Mauvais rêve

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/!\ Mention de cauchemars, pleurs, etc...

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- Papa ?

   Il faisait sombre autour de Peter. Il faisait froid aussi.

   Peter ne savait pas où il se trouvait. Il ne connaissait pas cet endroit. Il ne sentait pas son corps.

   Il était seul, perdu et désemparé.

- Papa.. gémit-il en sanglotant.

   Où était Tony ? Où était son père ?

   Après de longues minutes durant lesquelles ses larmes coulaient le long de ses joues, Peter tenta de se reprendre pour bouger ses membres. Rapidement, il se rendit compte que ses poignets et ses chevilles étaient attachés et qu'il ne pouvait pas bouger.

   Un "Ploc Ploc Ploc" constant arriva enfin à l'oreille de Peter. Sa vision encore floue par les larmes, le jeune garçon réalisa qu'il se trouvait dans une sorte de cave. La pièce était vide : les murs étaient lisses, simplement composés de parpaings. Aucun escalier, aucune fenêtre ne permettait de s'évader, seule une petite grille d'évacuation des eaux était présente.

   Peter tenta de briser ses liens avec la force, mais il sembla que ses pouvoirs avaient disparu.

   Il était faible, sans force, frigorifié.

   Il savait ce que cela voulait dire. Tony lui avait répété de nombreuses fois : sa température ne se régulait plus seule. S'il ne s'échappait pas d'ici, il mourrait de froid.

- Papa..

   Ses sanglots reprirent aussitôt qu'il réalisa sa situation. Il voulait son père, rien d'autre. Son esprit était focalisé dessus

   "Papa. Papa. Papa. Je veux mon papa !"

- Peter..

   La voix résonna tout autour de lui et rebondit sur les murs vides.

- Petey, réveilles-toi !

   Tony !

   Peter secoua la tête tentant de faire taire cette hallucination.

- Aller mon grand, réveilles-toi, ce n'est qu'un mauvais rêve !

   Soudain, comme s'il remontait à la surface, Peter ouvrit les yeux et prit une grande bouffée d'air. Il paniqua une seconde en remarquant l'homme penché au-dessus de lui, mais il réalisa que c'était tout simplement Tony.

   Un sanglot brisa le silence et l'homme attira le garçon contre lui. Il coinça sa tête dans le creux du cou du milliardaire et sanglota bruyamment.

- P-

   Si bouleversé, Peter s'étouffa avec ses sanglots. Ses mains agrippaient le tee-shirt de son mentor si fermement que des plis se formaient. Tony commença à les balancer doucement, de gauche à droite, frottant le dos du garçon d'une main, et caressant ses cheveux de l'autre. Il murmura des paroles apaisantes durant de longues minutes

- Tout va bien, Peter, tout va bien, murmura Tony.

- Papa, gémit brutalement le garçon.

- Je suis là, Peter, je suis là.

   La crise de Peter ne se calmait toujours pas, alors Tony les enroula dans la couette du garçon avant de le porter et de se diriger vers le balcon. L'homme marcha lentement, se souvenant combien sa fille aimait être calmée après des mauvais rêves par le doux balancement des pas de son père.

   Lorsqu'ils arrivèrent au niveau du balcon, Peter ne sanglotait plus, bien que son corps était secoué par des halètements violents.

   Le vent frais lui fit un bien fou et lui permit de mieux respirer. Il sentait désormais la chaleur de son mentor, les crampes dans ses doigts tant il serrait le vêtement et l'air qui passait dans ses cheveux humide, le faisant se coller encore plus à l'homme qui ajusta la couette pour protéger les cheveux du garçon.

   Tony s'assit sur un bain de soleil et recommença à bercer Peter doucement. Le garçon semblait si fragile et vulnérable...

   Ils restèrent un long moment dehors, sans parler, Peter toujours blotti dans le creux des bras du milliardaire.

- On retourne se coucher ? demanda finalement Tony.

   Peter gémit à nouveau, secouant la tête lentement et resserrant ses bras un peu plus fort.

- Papa...

- Je reste près de toi, Peter, on va juste aller s'allonger dans mon lit. Je sais que tu aimes le matelas, gloussa doucement l'homme.

   Sans le savoir, il tira un minuscule sourire au garçon. Peter avait l'habitude de se lever et d'aller se recoucher dans le lit de son mentor car le lit était plus grand et le matelas, plus confortable !

   Lorsqu'ils passèrent le seuil de la porte, l'odeur rassurante de Tony parvient à Peter qui se détendit doucement. Comme dans un cocon, Tony coucha Peter dans le lit avant de le border correctement. Il s'allongea près de lui et, aussitôt, le garçon vint se coller à son mentor. Tony commença alors à brosser les cheveux de Peter en arrière. Il savait que cela l'endormait rapidement.

   Peter s'endormit difficilement, luttant pour éviter un nouveau cauchemar, mais la présence rassurante de son père acheva de l'apaiser. Tony lutta lui aussi, s'assurant que le jeune garçon dormait paisiblement et profondément avant de céder à son tour pour retourner dans le pays des rêves.

Recueil Marvel OsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant