-vous, mais qui pourrait bien se soucier d'une petite voleuse quand elle est complice d'avoir relâché un individu considéré comme extrêmement dangereux dans la nature ?

À vrai dire, je ne sais vraiment pas où il est. Et même si je le savais, il va sans dire que je ne révélerai rien. Tout ce qui m'importe est sa liberté, même si elle m'a coûtée de ne probablement jamais revoir la couleur de la mienne. J'ai toujours l'infime espoir que peut-être SeHun viendrait, qu'il essayerait de me faire sortir à mon tour par gratitude, mais cela fait déjà bien longtemps. Je peux seulement me rassurer en me disant que malgré ma vie de criminelle, j'ai réussi à accomplir quelque chose de bien envers quelqu'un comme un dernier acte de rédemption.

Je ne sais pas si tu en valais la peine SeHun, je ne le saurais peut-être jamais, mais pourtant une force me poussait à tout sacrifier pour toi. Peut-être était-ce l'adrénaline, la compassion ou bien l'amour, mais au final il s'avéra que tu ne ressentais pas la même chose que moi, et étrangement je ne regrettai pas mon choix. Où que tu sois, j'espère que tu vas bien, que tu t'es créé une nouvelle identité et que tu es libre.
La vie de criminel recherché mort ou vif par tous les états d'Asie ne doit pas être facile à mener, mais je suis persuadée que tu t'en sors bien, comme toujours. C'est mon souhait le plus cher, et le dernier qu'il me reste.

Le moment de la douche toucha à sa fin, je m'enroula dans ma serviette sous les regards moqueurs des autres filles. Décidément, même après toutes ces années elles n'auraient jamais rien d'autre à faire. J'enfila par la suite ma combinaison de détenue et le gardien habituel nous raccompagna tour à tour à nos cellules.

Je m'assis lourdement sur mon lit, plongée dans mes pensées. Mon nouveau partenaire de cellule ne parlait pas plus que moi à mon plus grand plaisir, la seule chose que je savais de lui était son identité, Kim JongIn.

Après une bonne heure de sommeil le gardien vint nous chercher. Nous étions le premier jeudi du mois, ce qui veux dire que le jour de télé était arrivé. En effet, regarder la télévision est un luxe que l'on offre pas régulièrement à des prisonniers de mon rang. Certaines prisons sont plus laxistes sur le sujet et laissent à leurs prisonniers plus d'accès à ce divertissement, mais malheureusement la chance n'a jamais voulu s'ouvrir à moi. Néanmoins cela rend la chose plus excitante, on ne se lasse pas d'une chose que l'on a qu'occasionnellement.

La petite salle de projection était bien remplie comme à chaque fois. Je pris place sur les places restantes aux côtés de JongIn. Les détenus s'interrogeaient sur ce qu'il y aurait au programme cette fois-ci. Pour mettre tout le monde d'accord, nous mettions un peu d'informations, de reportages, de divertissements comme des jeux télés ou des dessins animés et même parfois un peu de musique.

Le gardien prit la télécommande et alluma la première chaîne de la télévision coréenne. Une belle journaliste présentait avec ardeur un sujet divers lorsque qu'un flash spécial apparu.
« Le grand criminel Oh SeHun recherché pour terrorisme et évasion a été arrêté par la police il y a quelques minutes à peine ».

Merde.