J'aurai

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Une fois que la chanson fut terminée Nianna baissa les yeux. Dans les prunelles d'Ivar brûlait un feu nouveau, un mélange de douleur et de désir ? Nianna n'aurait su le dire mais il valait mieux qu'elle sorte prendre l'air. Toute la salle avait applaudit mais elle n'entendait rien d'autre que son cœur qui tambourinait dans sa poitrine.
Freydis quand à elle fulminait. Elle préparait déjà sa vengeance et elle se promit à elle même que celle ci serait terrible.
Nianna sortit et alla s'assoir sur un rocher prêt du grand feu au centre du village. Elle observait les flames danser devant elle, quelqu'un s'assit prêt d'elle, elle n'avait pas besoin de tourner la tête pour savoir que c'était Ivar. Il restèrent ainsi, assis prêt l'un de l'autre pendant de longues minutes avant qu'Ivar ne se lance enfin .

- J'ai l'impression que j'ai commis beaucoup d'erreur ces dernières années et le pire c'est que je n'en prend connaissance que maintenant.

- Tu ne pouvais pas savoir que je n'étais pas morte. Comment aurais tu deviné ?

- J'aurai du le sentir..

- A croire que mon père avait raison, que le lien qui nous unissait à l'époque n'était pas aussi solide qu'on voulait le faire croire..

- Tu penses vraiment ce que tu dis ?

Nianna haussa les épaules. Le pensait elle ? Elle s'y obligeait de toutes ses forces depuis des jours, alors oui sûrement.
Ivar prit sa main dans la sienne. Elle se tourna pour lui faire face. Ses yeux éclairé par les flammes étaient tellement intense qu'elle sentit une boule se créer dans sa gorge et baissa la tête.

- Parle moi Nianna. Depuis ton arrivée on s'est soit disputé soit l'un de nous deux a fuit.

- Je ne sais plus quoi te dire Ivar.

- Regarde moi.

Elle leva les yeux vers lui a nouveau et se força à tenir son regard une fois de plus.

- Qu'est ce que tu ressens maintenant ?

- Sincèrement ?

- Oui.

- J'ai mal... Je suis bouleversée Ivar. Tu m'as tellement manqué et j'ai l'impression qu'un monde nous sépare... C'est comme si je n'avais pas le droit d'être heureuse de te retrouver... En réalité je n'en ai plus le droit...

- Mais pourquoi ? C'est moi ! Je n'ai pas changé, enfin un peu, mais c'est toujours moi !

Elle n'osait plus parler. Il ne semblait pas comprendre où elle voulait en venir et elle ne voulait pas être injuste envers lui. Il insista cependant pour qu'elle continu. Et dans un souffle elle lui dit.

- Freydis.

Il se tut à son tour se grattant le menton comme s'il réfléchissait. Depuis le retour de Nianna il n'avait cessé de se torturer l'esprit avec tout cela. Il savait ce qu'il ressentait pour Nianna depuis toujours et sa relation avec Freydis était de plus en plus chaotique. Il releva la tête, son regard plein de malice fit s'interroger Nianna.

- J'ai une question, et tu as interdiction formelle de me mentir Nianna d'accord ?

Elle me put cacher son sourire devant sa mine joueuse.

- Si il n'y avait pas eu Freydis, qu'aurait tu fait en me voyant à la sorti du bateau?

Elle répondit sans hésitation.

- Je t'aurai frappé.

- C'est tout ?

Elle sourit derechef. Elle savait où il voulait en venir. Avait il oublié qu'elle aussi était une grande joueuse ?

- Tu m'as demandé ce que j'aurai fait à la sorti du bâteau, je t'ai repondu.

Il se renfrogna un peu avant de comprendre que Nianna jouait aussi et lui lâcha un sourire éclatant qui la fit chanceler.

- Je reformule alors. Qu'aurais tu fait, après m'avoir frappé ?

Elle s'approcha de son oreille, en prenant bien soin de coller son corps au sien et murmura.

- Je t'aurai frappé, encore !

Elle lâcha une petite tape derrière son crâne. Il pencha la tête en arrière avec un grognement de frustration.

- Après m'avoir frappé encore, encore et encore. Sérieusement tu aurais fait quoi ?

Elle se leva et s'approcha du feu pour se réchauffer les mains. Bien qu'en réalité elle n'ait pas froid du tout. Elle jouait à un jeu dangereux, elle le savait, et pourtant elle n'avait aucune envie d'arrêter. Elle adorait cet Ivar espiègle et mauvais perdant. Elle se tourna. Il l'observait sans rien dire, en souriant. Elle souriat à son tour en pensant que le sien allait vite s'effacer.
Nianna s'agenouilla en face de lui et posa ses mains sur ses cuisses. Elle le regarda droit dans les yeux.

- Je pense qu'au final j'aurai attendu le soir, histoire que tu te sois bien tourmenté d'avoir rompu ta promesse. Je serai venu prêt de toi, je me serai assise sur tes genoux, j'aurai caressé du bout des doigts ton cou, ta mâchoire, puis tes lèvres. J'aurai ensuite passé ma main dans tes cheveux et... Avec des " et si" et des "j'aurai" on referait le monde Ivar.

Elle s'attendait à ce qu'Ivar cesse de sourire, qu'il soit déçu mais rien. Il souriait même d'avantage. Mais son regard avait changé celui ci était electrisant. Elle frissonna. Elle n'avait pas gagné la partie loin de la. Ivar posa sa grande main sur sa joue et avec son pouce traça la mâchoire de Nianna. Elle ne pouvait plus bouger, elle frissonna de nouveau à son contact. Il baissa les yeux vers la bouche de Nianna. Elle manqua de gémir quand elle vit qu'il lécher sa lèvre inférieure avant de la mordiller. Il lâcha un sourire carnassier avant de parler d'une voix roquallieuse.

- Ne jous pas avec le maître du jeu Nianna.

Il s'approcha à quelques millimètres des ses lèvres et murmura à son tour.

- Tu frissonnes, ta respiration est rapide, tes pupilles sont dilatée et il me semble même que ton cœur bat très vite. Tu te sens fébrile ? Ou t'es tu fait prendre à ton propre jeu, mon amour ?

Entendre ses mots dans sa bouche, le sentir aussi proche d'elle firent s'envoler une flopé de papillon dans son bas ventre. Il ne s'arrêta pas la, il carressa ses lèvres du bout des doigts et passa son autre main dans sa nuque. Il lui suffisait d'avancer de quelques minuscules millimètres pour enfin combler ce vide, ce manque qui les rongeaient tous deux de l'intérieur.

- Ivar... Tu es fiancé... ( soufflat elle)

Il secoua la tête pour lui signifier que ça n'avait aucune importance.

- Qu'est ce que tu veux mon amour ?

Elle le voulait lui, tout entier. Elle voulait sentir ses lèvres sur les siennes, sentir son corps contre le sien. Elle voulait passer une vie entière à jouer ainsi avec lui, à ressentir ces papillons dans son ventre. Mais c'était impossible. Il avait beau secouer la tête la vérité n'en était pas moins réel, il était fiancé.

- J'aurai voulu vivre dans un monde dans lequel tu aurais pu me prendre dans tes bras sans que cela entraîne aucune concequence. Malheureusement, nous ne vivrons jamais dans ce monde la.

- Mais...

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Coucou,
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Ivar le désossé : Entre Colère Et AmourWhere stories live. Discover now