Chapitre 19: La bibliothèque (3)

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NDA: je vous promets, c'est la dernière partie qui se passe dans la biblio XD

comme pour le chap precedent, lisez peut être le dernier paragraphe du precedent chap pour vous remettre dans le bain ;)

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Epuisés, Benoni et moi terminions tous les livres tard le soir. Il ne restait plus que nous deux dans la bibliothèque. Il bascula sa tête en arrière, ferma ses yeux et me demanda d'une voix rauque :

- Tu as trouvé quelque chose sur les fées vertes ?

- Rien du tout. Des pages et des pages de lecture sur toutes les fées, mais dans aucun ils ne parlent d'une fée verte, répondis-je désemparée. Et vous ?

- J'ai trouvé une fée turquoise. Ca compte ?

- Je ne pense pas...

- Pourquoi tu as besoin de t'informer sur ces fées ? C'est un devoir de Luca ?

- Absolument pas, recherche personnelle, soufflai-je

- Explique-moi, dit-il en se redressant et en imposant son regard dans le mien.

Ce fut à moi de regarder le plafond lumineux de la bibliothèque.

- Longue histoire.

- J'ai tout notre temps.

- J'ai trouvé une dragonne dans la forêt et elle est blessée. Alors je suis allée lui chercher de la nourriture, pour qu'elle ne meure pas de faim. Et sur mon chemin, j'ai croisé un vieil arbre, probablement magique. Il m'a donnée la recette d'un antidote pour Améthyste, c'est son nom. Et le premier ingrédient est une larme de fée verte.

- Ah ouais... Ca va être compliqué ; de ce que j'ai compris, les fées vertes n'existent pas et en plus, j'ai lu que les fées de pleuraient pas.

- Tu as encore des mauvaises nouvelles à me donner ou c'es tout ? lui demandai-je

Il fit les gros yeux, alors je lui lançai un regard perplexe. Le rouge lui monta aux joues et il évita de me regarder. Dans un murmure, il répondit à mon regard :

- C'est la première fois que tu me tutoies ...

- Oh ! Excusez-moi. Je suis sûrement trop fatiguée, je devrais y aller, dis-je en me levant brusquement

- Attends !

Il me prit le bras, mais je fus propulsée quelques mètres plus loin, comme poussée par une tornade. Que venait-il de se passer ?

Terrorisée, je partis en courant, sans prendre la peine de dire au revoir à Adèle. Les larmes aux yeux, je remontai les escaliers de marbres quatre part quatre. Je ne regardais plus devant et percutai violemment un corps. Je bégayai alors des excuses en essayant de réprimer les sanglots qui enrouaient ma voix. Je sentis le corps retomber mollement sur le sol, provoquant une onde qui me fit frissonner. D'un revers de manche, je calmai mon affliction et me dépêchai vers ce corps. Je le pris par les épaules, soulevai ses cheveux qui lui barrer le visage et remarquai qu'il s'agissait de Wyllie. Instinctivement, j'arrêté de le toucher, de peur qu'il ne me brûle. Mais étonnamment, il ne me brûlait pas. Alors, je pris le temps de le détailler. Il était une splendeur sans pareille. Il avait des de quartz fumé, des cheveux densément bouclés et foncés, le corps malingre et les traits délicats. J'apprécie énormément la beauté d'un corps, quelque soit l'individu. Puis, je revis son corps enflammé et son regard rouge sur Maria. Mon amie qui se contorsionnait de douleurs sous son regard diabolique. La douleur que son regard avait eue sur moi, les griffes qui se propageaient dans mon corps. Il y avait aussi la douleur émotionnelle, celle que l'on ne dit pas, que l'on garde au fond de soi. J'avais vu mourir mon amie la plus proche. Une larme s'échappa de mon œil et tomba directement sur les lèvres de Wyllie. Alors, je passai mes doigts près de sa bouche pour l'enlever. Mais je remarquai qu'il ne respirait plus. Pendant un long moment, je laissai planer ma main au dessus de sa bouche, espérant y sentir au bout d'un moment un souffle. Mais non. Aucun souffle ne vint. L'avais-je tué ? Cette idée me fit tellement peur, que je plaçai deux de mes doigts au niveau de son cou.

Je sentais encore son cœur battre, de manière capricante, mais il battait.

Ꭼ́ᎷᎬᎡᎪႮᎠᎬWhere stories live. Discover now